1887 Kanak

1887 : Le code de l’indigénat 

Mr le Gouverneur, ne n’arrivons plus à faire face à cette situation. Nous sommes pris pour des esclaves.

Vous inscrivez au fronton de vos monuments la devise républicaine liberté, égalité, fraternité mais c’est faux pour vous nous sommes comme des animaux en captivité.

Nous sommes privés de la majeure partie de notre liberté et de nos droits politiques. Nous sommes dépouillés de notre identité.

Nous sommes contraint de suivre le strict code de l’indigénat qui est de nous contraindre à travailler, nous interdire de sortir après 20 heures, de payer l’impôt de capitation que vous nous avez imposer et j’en passe.

 Il y a un an nous avions des sanctions toutes autres qu’aprésant. Si nous fautions nous écopions de 5jours de prisons et de seulement 15 francs d’amende.

Mais aujourd’hui ? Comme nous sommes des indigène il nous faut une peine plus lourde c’est bien ça ? 15jours de prison et 100 francs d’amende ?  

C’est vous qui êtes arrivés sur nos terres et vous qui nous considérez comme si nous étions des bêtes sauvages ?

Vous nous prenez pour des barbares alors que vous êtes sur nos terres.

Mais Monsieur avant que vous arriviez notre terre était plus pure, mais aujourd’hui vous l’avait rendu désastreuse.

Vous nous infligez l’internement, vous nous frappez de peines disciplinaires, vous nous faites payer de lourds impôts, sur nos terres ?

Nous sommes arrêtés, emprisonnés pendant des mois sans jugement, sans interrogatoire ; et cela avec d’autant moins de ménagements que nous sommes toujours utilisés comme main‑d’œuvre économique.

Mais c’est ça, tout ce qui vous importe est l’argent. C’est pour cela que vous vous êtes installez près des côtes du sud entre Nouméa et Koné, c’est pour l’argent.

Vous préférez nous humilier, nous battre, nous poussez à bout plutôt que d’être moindrement plus humain envers nous.

Notre époque est marquée par l’injustice à tout jamais par votre faute.

...