L’abolition de l’esclavage

Rigaud                                                                                        4°2

Maxence

L’abolition de l’esclavage

Introduction :

Le 16 pluviôse en II (4 février 1794), la convention décrète l’esclavage aboli dans les colonies françaises. Dans les années 70, celui-ci n’était pas respecté partout. L’histoire des abolitions a été faite de deux siècles de petits pas, de grandes avancées de retours en arrière, et d’hésitations multiples.

Nous allons nous intéresser à la longue marche qui permit cette conquête de la liberté en donnant trois étapes historiques significatives. Nous prendrons soin pour chacune d’entre elles de définir ses caractéristiques et nous évoquerons dans le même temps les personnages qui œuvrèrent à son exécution.

1. De l’affranchissement ponctuel et localisé des esclaves

II.        Un mouvement anti-esclavagiste d’ampleur internationale

III.        Les abolitions

I°        Sous l’Antiquité, l’esclavage est de règle dans les sociétés Gauloises et Gallo-Romaines. Les esclaves sont souvent des anciens prisonniers de guerre. L’esclavage persiste durant les premiers siècles du Moyen-âge, avant que la religion chrétienne, qui l’interdit formellement, ne s’impose à tous. Mais il renaît au XVI° siècle au détriment des Noirs d’Afrique, transportés par millions vers les colonies d’Amérique. Le 2 juin 1537 le Pape Paul III interdit l’esclavage en terme vigoureux dans sa lettre « Veritas Inra », mais ne sera pas suivie d’effet. Comme tous les autres pays européens, la France pratique cet odieux trafic. Cet esclavage colonial va de pair avec la traite des Noirs ; en prenant la défense des Indiens, Bartolomé De Las Casas favorisa paradoxalement le commerce en demandant que les colons espagnols fussent autorisés à employer des esclaves noirs (1517)  Les intérêts en jeu étaient gigantesques ; tous les pays d’Europe occidentale (Portugal, Espagne, Hollande, Angleterre, France) étaient impliqués dans la colonisation et le maintien de l’esclavage. Les lobbies de planteurs, producteurs de sucre, de café, bénéficiaient d’une audience privilégiée auprès des gouvernements centraux. Le West India comité à Londres, le club Massiac à Paris défendaient âprement, à la fin du XVIII° siècle, le maintien du statu quo social dans les colonies. Toute fois ce démantèlement de l’édifice esclavagiste put avoir lieu grâce a l’œuvre des nègres eux-mêmes, esclaves et affranchis, déterminés à abattre un système auquel ils étaient condamnés depuis le XVI° siècle. Cette résistance des esclaves a été très importante dans la marche à l’abolition de l’esclavage. L’abolition ne fut pas le fait des seuls abolitionnistes mais aussi se développa sous la forme de révoltes « marronnage » (évasion et regroupement en bande) qui ébranlèrent l’ordre esclavagiste. C’est ainsi que dans la nuit du 22 au 23 août 1791eu lieu l’insurrection des nègres de 6 plaire du Nord à Saint-Domingue, prémices de la première abolition.

II°        Une réaction  abolitionniste se développa au XVIII° siècle (en 1788 est fondée à Paris la société des amis des Noirs). A ce mouvement de dénonciations morales, initiée dès le milieu du XVIII° siècle par les philosophes des Lumières : Montesquieu, Voltaire, Rousseau s’ajoutent les arguments des économistes libéraux et des physiocrates français.

 Malgré la Déclarations des Droits de l’Homme en 1789, l’esclavage fut maintenu dans 9 colonies françaises. L’insurrection  de Saint-Domingue (1799) sous la direction de François-Dominique Toussaint Louverture puis de Jean-Jacques Dessalines, tous deux esclaves émancipés, entraîna en 1793 l’abolition de l’esclavage par la Convention en République d’Haïti, puis en 1794 dans toutes les colonies françaises. Toussaint Louverture incarne cette lutte victorieuse pour la libération des esclaves. Il est reconnu pour avoir été le premier leader Noir à avoir triomphée sur son sol natal des forces coloniales. Il est devenu une figure clef du mouvement d’émancipation des Noirs en Amérique.

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