Empire ottoman au XIXème et XXème siècles
Cours : Empire ottoman au XIXème et XXème siècles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zeinab666 • 6 Février 2022 • Cours • 3 004 Mots (13 Pages) • 359 Vues
L’Empire Ottoman au XIXème et XXème siècles
Introduction :
L’Empire Ottoman (EO) est un empire mit en place par une tribu turque de descendante d’Osman, d’où la nomination. Les turques se sont islamisés au cours du XIIème siècle et à partir du XIII et XIV ils se lancent à la conquête de l’Empire Byzantin. Le 29 mai 1453, la prise de Constantinople marque la chute de ce dernier. Les turques en font leur capitale : Istanbul. Ils deviennent, depuis, maîtres des territoires méditerranéens.
L’EO connait son apogée au XVIII siècle, mais depuis, il connaît un long déclin avec des territoires qui déclarent leur indépendance. En 1920, Atatürk (Mustafa Kemal) met fin au sultanat et déclare la République Turque. Avant ceci, l’Empire est dirigé par un sultan qui délègue à des Pachas ses pouvoirs. Ces derniers règnent presque indépendamment leur province, avec seule condition d’apporter revenu à Istanbul. C’est un empire décentralisé, ce qui sera sa force ET sa faiblesse, selon le rapport de force des hommes en pouvoir.
- « L’homme malade de l’Europe » :
Ce fut le surnom de l’EO à la fin du XIX siècle dans tous les cours et les gouvernements européens. Cet empire, jadis grandiose, souffre d’un déclin au bord de l’implosion (une menace de démembrement). Face à cette menace, les sultans tentent de réagir en réformant les systèmes archaïques de l’empire. Selim III (1789-1807) commence les réformes en essayant de réorganiser l’armée, pensant qu’en améliorant sa force militaire il aboutira à des changements dans la façon de gouverner. Malheureusement, ses tentatives aboutiront à son assassinat par les élites de son armée : les Janissaires. Ce corps très puissant se permet beaucoup d’excès et joue un rôle primordial dans le contrôle de TOUT.
À partir du moment où les Janissaires tuent Selim III, les nouveaux sultans seront tous sous leur coupe. Après une succession de nombreux petits sultans, en 1808 (1 ans plus tard) le sultan enfant, Mahmoud II, prend le pouvoir. A cause de son âge, il ne gouverne pas au début, mais sera « aidé » par un conseil et il faudra attendra sa majorité pour qu’il puisse s’imposer et exercer son vrai pouvoir. En 1826, aussitôt qu’il prenne véritablement le pouvoir, Mahmoud II massacre TOUS les Janissaires, exterminant ainsi le danger qu’ils posent.
De là, Mahmoud II entreprend la modernisation de l’Etat. On appelle cette période les Tanzimat . Ses premières réformes s’orientent vers 3 voix. La 1ère était une tentative de modernisation de l’administration en prenant le modèle européen. La 2nde réforme était la modernisation de l’instruction publique (l’éducation) pour assurer le développement de personnes bien formées. Jadis, l’instruction était principalement limitée à l’éducation coranique avec les « madrassa » et les « kotab ». Ceci ne permet pas le développement de nouveaux horizons. Par exemple, les ambassadeurs manquaient en formation et ne parlaient que turque, ce qui les rendait très inefficaces dans leur rôle. Alors, Mahmoud II crée les premiers lycées de types européens, avec des matières littéraires et scientifiques qui permettent l’avancement du peuple au XIX siècle. La 3ème voix était plus importante au niveau militaire. Mahmoud II veut créer une armée de conscrits payés, disciplinés, aux ordres du sultanat, plus modernes et plus efficaces que celle qui existait.
Malgré tout, ce ne sont pas un succès et ne resteront que des tentatives, bien souvent sans effets réels. Stagnant par une manque de volonté politique et une absence de fonds économiques et une opposition diplomatique des autres puissances qui ne veulent pas que l’Empire se redresse et devient une menace. Abdulmaçid I suit Mahmoud II et continue les Tanzimat. Il règne de 1839 à 1861. Sous son règne les Tanzimat commencent à accomplir des succès. Le 3 novembre 1839, il met en place l’édit de Gülhane, qui constitue une charte de réformes détaillées et très réalistes (contrairement à son prédécesseur) :
- La reprise des points de Mahmoud II en améliorant et mettant en place des moyens efficaces pour les appliquer.
- Il appuie sa politique de réforme sur le modèle européen dans tous les domaines. On voit la création des ministères, une spécialisation et délégation des rôles qui augmente l’efficacité du gouvernement. On réorganise et modernise tout, mais spécifiquement le système des impôts.
Également, l’Etat met en place un budget annuel permettant une meilleure répartition des dépenses et installe des codes (lois et règles) pour le commerce et la propriété foncière (des terres). La réforme dans la justice est également réformée. On s’éloigne d’une justice basé sur la Charia et plus vers une justice laïcisée et proclame l’égalité de tous les sujets ottomans, n’importe leur croyance religieuses. Cette décision humanitaire prouve être un suicide politique et aura des conséquences immédiates désastreuses. Chaque communauté religieuse ayant le même pouvoir et statut social entraîne des violents conflits entre musulmans et non-musulmans. Les musulmans perdent leur supériorité et les minorités se sentent supérieures ce qui amène à des tensions de guerre.
Cependant, les réformes vont se poursuivre avec les successeurs d’Abdulmaçid I (Abdulaziz et Abdulhamid II). Abdulaziz sera sultan de 1861 à 1876, quand il sera déposé et remplacé par son frère Abdulhamid II (1876- 1909). En 1864, Abdulaziz pousse les réformes à se poursuivre et à s’accélérer. Il ne sera plus remis en cause fréquemment, à cause de la détérioration extrême de l’Empire, la volonté politique de réformer est beaucoup plus importante que jadis. L’administration des provinces est modifiée en prenant comme modèle exclusif le modèle français. C’est la mise en place des Vialets, avec des gouverneurs qui incarnent tout le pouvoir (comme les préfets dans les provinces françaises au Consulat).
Finalement, on met en place des écoles publiques suivant le modèle français, pour former des fonctionnaires dont l'État avait grandement besoin. On a une politique de libération et on s’éloigne du modèle religieux, car ses nouvelles écoles remplacent les écoles religieuses. Mais aussi, il aura de nombreuses écoles missionnaires qui prospèrent dans l’Empire. Ils s’adressent principalement aux jeunes non-musulmans. On a une libération, l’Etat qui donne de plus en plus de liberté et de pouvoir au peuple. Cette libéralisation profite aussi à la presse qui se voit de moins en moins censurée et avec des nouveaux journaux qui apparaissent.
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