Anglais et français en Amérique du Nord : Une inégale réussite

HISTOIRE

Ven. 01. Oct. 2021

B. ANGLAIS ET FRANÇAIS EN AMÉRIQUE DU NORD : UNE INÉGALE RÉUSSITE

I. Implantations et difficultés françaises en Nouvelle-France (XVI – XVIIème siècles)

Implantation néerlandaise aux Antilles seulement (autres tentatives d’implantation échouées)

Les Anglais et les Français ne reconnaissent pas le traité de Tordesillas. La France se lance donc à son tour dans les voyages d’exploration pour reconnaître les côtes américaines au Nord de la Floride.

François 1er envoie un Italien : Verrazano, pour une reconnaissance de ces côtes du Nord dans le but de trouver un passage au nord pour ouvrir une route vers la Chine : obsession des Français.

Passage très difficile à trouver : il rentre bredouille en France. On envoie donc Jacques Cartier 10 ans plus tard pour poursuivre l’exploration. Il remonte le Saint-Laurent mais doit à son tour rentrer à cause du grand froid de l’hiver. La France ne tente plus grand-chose. Tentative dans la baie de Rio : nouvel échec.

Le XVIème siècle se traduit par des tentatives ratées pour les Français.

C'est au XVIIème siècle que la monarchie française relance une expédition vers le Québec avec Champlain en 1609 qui envisage une implantation durable.

Cependant, les Français ne trouve pas de métaux précieux ni même de sols capables de faire naître des cultures. La seule ressource disponible est la fourrure (de castor). Champlain voit l’opportunité d’exploiter ces peaux de castor qui sont alors en voie d’extinction.

Cette expédition repose sur des relations avec des populations indigènes. Les colons achètent les peaux de castor aux indigènes avec des marchandises européennes.

L’État royal s’intéresse à ce commerce et se déplace pour essayer de développer cette colonie florissante. Il offre des privilèges aux colons : moins de charges sur les paysans (pas d’impôt sur le sel, taxe unique et faible sur les produits, dime (prélèvement d’un dixième de la récolte en faveur de l’Église) passe à 1/26ème de la récolte) tout est moins cher. Le roi prend en charge le transport des migrants et, entre 1662 et 1672, il fait passer 3 500 émigrants parmi lesquels 500 (ou 300 ) filles à marier.

Le roi abaisse l’âge du mariage en imposant des amendes aux pères qui ne marient pas leur fils après 20 ans et leurs filles après 16 ans 🡪 pousser les familles à marier les jeunes pour qu’ils engendrent une descendance.  

En 1672, il y a 7 000 Français au Canada. Cette population augmentera : 67 000 Français en 1760.

On appelle désormais le Canada, « La Nouvelle France ».

Il y a une tentative d’expansion vers le Sud et vers l’Ouest : explorations menées par Cavelier de la Salle qui est chargé dans un premier temps d’explorer la région des grands lacs puis, dans la descente du fleuve Mississipi.

La logique de Louis XIV est de prendre pieds dans les terres des grands continents et de construire des colonies fortes. Implantation de quelques forts au bord du fleuve (pour préserver l’avenir et devancer les ambitions anglaises).

Le problème étant que la population de la Nouvelle France est peu nombreuse et extrêmement dispersée : pas assez de colons.

Partie du territoire découvertes dans la région des Grands Lacs et du Mississipi faiblement peuplée = Louisiane.

La Nouvelle-France est dans une position très septentrionale.

2. Dynamisme de l’Amérique du Nord anglo-saxonne

COMPARAISON : LES IMPLANTATIONS ANGLAISES

Beaucoup d’échecs aussi pour les premières tentatives anglaises.

Voyages d’exploration qui ont tournés à l’échec :

• Petite colonie fondée par Roanoc sur une île en 1584 mais elle sera perdue car mal tenue
• 1606 : tentative en Virginie difficile mais durable. Les Anglais se sont bien entendus avec les Epagnols qui acceptent de leur vendre ce territoire.

• Période de déclin pour la monarchie espagnole : surendettement.

• 1620 : voyage du Mayflower (à revoir) pour récupérer des puritains (secte protestante en minorité dont les membres sont persécutés)

Ces « pères pèlerins » partent d’Angleterre avec un équipage constitué de puritains Hollandais et Anglais vers l’Amérique pour former une société nouvelle sur leur principe religieux (ils sont partis sans autorisation de la couronne. Ils passent vers Terre-Neuve et vont s’installer dans le Massachussetts actuel.

C'est une première implantation qui échappe à l’autorité de la couronne. Ces colons, avant même d’aborder, ont signé un pacte qui précise les conditions du fonctionnement de leur colonie qui sera basée sur les principes religieux de leur secte.

Les colonies anglaises d’Amérique du Nord ont été d’un dynamisme supérieur aux colonies françaises.

Pourquoi ?

• Facteurs naturels : Liens avec l’Europe sont plus faciles car les colonies anglaises sont littorales alors que la Nouvelle France est continentale.
• Latitude (autre facteur naturel) : colonie de la Nouvelle-France est désespérément septentrionale : elle est située sous des latitudes sous lesquelles le climat est rude : on ne peut développer qu’une agriculture de subsistance. Ils produisent difficilement du blé et seulement pour se nourrir eux-mêmes.

Mercantilisme : doctrine économique formulée dès le XVIème siècle qui fonde la richesse des Nations sur la possession des métaux précieux : le pays le plus riche est celui qui possède la plus belle monnaie, celle de meilleure qualité car elle contient le plus de métaux précieux.

Cette logique mercantiliste va influencer les Nations qui vont essayer de conserver leur monnaie précieuse en tentant de vendre un maximum et d’importer un minimum.

C'est une logique commerciale qui s’étend au domaine colonial : elle pousse les États à acquérir des domaines coloniaux dans lesquels ils puissent produire ce qu’ils ne parviennent pas à produire en métropole. C'est la raison pour laquelle la colonisation se fait majoritairement vers les contrées tropicales qui ont un climat différent de ceux en métropole. C'est la raison pour laquelle la majorité des colonies se trouve en région tropicale.

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