L'engagement De L'art Contre L'esclavage

Séance 3 : L'engagement de l'art contre l'esclavage

Comment l'art s'engage-t-il contre l'esclavage ?

L'oeuvre engagée choisie : Francois-Auguste Biard, L'abolition de l'esclavage dans les colonies francaises en 1848 , 1848

I) L'Auteur :

François Auguste Biard (Lyon, France 1798 - Plâteries, France 1882). Peintre, dessinateur, graveur, caricaturiste et décorateur. Il commence ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, avec Pierre-Henri Révoil (1776 - 1842). En 1824, il s'installe à Paris. En 1827, il part en Espagne, puis en Syrie, en Grèce et en Egypte, en tant que professeur de dessin de la Marine. Il travaille également pour des publications consacrées aux sujets géographiques et maritimes. De retour en France, il devient le portraitiste officiel de la cour. Dans les années 1830, il parcourt l'Angleterre, l'Ecosse, l'Espagne et la Suisse. il y peint les personnes et leur quotidien et recueille des objets d'intérêt anthropologique. Il arrive au Brésil en 1858 et y reste un an. Il visite plusieurs régions et explore les rives des fleuves Amazone, Negro et Madeira. En 1859, à Rio de Janeiro, il réalise des portraits des membres de la cour portugaise, dans l'atelier du Paço Impérial, que l'empereur dom Pedro II (1825 - 1891) met à sa disposition. Il est nommé professeur honnoraire de l'Academia Imperial de Belas Artes - Aiba [Académie Impériale des Beaux-Arts - Aiba]. De retour en France, il publie, en 1862, le livre Deux Années au Brèsil, illustré par des gravures d' Edouard Riou (1833 - 1900), élaborées à partir de ses dessins.

II) Oeuvre :

L’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est symbolisée par un député français : Victor Schœlcher. Son action aboutit en 1848 à la fin définitive de l’esclavage dans tous les territoires français d’outre-mer. En 1848, François-Auguste Biard reçoit du ministère de l’Intérieur de la jeune République une commande pour illustrer l’abolition récente de l’esclavage dans les colonies françaises par décret au nom du peuple français. Ce tableau condense les réactions et sentiments exprimés par les anciens esclaves et les colons et s’inscrit clairement dans l’imagerie coloniale officielle voulue par la propagande républicaine.

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