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L'Europe politique de 1815 à 1939

Cours : L'Europe politique de 1815 à 1939. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Septembre 2016  •  Cours  •  10 538 Mots (43 Pages)  •  844 Vues

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Histoire contemporaine : L’Europe politique 1815-1939

Libertés, Nations, Démocratie

Introduction

        Le XIXème est un siècle relativement pacifique avec un nombre de guerres plutôt restreint. Il n’y a pas de guerre générale mais seulement quelques conflits localisés liés à des mouvements nationaux. Siècle essentiel en politique pour la formation des idéologies. On trouve les aspirations libérales et démocratiques. L’autre ligne de force est les aspirations nationalistes. On veut créer des Etats-nations. S’il n’y a pas de conflit généralisé, il y a un grand nombre de révolutions internes aux Etats. Cela donne lieu à l’unité des nations mais aussi à des conflits entre elles par la suite : guerres mondiales.

        L’entre-deux guerres est un temps de triomphe de la démocratie dans le contexte de la guerre. On voit ici une victoire des démocraties sur les empires autoritaires. On a une expansion et une consolidation des démocraties. A partir des années 30, les démocraties sont en crise et en échec à cause de disfonctionnement internes, de la crise économique de 1929 et la montée des totalitarismes qui s’opposent et remettent en cause la démocratie.

Partie A : Le temps des libertés

Chapitre 1 : Les libéraux contre l’Europe des princes

Affrontement entre les Princes et les libéraux, entre les réactions (conservateurs) et le progrès (libéraux). Affrontement entre l’ordre et le mouvement.

  1. 1815 : le triomphe des Princes ?

  1. La réaction, le retour à l’ordre politique ancien

Naissance de l’Europe politique contemporaine au congrès de Vienne (Sept 1814 – Juin 1815). Fin de l’Europe révolutionnaire et impériale. Les Pays membres de la coalition (Russie, Autriche, Prusse) est en train de vaincre Napoléon et se donne pour mission de reconstruire l’Europe. Talleyrand négocie pour la France lors du congrès et s’en sort avec ses frontières de 1789, ce qui est plutôt bien. L’ambition du congrès est de fonder un nouvel ordre politique sur la base de la Restauration, autrement dit un nouvel ordre qui signifie la revendication de l’héritage pol Français, on revient à l’avant Révolution en rejetant l’apport de la Révolution et de l’Empire. On veut revenir à l’ancien régime comme si rien ne s’était passé. Qui dit Restauration dit d’abord Restauration dynastique. Le pouvoir en Europe revient donc aux dynasties légitimes. On a donc un retour des Bourbon en France, à Naples et en Espagne. Les Etats et les royaumes sont redistribués et redécoupés. Ce ne sont pas alors les peuples qui font les frontières d’un royaume mais les territoires qui appartiennent aux souverains. On Restaure donc la monarchie de droit divin comme mode de gouvernement. Cela met un terme à la souveraineté nationale comme principe politique. Le roi et sa conscience politique gouvernement légitimement pour le peuple grâce à Dieu. Ce principe dynastique et monarchique passe désormais par une construction idéologique. Cette monarchie, parce qu’elle a été contestée et mise à mal, éprouve désormais le besoin de se théoriser et de se définir. Il y avait auparavant une pratique monarchique mais c’était un état de fait qui ne ressentait pas le besoin de se justifier. On a donc une théorisation du pouvoir monarchique, ce qui montre bien qu’au fond, la monarchie ne peut apparaitre désormais que comme un système politique parmi d’autres. On a donc des théories faites par des contre-révolutionnaires comme l’Anglais Edmund Burke qui avance que la Révolution ce ne sont que des idées et que la réalité est le gouvernement des H qui ne peut être faite que par un monarque avec un pouv fort. Joseph De Maistre et Louis De Bonald écrivent autour du régime théocratique. Apologie d’une société où Dieu est souverain et où le principe de roi divin s’infiltre dans la société en profondeur. On fournit donc le programme idéologique de la monarchie restaurée avec 3 principes : le royalisme (aucun contrepoids au pouvoir du souverain qui est propriétaire de son royaume et père de ses sujets qu’il doit protéger mais qu’il peut aussi sanctionner), la religion (place centrale, on parle de l’alliance du trône et de l’autel, le roi est l’élu de Dieu et il est sacré, religion unique et religion d’Etat pour les sujets d’un même royaume) et la tradition (le régime est légitime car il s’inscrit dans la durée avec sa longue histoire qui prouve qu’il a surmonté les épreuves et répondu aux besoins des sujets).

  1. Des monarques aux pratiques diverses

La Russie, aux marges de l’espace européen, est la plus proche de l’idéal monarchiste autocratique. Alexandre Ier et Nicolas Ier sont les exemples de la mise en place de ce régime policier, le tout appuyé par l’aristocratie foncière qui fait pont entre le pouvoir central et le peuple + le clergé orthodoxe qui est aussi un relai du pouvoir central dans ces territoires étendus. Pouvoir conservateur le plus immobile d’Europe où la pratique du servage reste en vigueur jusque dans les années 1860 alors qu’il a disparu dans le reste de l’Europe.

L’Europe centrale (Autriche + Prusse + Principautés) + Europe du N (Scandinavie et PB) + Italie + Espagne : on a bien affaire à des monarchies absolues mais avec des nuances et des libertés supplémentaires. La Prusse par exemple conserve le code civil + l’abolition des privilèges que l’on a gardé des influences françaises. Les PB ont gardé une loi fondamentale = constitution. Entre 1815 et 1848, on a un assouplissement de la législation, d’autant que certains pays ont besoin du libéralisme éco pour construire leur puissance.

Deux cas à part, la GB et la France. La GB est une monarchie parlementaire de longue date. La France connait une Restauration en s’appuyant sur l’Eglise catholique qui est aussi restaurée dans ses prérogatives sans que le Concordat ne soit aboli. Les ultras sont encore plus royalistes que le roi. La France garde malgré tous ses acquis Révolutionnaires et on ne revient pas à l’ancien régime. On ne parle plus de constitution mais de charte. Cependant cela ne change pas grand-chose car la monarchie n’est dans tous les cas plus totalement absolue et le pouvoir du roi est toujours limité d’une façon ou d’une autre. On utilise le système d’assemblée élue pour contrer le pouvoir du roi même s’il garde le plus gros du pouvoir.

  1. Le libéralisme : un enjeu politique

  1. Les idées libérales

Locke est la source de la philosophie libérale. Idée du contrat et de la société politique avec des droits naturels. Le libéralisme puise dans tout un corpus philosophique des lumières et le synthétise dans une doctrine du compromis et du juste milieu. Le libéralisme refuse le principe d’autorité (mais ce ne sont pas non plus des anarchistes et très différents des libéraux d’aujourd’hui). Ils veulent une séparation des pouvoirs (#Montesquieu). L’Etat doit être un Etat gendarme et assurer les fonctions régaliennes pour le maintien de l’ordre mais tout en étant le plus discret possible. Doctrine où l’individu prime sur l’Etat et les rouages intermédiaires et ce qui bride la liberté de l’individu doit être supprimé.

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