La charte du peuple

        Dans la première moitié du XIXe siècle, le Royaume-Uni, monarchie constitutionnelle, est le premier État à connaître la révolution industrielle. Si la révolution industrielle produit de la richesse, elle contribue aussi à la pauvreté urbaine et rurale. Dans les années 1830, le Royaume-Uni fait face à un vif mécontentement social. D'abord, si le Royaume-Uni est une monarchie parlementaire vu comme un « contrat social » entre le roi et ses sujets, le système électorale reste archaïque et la réforme électorale de 1832 est jugée insuffisante par certains. Ensuite, le monde ouvrier exprime son vif mécontentement face aux difficultés économiques et aux dures conditions de travail.C'est dans ce contexte de forte agitation sociale que naît le chartisme. Le mouvement chartiste qui se veut représentant à la fois du radicalisme et du syndicalisme, émerge surtout dans les régions industrielles du Nord et s'organise en 1838 autour de « La charte du Peuple », manifeste politique d'où il tire son nom. Dans cette charte, le mouvement expose en six points ses revendications. En 1842, les chartistes rédigent la « Pétition pour la Charte du Peuple », document ici étudié. S'adressant aux députés de la Chambre des Communes au nom des « habitants du Royaume-Uni », les chartistes réitèrent leurs revendications et appellent les députés à  un système électoral plus juste tout en les blâmant d'une société britannique devenue de plus en plus inégalitaire où la condition de certaines classes est déplorable. La pétition s'organise en plusieurs temps. Un premier passage rappelle la mission du gouvernement ( lignes 3 à 10) puis un second est consacré aux critiques faites aux parlement et système électorale ( lignes 11 à 31). Avant de terminer le texte par les revendications claires du mouvement, la condition des pauvres est exposée des lignes 32 à 38

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