La Chine Depuis 1919

Alors que l’affirmation de la puissance américaine suit une courbe régulièrement ascendante depuis la fondation de cette jeune nation à la fin du XVIIIe siècle, l’affirmation de la puissance chinoise a des racines beaucoup plus anciennes.

A la différence des États-Unis, la Chine est une puissance incomplète, en devenir, qui ne dispose pas encore de tous les attributs lui permettant d'affirmer sa domination et ne peut, ni ne souhaite, promouvoir un modèle économique ou politique qui lui serait spécifique.

La course effrénée que suit la Chine au XXe siècle n'est que la réaffirmation d'une puissance impériale ancienne qui a péniblement résisté aux appétits des puissances coloniales européennes imposant leur tutelle économique (XIXe siècle).

S'ajoutent alors les difficultés liées à une situation de sous-développement particulièrement aiguë.

En un siècle, la Chine va tout connaître, le chaos politique et social, l'occupation et la guerre, un régime communiste radical puis réformé puis, enfin, le « miracle économique ».

[...] les IDE, les délocalisations, mais permettent le développement également de la coopération économique (partage de technologies contre implantation). La Chine devient le pays atelier pour l'électronique, le textile, les jouets, l'automobile . et intègre l'OMC en 2001 (libre échange). En 1979, la politique de l'enfant unique est mise en place pour limiter la croissance démographique du pays qui serait un frein au développement économique. Mais cette mesure a entraîné, depuis les années 2000, un vieillissement de la population, un déficit des naissances de filles et le trafic de femmes de l'Asie du Sud-est. [...]

[...] En 1976, Mao Zedong meurt et le premier ministre Zhou Enlai, ce qui lui permet de s'affirmer en devenant vice premier ministre en 1978 et de se débarrasser de l'opposition. Il met fin à la révolution culturelle (considérée comme une grande catastrophe nationale mas qui a permis des progrès dans les campagnes : vaccins, soins, hygiène . ) A noter que le parti communiste juge le bilan de Mao comme 70% de positif et 30% de négatif. III. L'affirmation progressive de la Chine depuis 1979 (Deng Xiaoping), comme une puissance capable de rivaliser aujourd'hui avec les Etats Unis. A. [...]

[...] En réalité, l'URSS et la Chine se disputent le leadership du monde communiste et le mode de développement à suivre. La Chine veut lutter contre l'impérialisme des Etats Unis et contre le colonialisme européen ; c'est pourquoi elle soutient les mouvements indépendantistes en Asie, Afrique et Amérique Latine. Puis le pays s'impose comme le leader du Tiers Monde. Il s'agit des pays non alignés lors de la conférence de Bandung en 1955 face aux deux blocs comme dans le discours de Deng Xiaoping. [...]

[...] Une partie du Guomingdang se rallie à la Chine. Chiang Kaï-Chek se réfugie à Chongging (capitale) au Sud et Mao à Yanan au Nord. Les deux partis forment alors un front uni en 1937 face au Japon. En 1945, la défaite japonaise contre les Etats Unis (Hiroshima) entraîne la reconnaissance de la résistance chinoise comme une des 4 puissances vainqueurs et l'intégration de la République de Chiang

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