Fiche de lecture. 13 jours de Robert Kennedy
Fiche de lecture : Fiche de lecture. 13 jours de Robert Kennedy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tomlag • 4 Avril 2019 • Fiche de lecture • 3 515 Mots (15 Pages) • 747 Vues
Fiche de lecture, « 13 jours, La crise des missiles de cuba »,
Robert Kennedy
« 13 jours, La crise des missiles de Cuba » est un ouvrage rédigé par Robert Kennedy à l'automne 1967, cinq ans après la crise, à partir de ses notes et de ses propres souvenirs. Ce livre nous offre un aperçu jour par jour, heures après heures des différents rebondissements et tensions que le gouvernement des Etats Unis eut a affronté. « Pendant 13 jours extraordinaires, une guerre nucléaire menace la planète de destruction » (voir quatrième de couverture, l.3 ; édition Pluriel, « 13 jours, La crise des missiles de Cuba »). Le monde connaît alors une des crises les plus importantes de l'Histoire. Les Hommes n'ont jamais été aussi proches de l'extinction et c'est ce qui donne par ailleurs tant de force au récit de Robert Kennedy. Il donne un point de vue moral à sa retranscription en décrivant la responsabilité qui reposait sur ce gouvernement américain, et par ailleurs sur son frère John Fitzgerald Kennedy, entre l'opinion publique et le choix d'exposer ces concitoyens ainsi que le monde entier à une menace nucléaire sans précédent.
Robert Francis Kennedy est né à Boston en 1925 et est mort assassiné lors de sa victoire de la primaire en Californie dans sa course à la Maison Blanche. Frère du 35e président des Etats Unis, il sera assassiné, mais la version officielle restera sujette à caution, comme pour son frère. On parle par ailleurs d'une malédiction qui touche la famille Kennedy. « Bob Kennedy (le surnom de Robert) est notamment procureur général des États-Unis de 1961 à 1964, puis sénateur de l'État de New York de 1964 à sa mort […] À 35 ans, Bob Kennedy passe au premier plan lorsque John, élu président des États-Unis, prend ses fonctions en 1961 et le nomme Attorney General (ministre de la Justice). Il mène alors une grande lutte contre le crime organisé et la pègre. » (Robert Francis Kennedy ; https://www.wikiwand.com/fr/Robert_Francis_Kennedy). Il jouera un rôle primordial dans la crise des missiles de cuba et sera le plus proche conseiller, « le numéro un et demi », de son frère, aidant ainsi à la résolution de la crise. Son rôle si important ne peut que refléter la pertinence de son ouvrage. Ted Sorensen, conseiller de JFK et auteur de ses plus grands discours, souligne qu'il est dommage que RFK n'est pas eu le temps de récrire ou de compléter son ouvrage dicté un peu moins d'un an avant son assassinat. Assassinat qui, il faut le souligner, marqua les Etats Unis presque autant que celui de son frère. Car Bobby Kennedy avait de grands projets pour sa présidence et souhaitait entre autre réduire les inégalités en plaidant la cause des Afro-Américains et des autres minorités.
Le livre paraît en 1969, il est remis au journaliste David Frost quelques semaines avant sa mort, et ne sera publié qu'après celle ci. Nous sommes à cette époque en plein cœur de la guerre froide où la tension entre les deux puissances nucléaires, les Etats Unis et l'URSS, est à son apogée. Le livre s'inscrit peu après l'épisode du débarquement de la baie des cochons qui « est une tentative d'invasion militaire de Cuba par des exilés cubains soutenus par les États-Unis en avril 1961. Planifiée sous l’administration de Dwight Eisenhower, l'opération était lancée au début du mandat de John F. Kennedy »(Wikiwand.com ; « Débarquement de la baie des cochons »). L'ouvrage aborde la période de la présidence de JFK dans laquelle, ses opposants étaient Nikita Kroutchev dirigeant de l'URSS, la patrie du communisme, et bien sûr Fidel Castro lui aussi communiste, révolutionnaire et homme d'État cubain qui a gouverné la République de Cuba comme Premier ministre de 1959 à 1976. Mais surtout ce livre s'inscrit dans une période de crise bien plus violente : la Guerre du Vietnam. 320 000 soldats du Sud-Vietnam et des États-Unis furent tués. Tandis que la Russie et les nords vietnamiens perdirent environ 1 200 000 soldats.
La crise débute le mardi 16 octobre 1962 quand Robert Kennedy est mandaté par son frère, qui lui demande de rentrer d'urgence à la Maison Blanche. Un U-2 (avion de reconnaissance qui fut utilisé intensivement durant la guerre froide par les États-Unis) venait tout juste de faire son rapport photographiques et les services secrets étaient persuadés que les Russes était entrain d'installer des missiles et des armes atomiques à Cuba. Aussitôt les principaux membres du gouvernement sont mis au courant par la CIA lors d'une réunion. Selon Bobby la stupéfaction régnait au sein du groupe, ils n'osaient pas croire les photographies mais étaient tenus de croire sur parole les services secrets. Le président Kennedy fit même remarquer que ces bases de missiles en constrcution ressemblaient d'autant plus au chantier d'un terrain de football. La CIA, après maintes explications, convaincu les membres de la réunion qu'une réelle menace se mettait en place à Cuba. Les services secrets se trouvaient par ailleurs dans une situation délicate car quelques semaines auparavant ils avaient « affirmé que les Russes ne fourniraient pas d'armes offensives à Cuba.[…] Les services de renseignements américains affirmaient au Président qu'après ample discussion et réflexion, ils avaient conclu sans aucune réserve que l'Union Soviétique ne ferait pas de Cuba une base stratégique » (voir p.26, l.3 ; édition Pluriel, « 13 jours, La crise des missiles de Cuba »). Quoiqu'il en soit les missiles avaient été découverts à temps c'est à dire avant qu'ils ne soient opérationnels, pour que les Etats Unis puissent réagir. Le président mit en place l'Ex-Comm (Comité exécutif du conseil national de sécurité), qui fut au cœur de cette crise. Il est constitué de membres du gouvernement comme le secrétaire d'Etat Dean Rusk, le secrétaire à la défense Robert McNamara, le directeur de la CIA John McCone et par intermitence le vice président Lyndon B. Johnson ainsi qu'une dizaine d'autres qui ne seront pas toujours présents. JFK et RFK étaient bien évidemment admis. Ce comité exceptionnel était constitué, selon Bobby, de personnes d'une haute intelligence, actifs, courageux et dévoués à leur pays. Le Président devait alors écouter leur recommandations et en définir une ligne d'action. Aucun des membres du comité n'est resté constant dans ses opinions ce qui prouve la complexité de cette crise où à chaque moment tout pouvait basculer.
Le deuxième jour la forme que prendrait la riposte restait encore à déterminer. Le Président décida néanmoins de ne pas assister à toutes les réunions de l'Ex-Comm car selon RFK sa présence affectait la personnalité des gens. Souvent même des hommes de grand caractère parlait en fonction de ce qu'il jugeait susceptible de plaire au Président. Deux hypotèses furent émises ce jour là, certains proposèrent une riposte agressive avec une invasion et des frappes aéeriennes sur les bases missiles et une minorité proposa un blocus, c'est à dire une quarantaine de l'île de Cuba afin d'éviter que d'autres missiles et pièces détachées soient exportés depuis l'URSS sur l'île. Le mercredi, en fin d'après midi, l'ambassadeur soviétique Dobrynine rencontra le Président lors d'un rendez vous qui avait été pris avant la découverte des missiles. L'ambassadeur assura au Président qu'il n'avait aucune crainte à avoir et que l'URSS tiendrait sa parole, qui consistait à ne pas faire d'installation militaire à Cuba. John Kennedy décida de ne pas lui dire qu'il savait pertinement que la parole de l'Union Soviétique avait été rompu.
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