L'abolition de l'esclavage par Victor Schoelcher
Compte rendu : L'abolition de l'esclavage par Victor Schoelcher. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 56878955 • 21 Février 2022 • Compte rendu • 1 512 Mots (7 Pages) • 845 Vues
Exposé sur Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage[pic 1]
Bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui nous allons vous parler de Victor Schoelcher et de l’abolition de l’esclavage.
Dans la première partie du XIXe siècle, un important mouvement abolitionniste milite pour la fin de l’esclavage et l’interdiction de la traite. Fils d’industriel, journaliste, Victor Schœlcher publie plusieurs ouvrages en faveur de l’abolition sous la monarchie de Juillet. Dès 4 mars 1848, le gouvernement provisoire lui confie la mission de rédiger le décret d’abolition. Cependant la mise en place de ce projet est difficile en raison de l’hostilité des colons.
Nous allons ainsi nous demander comment et pourquoi l’abolition de l’esclavage est décidée et mise en œuvre par la IIe République.
Dans un premier temps, nous verrons la vie de Victor Schoelcher, ensuite nous étudierons l’abolition de l’esclavage et enfin nous nous intéresserons à la fin de sa vie et sa postérité.
I/La vie de VICTOR SCHOELCHER :
Victor Schoelcher est né le 22 juillet 1804 à Paris, fabricant de porcelaine d'origine alsacienne (Fessenheim). Autodidacte, il n'a fait qu'une courte formation secondaire. Depuis son adolescence, il a souvent fréquenté les milieux littéraires et artistiques parisiens. Après avoir effectué plusieurs missions d'agence commerciale pour l'entreprise familiale, dont un long séjour au Mexique à travers les États-Unis et Cuba de 1828 à 1830, il devient journaliste et critique d'art. A cette époque, il participe au mouvement républicain au début des années 1830, notamment à la création de La Réforme, puis rejoint la Franc-Maçonnerie, les Amis de la Vérité, puis La Clémente Amitié. Après un premier séjour au Mexique en 1828-1830, il visite plusieurs pays européens (Angleterre, Irlande, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Italie), puis voyage aux Amériques et étudie l'esclavage dans les Caraïbes. La libération des esclaves dans les colonies britanniques vient de se produire en 1838. Il rapporta de nombreux articles et manuscrits de deux ouvrages décisifs : la colonie française - l'abolition immédiate de l'esclavage, et la colonie des étrangers et d'Haïti. Puis il est allé en Méditerranée orientale pour étudier l'esclavage musulman. Il séjourne successivement en Egypte, Turquie et Grèce, et en rapporte de nombreux objets, il écrit une œuvre intitulée " Egypte " en 1845. Il s'est ensuite rendu en Afrique subsaharienne pour la même raison, étudier l'état de l'esclavage et des captifs en traversant le Sénégal et la Gambie entre septembre 1847 et janvier 1848.
La plupart de ses activités visent à s'opposer à l'esclavage et à la réforme des régimes coloniaux, tout en cultivant une dimension musicologue. En 1848, il a été président du Comité colonial français pour l'abolition de l'esclavage, qui a rédigé la loi du 27 avril sur l'abolition. Schoelcher a été sous-secrétaire d'État à la Marine de François Arago de mars à mai 1848. En conséquence, il a pu mettre en œuvre les aspects fondamentaux du projet de réforme coloniale qu'il avait mis en œuvre depuis 1840 et est devenu le promoteur de la politique d'assimilation des droits politiques des citoyens coloniaux aux citoyens français. Il milite également pour l'instauration d'une république en France, la mise en place du suffrage universel et l'abolition de la peine de mort, la reconnaissance des droits civiques des femmes et le développement des droits des enfants. Il a fait don de livres et d'œuvres d'art à de nombreux organismes, permettant notamment l'ouverture d'un musée à Pointe-Pitre (Guadeloupe) et d'une bibliothèque qui porte son nom à Fort-de-France (Martinique). Schoelcher décède le 25 décembre 1893 à Houilles (Yvelines).
Nous allons désormais étudier en quoi Victor Schoelcher a-t-il permis l’abolition de l’esclavage.
II/L’abolition de l’esclavage :
En 1847, c’est un véritable réquisitoire contre l’esclavage et plus précisément contre les planteurs de Guadeloupe et de Martinique auteurs de sévices à l’égard de leurs esclaves, que publie Schoelcher en deux épais volumes intitulés Histoire de l’esclavage pendant les deux dernières années. La même année, il rédige pour la Société Française pour l’Abolition de l’Esclavage une longue pétition demandant la suppression immédiate de l’esclavage dans les colonies françaises
Schoelcher rédige la pétition pour l’émancipation immédiate publiée par la Société Française pour l’Abolition de l’Esclavage, 1847 |
« Nous demandons, Messieurs, l’abolition immédiate et complète de l’esclavage dans les colonies françaises ;
Parce que la propriété de l’homme sur l’homme est un crime ;
Parce que l’épreuve des lois des 18 et 19 juillet 1845 a rendu plus manifestes que jamais l’insuffisance et le danger des moyens prétendus préparatoires ;
Parce qu’aujourd’hui même ces lois ne sont pas encore appliquées dans leur entier ;
Parce qu’on ne peut détruire les vices de la servitude qu’en abolissant la servitude elle-même ;
Parce que toutes les notions de justice et d’humanité se perdent dans une société à esclaves ;
Parce que l’homme est encore vendu à l’encan, comme du bétail, dans nos colonies ; (...)
Parce que la prolongation de l’esclavage porte atteinte aux véritables intérêts des colonies et à la sécurité de leurs habitants ;
Parce que l’abolition, en réhabilitant le travail agricole, y rattachera toute la population libre ; (...)
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