L'encyclopédie et les religions établies, D'Holbach, 1765
Commentaire de texte : L'encyclopédie et les religions établies, D'Holbach, 1765. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julia Lopez • 25 Février 2019 • Commentaire de texte • 820 Mots (4 Pages) • 615 Vues
L'Encyclopédie et les religions établies, D'Holbach, 1765
Introduction :
Le texte étudié est un article, qui est extrait de l'encyclopédie, entreprise de plusieurs philosophes au siècle des Lumières pour propager leurs idées dans toute l'Europe. Dans laquelle chaque article est écrit par un philosophe (Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu…) Aucun article n'est véritablement objectif. C'est toujours une dénonciation, une critique ou un éloge de quelque chose. L'article étudié est écrit par Paul-Henri Thiry, baron D’Holbach, né le 8 décembre 1723 à Edesheim et mort le 21 janvier 1789 à Paris, est un savant et philosophe matérialiste d’origine allemande et d’expression française. Ici l'auteur a écrit un texte subjectif. Ce n'est pas vraiment un article qui explique ce qu'est un prêtre mais une critique. Quel portrait l'auteur fait-il des prêtres et de la religion ? Dans un premier temps nous étudierons la prise de pouvoir sur les fidèles et dans un second temps la religion qui est une superstition mensongère.
I) la prise de pouvoir sur les fidèles
A- Une prise de pouvoir violente
Dès les début du texte, une description critique se fait petit à petit, qui débute par la définition subjective de ce qu'un prêtre devrait être d’après le dogme*. L'auteur fait ensuite une généralité en utilisant l'expression « on désigne » (l.1) on comprend alors que la critique n'est pas seulement destinée aux catholiques mais aussi à toutes les autres religions.
L'auteur fait ensuite une dénonciation de la façon dont les religieux prennent le pouvoir sur les fidèles. Les verbes « frapper » (l.3), « imprimer » (l.4), montrent la violence des prêtres envers les fidèles et que les fidèles subissent le dogme enseigné par les prêtres. En effet, sous l'autorité du pape et des cardinaux, le clergé est divisé en deux groupes, dont l'un deux est le clergé séculier qui choisit de vivre parmi les fidèles pour les guider. Il a alors une volonté de guider ou plutôt d'imposer la religion à tous.
B- Une comparaison avec la dictature
Avec la phrase « ils le firent trembler par la crainte des châtiments dont les dieux irrités menaçaient les téméraires qui oseraient douter de leur mission ou discuter leur doctrine... » (l.19 à 21) on remarque que D'Holbach associe religion et dictature, et qu'il dénonce une croyance qui est imposée par la force. A cette époque là l’athéisme n'existait pas, nous pouvons alors donner comme exemple les guerres entre Catholiques et protestants. En effet à partir du 16 ème siècle, le protestantisme s'oppose au catholicisme, et débouche sur une guerre civile suite au fait que les deux religions n'avaient pas les même idées sur le Christianisme.
II) la religion : une superstition mensongère
A- Une hiérarchie religieuse
Nous pouvons remarquer que l'auteur utilise le terme de « superstition » (l.5) au lieu du terme « foi ». L'auteur veut nous montrer que les fidèles rendent hommages à la divinité et prient pour des choses qu’ils n’ont jamais vues.D'Holbach utilise des modalisateurs lorsqu'il parle des coutumes religieuses : « suppose » (l.3), « on crut » (l.7), « se crurent obligés » (l.9), « dut augmenter » (l.11/12), « ils prétendirent » (l.16).D'Holbach critique également la hiérarchie religieuse qui place les prêtres au sommet et le peuple en bas, qui est qualifié de « vulgaire » (l.9). L’utilisation du mot « mortel » (l.14) renforce l’idée de hiérarchie et rend même les prêtres immortels eux mêmes. Ils deviennent des dieux. En effet l’Église se donne le droit d'encadrer et d'organiser la vie des hommes, elle leur dicte aussi les croyances, elle a aussi le droit de punir les hérétiques.
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