L'affirmation Du Christianisme Dans L'Occident médiéval (XIe - XIIIe Siècle)
Note de Recherches : L'affirmation Du Christianisme Dans L'Occident médiéval (XIe - XIIIe Siècle). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MademoiselleT • 8 Mai 2014 • 2 844 Mots (12 Pages) • 1 480 Vues
Composition : L'affirmation du christianisme dans l'Occident médiévial (XIe-XIIIe siècle)
Vers l'an mille, la religion chrétienne est celle qui domine l'Occident médiéval, aussi appelé Europe occidentale. Elle était déjà entendue sur une grande partie de l'Europe de l'ouest, et n'a cessé de s'extensifier jusqu'au XIIIe siècle, pour finalement dominer les fidèles.
Comment la religion chrétienne s'est-t-elle affirmée aux cours de ces trois siècles ? Quels moyens l'Eglise a-t-elle utilisé ? L'affirmation du christianisme a-t-elle connu des limites ?
A travers trois axes d'études, nous verrons comment s'est déroulé l'expension du christianisme, ensuite son émencipation à travers la société, et enfin nous terminerons par sa domination.
Au XIe siècle, l'Eglise connaît une crise morale. Certains membres du clergé seculier, pratiquent une foi grossière, et par les prêtres, par le non respect du célibat : certains de marient ou vivent en concubinage (nicolaïsme) tandis que d'autres participent au trafic d'objets saints (simonisme). Cela leur permettait d'obtenir une terre contre l'argent qu'ils offraient à un prince.
De plus, la féodalisation du clergé fait que de nombeux évêques et abbés deviennent des seigneurs. Cela implique donc l'insertion des prélats dans le système féododale, quittant le système religieux. Les paroisses rurales sont laissés à des seigneurs ou a de simples chevaliers, qui nomment à leur tête des servants peu instruits. De ce fait, les paroisses sont peu entretenues.
A l'ouest du royaume, les chefs laïcs contrôlent le clergé. Ainsi, ce sont eux qu donnent par exemple l'investiture aux évêques. Ainsi, ces derniers deviennent les vassaux de certains laïcs, et doivent par conséquent les mêmes services que les vasseaux laïcs, notamment l'ost, soit le service armé. Certains clercs sont donc obligés de participer aux combats. Il y a notamment eu Geoffroy de Montbray, évêque de Coutances, et l'évêque Odon de Bayeux qui ont particpé à la bataille de Hastings en 1066. Les clercs s'éloignaient ainsi de leurs fonctions pastorales et religieuses.
L'apparition de l'hérésie, due au train de vie jugé trop matérialiste et s'éloignant de la foi de l'Eglise, qui gagnant beaucoup d'argent grâce à la dîme (taxe sur prévélevée sur les fidèles). Certains aspirent à une foi plus spirituelle et se vouent donc à un autre culte. Dès 1022, le roi de France Robert de le Pieux condamne les hérétiques au bûcher. Les paysans sont égalemment terrorisés par le passage des guerriers. Ils voient leurs champs dévastés, leurs récoltes volées.
Face à tous ces problèmes, certains monastères essaient de remettre de l'ordre, dès les années 1020 (réforme clunisienne). Puis, la papauté décide d'intervenir à partir de Léon IX, qui entamera le début de la réforme grégorienne.
La papauté prend la direction d'un mouvement de réformes afin de permettre à l'Eglise d'acquérir son indépendance par rapport au pouvoir qu'exercent sur elle les laïcs. Sous l'influence du moine Hildebrand (1073-1085), nommé par Léon IX le pape Nicolas II confie l’élection du pape au collège des cardinaux en 1059. En 1073, Hildebrand devient pape sous le nom de Grégoire VII. Il va lancer ce que l'on appelle la réforme grégorienne, qui porte son nom. Selon cette réforme, le pape doit être désigné non plus par un roi ou un empereur, mais élu par des cardinaux (principaux conseillers et collaborateurs du pape qui est également un titre honorifique). L'Eglise souhaite égalemment contrôler la désignation des évêques et des abbés. En 1054, l'Europe est déchirée entre l'Eglise orthodoxe de l'Empire byzantin (cette dernière souhaite imposer ses propres règles à l'ensemble de la chrétienté, ce qui va à l'encontre du pape) et l'Eglise catholique : c'est ce qui se nomme le grand schisme.
Des résistances contre la réforme grégorienne s'élèvent contre l'action de la papauté ; ainsi, les chefs laïcs qui souhaitent contrôler leur propre clergé doivent signer des compromis. Comme les laïcs ne peuvent plus intervenir dans les nominations, des conflits sont crées entre le pape et les emprereurs germaniques, qui se considèrent comme les représentants de Dieu sur Terre. Cela donne lieu à la Querelle des Investitures long conflit souvent violent, qui se terminera seulement en 1122 par le compromis de Worms.
L'objectif de la réforme est de placer le pape au-dessus de tous les rois ou empeureur laïcs. Ainsi apparaîssent les trois ordres de la société médiévale à partir du XIe siècle. Ceux qui prient sont du premier ordre car ils sont l'intermédiaire entre Dieu et les hommes, devant ceux sui combattent (seigneurs, chevaliers ou nobles qui ont reçu de Dieu la valeur guerrière) et ceux qui travaillent (les paysans). Tous sont cependant égaux devant Dieu.
Pour Grégoire VII, le pape, élu par les cardinaux depuis 1051, a une autorité supérieure à celle des souverains. C'est durant ce siècle que la place du Pape prend une importance prépondérante au sein de l'Eglise, que le pouvoir spirituel va se constituer face au pouvoir temporel. Ce dernier correspond au pouvoir exercé sur les hommes et sur les biens, dans l'ordre social et les affaires militaires. Le pouvoir spirituel correspond au pouvoir de l'Eglise ; il est exercé, par la foi, sur les âmes et relativement au dogme de l'Eglise qui définit les principes qui doivent être suivis par les croyants. Il est réglementé par le « droit canon ».
Ce mouvement de réforme entamé par le pape s'avérait indispensable tant sur le plan moral, que sur le plan disciplinaire, or c'est au final le pape Grégoire VII qui profite au mieux de cette réforme qui obtient un grand pouvoir spirituel. Pour contrôler les débordements de violence et les violations de droits, qui sévissent dans la société médiéviale, des évêques rédigent des serments qui invitent ceux qui les prêtent, c'est-à-dire des combattants, à ne pas faire la guerre durant les périodes religieuses, et sous certaines conditions. Durant la première moitié du XIe siècle, ces trêves sont appelées "paix de Dieu" puis deviennent vers 1040 "trêves de Dieu". C'est un véritable pacte de paix qui est proposé par l'Eglise. Ainsi, comme un guide, elle indique le chemin de la paix à ses fidèles. Elle cherche aussi à moraliser le métier de guerrier
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