Le Proche et Moyen Orient (PMO) de 1918 à aujourd'hui
Résumé : Le Proche et Moyen Orient (PMO) de 1918 à aujourd'hui. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yousslesang • 17 Décembre 2019 • Résumé • 1 377 Mots (6 Pages) • 654 Vues
Cours synthétique L et ES: Le Proche et Moyen Orient (PMO) de 1918 à auj.
En 1918, le PMO, région carrefour entre Europe, Asie et Afrique est déjà déchirée par de violents conflits. (Turcs/Arméniens, Turcs/Grecs….) Cependant, il est bien moins violent que l’Europe ; le terrorisme en est absent. En 2018, il est, à l’image de la Syrie, ravagé par de multiples conflits et Daech. Comment expliquer que le PMO se soit transformé en la zone la plus violente et instable du monde ?
I.L’impact des 2 guerres mondiales (GM) : 2 chocs qui ont déstabilisé le PMO.
-Jusqu’ à la période 1918-1923, une grande partie de la région a été unie politiquement et spirituellement par l’Empire ottoman dont le sultan était aussi le calife. (chef des musulmans) Or, les vainqueurs de la 1ère GM décident d’en finir avec l’Empire ottoman allié de l’Allemagne. La France et l’Angleterre contribuent à créer un nouveau PMO (accords Sykes-Picot 1916) plus conforme à leurs intérêts qu’à ceux des populations concernées. Tandis que Paris et Londres occupent des territoires (« mandats »), de nouveaux Etats sont créés, en particulier la Syrie et l’Irak. Ces pays artificiels, où se mêlent tant de communautés (Arabes et Kurdes, sunnites et chiites….), sont propices aux conflits.
-La 2nde GM inflige un traumatisme avec le plan de partage de la Palestine validé par l’ONU en 1947 et la création d’Israël en 1948. L’Occident se rallie au point de vue sioniste; les Juifs, après avoir été victimes du nazisme, doivent avoir un pays à eux pour vivre en sécurité. Pour le PMO, c’est une solution inadmissible qui bafoue les droits des Palestiniens majoritaires, montrant le mépris de l’Occident.
II. Le PMO dans la tourmente de la Guerre Froide (1947-1989/91)
-Le conflit israélo-arabe ne cesse d’empirer, donnant lieu à 5 guerres, faisant des millions de réfugiés, culminant en 1967 avec la terrible humiliation infligée par l’Etat hébreu qui récupère toutes les terres des Palestiniens et écrase tous ses rivaux arabes. Dans ce contexte d’humiliations, le PMO se demande comment faire pour retrouver sa puissance. Les uns pensent qu’il faut s’appuyer sur la religion pour retrouver unité et valeurs (Arabie Saoudite, islamistes comme Les Frères Musulmans….). Les autres estiment que le PMO doit au contraire se « moderniser », mettre de côté la religion. (Turquie kémaliste, Egypte de Nasser faisant l’apologie du panarabisme, Syrie des Assad, Irak de Saddam Hussein…). Cette division engendre des tensions diplomatiques (Egypte/Arabie Saoudite), mais aussi des conflits très violents. (massacres et incarcération d’islamistes en Egypte, Syrie/ leaders « laïques »)
-Or la Guerre Froide contribue à les accentuer. Les Etats-Unis ne veulent pas que l’URSS puisse étendre sa zone d’influence sur une région dont tout l’Occident dépend pour son pétrole et son canal de Suez. Ils multiplient les alliances contradictoires (Arabie Saoudite, Israël….) et les interventions ; coup d’Etat en Iran en 1953 pour restaurer la dictature du shah. L’URSS soutient le camp laïque. (Syrie….)
-Les années 1970 marquent un tournant. Le choc pétrolier de 1973, consécutif à la Guerre du Kippour entre Israël et Arabes, enrichit considérablement l’Arabie Saoudite qui peut diffuser sa vision fondamentaliste (wahhabite) de son islam sunnite. Avec la Guerre d’Afghanistan envahi en 1979 par l’URSS, les idées de jihad (comme « guerre sainte ») se répandent. Les idéaux laïques, panarabes reculent ; l’islamisme radical progresse, comme le montre la révolution iranienne de 1979. Le Shah laïque et proaméricain est renversé par l’imam Khomeiny qui instaure une république islamique (chiite). Les identités religieuses tendent à revenir au premier plan, surtout avec la Guerre Iran/Irak (1980-1988) déclenchée par Saddam Hussein profitant du chaos de la révolution iranienne pour s’emparer de nouveaux gisements de pétrole. La guerre se révèle longue et meurtrière (1 million de morts), et pour tenir bon, chaque camp réactive de vieilles rivalités : Arabes/Perses, sunnites/chiites.
III. Le PMO dans l’après-Guerre Froide : des Guerres du Golfe au chaos syrien et à Daech.
-L’ Irak sort du conflit avec l’Iran, ruiné. Pour renflouer ses caisses, il envahit en 1990 son voisin, le Koweït, riche en pétrole. Cependant, les Etats-Unis interviennent, mettant en place une coalition internationale dans le cadre de l’ONU. Cela donne lieu à la 1ère Guerre du Golfe (1991), au nom du « droit international », mais motivée aussi par les intérêts pétroliers et géostratégiques des Etats-Unis qui n’ont plus l’URSS pour les entraver. Pour Georges Bush Sr, cette guerre est un succès total. Les troupes irakiennes facilement vaincues se retirent du Koweït ; les Etats-Unis peuvent mettre en place des bases militaires en Arabie Saoudite. Ce nouveau pouvoir leur permet de faire pression sur Israël qui dépend beaucoup d’eux et les Palestiniens qui ne peuvent plus s’appuyer comme durant la Guerre Froide sur l’URSS ou sur Saddam Hussein pour leur faire accepter le processus de paix d’Oslo (1993). Israël s’engage à restituer la plupart des terres aux Palestiniens, à y autoriser la création d’un Etat palestinien ; en échange, Yasser Arafat reconnaît l’existence d’Israël et renonce au terrorisme.
...