L'histoire De L'esclavage
Mémoire : L'histoire De L'esclavage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar axcel99 • 8 Juin 2015 • 7 326 Mots (30 Pages) • 791 Vues
Alors que bon nombre de citoyens nord-américains partagent leur temps entre le travail, les études et les divertissements, ils sont peu conscients que la réalité peut en être tout autre pour les individus vivant dans les pays sous-développés. En effet, à l’abri des regards, l’esclavage est une réalité très répandue à travers le monde; une très grande quantité d’êtres humains vivent dans la misère et sont plus vulnérables à l’exploitation. La pratique de l’esclavage a toujours été présente au sein des diverses sociétés. Aujourd’hui criminalisée, elle a autrefois été légale; il serait alors intéressant de se demander quelle a été l’évolution de la conception de l’esclavage et des façons d’y faire face depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. Nous croyons qu’il y a eu des changements dans les formes d’esclavage utilisées au fil du temps, ainsi qu’au niveau de l’implication et de l’influence des institutions en place à chaque époque. De plus, nous pensons que ce phénomène a pris de l’ampleur depuis son abolition. Nous porterons d’abord notre attention sur l’esclavage dans la Grèce et la Rome antique, ce qui s’en suivra des aspects prégnants de l’esclavage au cours de la Renaissance jusqu’aux Temps Modernes. Finalement, nous aborderons ce concept dans une optique contemporaine.
Afin d’alléger la lecture du texte, il est nécessaire de clarifier le concept étudié. Ainsi, l’esclavage représente la privation des libertés fondamentales d’une personne physique dans le but de la contraindre à effectuer un travail ou un service contre son gré. Cet individu est perçu comme un bien matériel soumis aux volontés de ses propriétaires. Ceux-ci se considèrent d’ailleurs souvent supérieurs en race aux êtres qu’ils exploitent. Il s’agit d’un système basé sur le maintien de l’exploitation de l’homme par l’homme et ce, dans des conditions généralement précaires et dégradantes. Cette définition sous-tendra l’ensemble du texte, mais il est important de souligner qu’elle est arbitraire puisqu’il n’existe aucun accord universel quant au sens propre de cette notion.
Avant de s’avancer plus particulièrement sur les diverses formes d’esclavage et sur la perception de celles-ci dans la période antique, il serait important de donner une brève description d’un esclave vivant à cette époque. Par ailleurs, pour ne pas porter à confusion, tous les faits et descriptions ne se rapportent qu’à la Grèce et à la ville de Rome, car se sont les endroits les plus représentatifs de cette période. Il est évident que l’esclavage était beaucoup plus répandu à travers le monde, mais pour les fins de ce travail, il est nécessaire de ne pas trop s’emporter sur des régions moins connues.
Selon les recherches et les anciens écrits, les esclaves de l’Antiquité sont tout aussi bien des hommes, des femmes que des enfants. Une des tâches principales de la femme esclave est de se reproduire pour faire de petits esclaves. En effet, un enfant d’esclaves naît avec ce titre, mais tous les esclaves ne sont pas obligés d’être nés de parents serviles pour en devenir un. Un homme libre, c’est-à-dire une personne avec des droits et un statut de citoyen, peut devenir esclave tout comme ce dernier peut redevenir théoriquement un homme libre. La transformation d’un homme libre en esclave se produit selon trois différentes situations. La première est l’asservissement à la suite d’une guerre. Le principe est simple; le « vainqueur a la liberté de disposer comme il l’entend de ses prisonniers, et donc de les asservir » . La deuxième méthode est l’asservissement par brigandage et piraterie, ce qui consiste à la capture d’un homme libre par des pirates ou brigands en le revendant comme esclave. Cette méthode est une excellente source de profits pour ceux qui l’utilisent. Finalement, la troisième est l’asservissement par voie de justice. Par exemple, à Rome et à Athènes, un homme libre peut devenir esclave parce qu’il n’a pas respecté la loi ou qu’il a des dettes non remboursées.
Il est plutôt facile pour tout citoyen de devenir esclave, cependant, pour redevenir un homme libre, un esclave doit faire des pieds et des mains. Un homme libre nouvellement esclave n’a plus de pouvoir ni de droits et devient la propriété d’un maître ou d’une maîtresse. C’est ce maître qui décide de son sort quant à l’affranchissement. Pour redevenir « libre », l’esclave doit se racheter auprès de son maître à l’aide de ses économies ou d’un prêt fait par ce dernier. En effet, un esclave à cette époque peut recevoir une rétribution de son maître. Lorsqu’il redevient homme libre, sa liberté est limitée, étant donné que son maître devient son patron. Il doit travailler pour celui-ci et il lui doit obéissance sous peine de se faire légalement battre, mais moins fort qu’un esclave. Toutefois, personne ne peut le réduire en esclave et « si quelqu'un veut le rendre en esclavage, l'ancien maître doit intervenir sous peine d'amende» . Lorsqu’il prend possession de son esclave, le maître lui confère un prénom, mais pas de nom de famille. De plus, c’est ce dernier qui lui donne les tâches à faire. Pour qu’un esclave accomplisse une tâche, les maîtres doivent lui donner une formation. Une majorité des esclaves est dirigée vers des travaux exigeants avec de très mauvaises conditions, alors qu’une minorité peut se retrouver dans des domaines où les conditions sont meilleures, comme l’administration. On retrouve des esclaves dans tous les domaines de la société à l’exception d’un seul : la politique. Bref, ce sont les grandes lignes qui permettent de donner un aperçu de ce qu’était un esclave dans la Rome et la Grèce antique.
Les différentes formes de l’esclavage antique se distinguent par la personne qui est desservie. Il y a des esclaves qui sont au service du citoyen et d’autres, au service de l’État. Lorsqu’ils sont sous la propriété du citoyen, les esclaves peuvent faire office de domestiques, c’est-à-dire qu’ils s’occupent de tout ce qui a trait aux courses, aux repas, à la lessive, etc. Ceux qui sont instruits peuvent devenir pédagogues. Leur fonction est de veiller et d’accompagner les enfants du maître à l’école. Dans la société, les citoyens agriculteurs avaient rarement des domestiques, mais les personnes de la classe moyenne en possédaient de un à trois et les plus aisés de cinq à huit. Pour ce qui est des riches athéniens, ils pouvaient en avoir plus de dix. Par exemple, le philosophe Aristote avait treize esclaves à son service. Il n’y a pas que les tâches domestiques qui sont accomplies par ces hommes serviles, il y a aussi l’agriculture,
...