L’apothéose de Napoléon III : le reflet d'une politique amitieuse
Commentaire d'oeuvre : L’apothéose de Napoléon III : le reflet d'une politique amitieuse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar modlife • 30 Novembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 1 542 Mots (7 Pages) • 961 Vues
HISTOIRE
Analyse de document
CONSIGNE
Après avoir présenté le document de façon concise puis posé une problématique, sans annoncer ensuite votre plan, montrez en quoi il s’inscrit dans la continuité de la Seconde République puis qu’il reflète la nouvelle nature du régime et enfin qu’il présente déjà la politique ambitieuse de l’empereur pour la France.
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Suite au Congrès de Vienne en 1815, la France connaît, de 1815 à 1830, une
Restauration de l’Ancien Régime se traduisant par le rétablissement de la dynastie des Bourbons.
Elle voit se succéder Louis XVIII puis, à sa mort, Charles X et enfin, suite à la Révolution des 3 Glorieuses, Louis Philippe (aussi surnommé Roi des Français) est imposé comme roi.
Il instaure rapidement un régime conservateur et multiplie les répressions. On assiste à une montée des oppositions qui conduisent, en 1848 à une révolution qui conduira elle même le 24 février à une abdication de Louis Philippe.
Cela aboutit à la mise en place d’un nouveau régime qui met fin à la monarchie : c’est la proclamation de la République, avec à sa tête Louis Napoléon Bonaparte.
Guillaume Alphonse Cabasson est un artiste, graveur et peintre, français du XIXe
siècle, né en 1814 et mort en 1884.
Il réalisa en 1854 une huile sur toile : L’apothéose de Napoléon III , aujourd’hui conservée au Musée national du Château de Compiègne, qui est ici le document étudié.
Comment ce tableau illustre-il la politique de Napoléon III ?
Pour le savoir, il nous faut étudier dans un premier temps la manière dont cette
œuvre s’inscrit dans la continuité de la Seconde République.
Différents éléments nous permettent de le constater.
En effet, dans un premier temps il nous est possible de relever que Napoléon III, au centre, se tient fièrement sur un char, le dirigeant main dans la main avec une allégorie de la France. Cela permet de rappeler qu’il est à la tête du pays depuis sa victoire aux élections présidentielles du 10 décembre 1848.
La figure de la France a dans la main droite le drapeau tricolore, drapeau de la Révolution au symbole fédérateur, réaffirmé par Lamartine (contre le drapeau rouge socialiste) au moment de la chute de la monarchie.
Le char est suivit à l’extrême droite par trois allégories féminines. Assise et entourée par les deux autres se trouve la Justice. Parmi les réformes de 1848, une série de mesures favorisent la démocratisation nationale. On assiste en effet à la suppression des délits d’opinion, de la censure, une abolition des titres de noblesses, des emprisonnements et des exécutions pour délits politique mais également de l’esclavage. Ces droits nouveaux obtenus sont un rappels de ceux établis ou souhaités lors de la Révolution Française et se placent dans une quête de justice entre les gens.
On peut ensuite observer au coin supérieur droit deux anges : l’un porte une urne, symbole du suffrage universel masculin mis en place par Ledru Rollin ainsi que Lamartine et qui constitue l’une des principales réformes de la Seconde République (et là encore rappelle la Révolution de 1789).
Et l’autre porte un parchemin indiquant la victoire de Napoléon III. Il pourrait représenter sa victoire écrasante aux élections présidentielles, à 74% contre Cavaignac et Lamartine. Cependant, le parchemin est orné de l’inscription Napoléon III Empereur, représentant la proclamation de l’Empire du 2 décembre 1851, qui sera plus tard validé à 92% par les français grâce à un vote par plébiscite les 21 et 22 du même mois. Cet élément du tableau s’inscrit à la fois dans la Seconde République mais reflète également la nouvelle nature du régime.
En effet, le régime politique mit en place par Louis Napoléon se veut être une
République mais va cependant déboucher sur un Coup D’État.
Il est possible de voir en haut du tableau un aigle qui n’est pas sans rappeler l’aigle impérial, symbole de Napoléon Ier, réutilisé par Napoléon III. Toujours en haut du tableau, sous l’aile de l’aigle on peut distinguer une silhouette, celle de Napoléon Bonaparte, dont une lumière émane et qui semble saluer son neveu. La lumière l’éclaire comme un exemple. En bas à gauche, on peut également voir deux anges portant les armoiries impériales, évoquant un héritage de ses ancêtres.
En effet, Napoléon III avait utilisé la renommé et l’héritage de la légende dorée de son oncle comme appui durant les élections.
Derrière le char, aux côtés de la Justice se trouvent les représentations de l’Autorité et de la Loi, elles montrent (tout comme la Justice) les pouvoirs détenu par Louis Napoléon .
En effet le président, mais surtout l’Empereur détient la majorité du pouvoir : dans la Constitution de novembre 1848 le président ne peut destituer l’assemblée, il y a une stricte séparation des pouvoirs, cependant après la proclamation de l’Empire il oblige l’assemblée à se dissoudre.
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