République et Travail, un couple indivisible, 1870-1940
Commentaire de texte : République et Travail, un couple indivisible, 1870-1940. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cocorico12 • 20 Juin 2017 • Commentaire de texte • 2 479 Mots (10 Pages) • 772 Vues
"République et Travail, un couple indivisible, 1870-1940"
Le travail est objet historique. Auparavant, le travail est un vaste impasse et est relégué dans des zones d’ombres. Le travail n’émerge pas dans la culture noble, écrite. Le travail ne semble pas exister en dehors de son moment de pratique. Ceci est important car il n’y a que très peu de traces de ce travail. Le témoignage des travailleurs est totalement exceptionnel. Les spécialistes du recensement et de l’étude de ces récits ouvriers, ont recensé pour plusieurs milliers de travailleurs que seulement 350 récits de vies. Mais ce témoignage il faut s’en méfier car on pourrait le croire comme épargner par tous les biais du témoignage. Le témoin ment tout le temps. Pour une justification, il faut qu’il la reconstruise. Toujours est-il que ces témoignages ne sont pas toujours très fiables. Ils reconstruisent leur existence. De surcroît, la maîtrise du récit est problématique. Le propre du travailleur, c’est le travailleur emblématique. Il n’a pas eu le temps d’apprendre à écrire. Cela suppose de s’évader de la classe ouvrière, de se sortir des travaux de tous les jours. Cela suppose un pas de retrait critique par rapport à sa condition. Ces évadés de la classe ouvrière ne seront pas nombreux. Ces évadés sont en nombre dérisoire par rapport au nombre de cohorte que le 19ème siècle a légué. La classe ouvrière est dans une minorité intellectuelle. Elle a le droit d’écrire son propre récit. De ce point de vue là, c’est la conquête de l’autonomie et de la dignité ouvrière. C’est la prise de conscience. De ce point de vue là, Karl Marx représente un Jalon essentiel. Le Capital est publié en 1867. Il appelle à une conquête de la part des ouvriers, une conquête intellectuelle, de leur récit de vie. L’enjeu est énorme car il ne faut pas que ce récit soit laissé aux bourgeois et aux dominants. Il évoque l’émancipation des classes travailleuses. Il reste convaincu que la lutte des classes est une lutte intellectuelle et morale qui leur permettent une éducation. La fraternité ouvrière doit être une conquête autonome. Les marxistes ont fait un coup d’état intellectuel. Avec le marxisme, on a la ré appropriation de l’individualité et l’acquisition de la dignité.
I- Atout et enjeux de ce travail
Chez Jean Jaurès, qui est tout sauf un ouvrier, qui est normalien et historien. En 1900, il publie Histoire socialiste de la Révolution Française. Cette histoire est écrite contre la fatalité d’un récit qui dépossède les classes populaires de la parole. Les ouvriers sont mineurs et enfants. L’enjeu de l’histoire socialiste ouvrière, c’est une forme de projection. Cette histoire est socialiste et contre l’aveuglement des forces économiques. La maîtrise du récit c’est la maîtrise de l’histoire et de son sens. Jean Jaurès appelle à cette conquête de la grande vie ardente et libre de l’humanité communiste. Et l’enjeu intellectuel c’est d’échapper au despotisme des formes économiques. Et il appelle à « un regard libre et immédiat » sur l’univers. Ce projet, c’est le projet des lumières. Donc une conquête intellectuelle où il est bien placé pour cela.
Il y a soudain une prise de conscience du bureau international du travail qui est fondé en 1919. Albert Thomas, fils de boulanger, décide comme œuvre collective la première histoire du travail. Cette institution décide au lendemain de la 1ère GM, l’écriture d’une histoire à travers 38 chapitres. C’est une manière de réfléchir sur ce travail, de l’encrer dans la réalité. Le sculpteur Constantin Meunier
Il y a là des enjeux qui sont lourds. L’analyse développé va se fonder sur le monde des représentations des Etats qui ont conduit à une perversion, à l’idéal des travailleurs, à une transformation de la discipline de l’usine et de la discipline ouvrière, en un enregimement des foules et des foules travailleuses.
Cette inscription « Le travail rend libre » est une inscription reprise des slogans de l’extrême droite nationaliste allemande. Dans cette perspective, ce dévoiement du travail ne doit pas être perdu de vue. L’idéologie totalitaire qui se fait jour sous plusieurs représentations au cours de l’entre deux guerre. Derrière la foule laborieuse, on a la réparation de l’Homme Nouveau, qui se retrouve dans le totalitarisme nazi, fascisme, que dans le totalitarisme stalinien.
Dans les 3 cas, la figure du travailleur a été instrumentalisé. Il y a une forme de nisse par rapport au départ procédait à une idéologie positive. Dans cette perspective, nous reprenons quelques emblèmes et motifs qui nous conduiront à analyser tout d’abord l’œuvre classique et traditionnel du sculpteur belge Constantin Meunier.
Constantin MENIER, s’interrompt dans son travail et commence à réfléchir. Au musée RODIN, on retrouve le penseur. Nous sommes dans une représentation traditionnelle qui fait référence au corps ouvrier et à sa réflexion. Il n’y a pas encore de distorsion, ce qui est loué dans les grands musées sont les scènes populaires, une foule qui se met en mouvement ou en travail. C’est un thème de la peinture traditionnelle. Ce thème est illustré au Musée de Munich. En 1927, nous sommes au moment où on va installer à travers une grande parade, les différents objets techniques.
Cette parade est l’occasion pour la foule d’être dans la rue. C’est l’apogée de ces représentations. Le mineur qui figure dans l’enceinte du BIT à Genève, et à Bruxelles. Ce qui explose avec le 19ème siècle, c’est la certitude d’une aurore, d’un progrès, d’une continuité dans cette renaissance régénération, de l’Homme par le travail.
La première Guerre Mondiale va de ce point de vue là, signifier un terminus. Ce terminus certains, l’ont souhaité. Au delà du travail, nous avons la guerre. Il y a une crise de représentation. Crise des cadres esthétiques, politiques et sociaux. Gustave Le bon, c’est le début du 19ème siècle avec la formule de FREUD qui est bien accueilli et qui dit qu’ils ne soupçonnent pas qu’il a la peste.
Les dadaïstes, les surréalistes, tous ces mouvements vont déstructurer les représentations académiques traditionnelles. Filipo Marinetti, en 1909, propose une esthétique nouvelle. Cette esthétique nouvelle appelle comme seule hygiène possible du monde, la guerre.
Le manifeste du futurisme retient onze points. Marinetti
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