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La vie d'Hitler

Fiche : La vie d'Hitler. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2013  •  Fiche  •  713 Mots (3 Pages)  •  1 035 Vues

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En 1914, lors de l’entrée en guerre de l’Allemagne, Hitler s’engage comme volontaireNote 4. Il se bat sur le front ouest dans la 1re Compagnie du régiment List faisant partie du 16e régiment d’infanterie bavarois. Soldat enthousiaste, il est apprécié de ses pairs et supérieurs, qui lui refusent toutefois un avancement, jugeant qu’il ne possède pas les qualités d’un chef. Il remplit pendant presque toute la durée de la guerre la mission d’estafette entre les officiers des postes de commandement. Fin septembre 1916, sa division part pour la bataille de la Somme. Hitler est blessé une première fois à la cuisse, le 7 octobre. Il rentre se faire soigner en Allemagne, à l’hôpital de Beelitz, près de Berlin. Après une affectation à Munich, il revient sur le front des Flandres. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, sur une colline au sud de Wervicq, près d’Ypres (Belgique), son unité subit un bombardement britannique au gaz moutarde. Hitler raconte dans Mein Kampf qu'il est touché aux yeux et évacué vers l’hôpital de Pasewalk, en Poméranie alors qu'il est en réalité hospitalisé pour une « cécité hystérique ». Sur recommandation d'Hugo Gutmann (en), officier supérieur juif, Hitler est décoré de la Croix de fer de 1re classe (distinction rarement accordée à un soldat engagé mais facilement octroyée à une estafette, du fait de ses contacts avec les officiers) pour avoir accompli le dangereux transport d’une dépêcheNote .

Alors que l’Allemagne est sur le point de capituler, la révolution gagne Berlin et la Kaiserliche Marine se mutine. Le Kaiser Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Philipp Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, le nouveau pouvoir signe l’armistice de 1918. De son lit d’hôpital, alors qu'il avait retrouvé l'usage de ses yeux, Hitler est anéanti par cette annonce et redevient aveugle. Il affirme dans Mein Kampf y avoir eu une vision patriotique, et d'avoir sur le coup « décidé de faire de la politique ». Un mythe s'est construit sur cette « cécité hystérique » soignée par le médecin psychiatre Edmund Forster (de), spécialiste des névroses de guerre, qui aurait entrepris une hypnothérapie sur Hitler à la suite de laquelle se serait structurées la paranoïa, la psychose et la vision patriotique du futur Führer, faits invérifiables car le rapport médical d'Hitler a disparu et le docteur Forster, surveillé par la Gestapo, s'est suicidé en 193315.

Toute sa vie, Hitler adhéra au mythe du « coup de poignard dans le dos », diffusé par la caste militaire, selon lequel l'Allemagne n'aurait pas été vaincue militairement, mais trahie de l'intérieur par les Juifs, les forces de gauche, les républicains. Jusqu'à ses derniers jours, le futur maître du Troisième Reich resta obsédé par la destruction totale de l'ennemi intérieur. Il voulait à la fois châtier les « criminels de novembre », effacer novembre 1918, et ne jamais voir se reproduire cet événement traumatique, à l'origine de son engagement en politique.

L’image du combattant héroïque de la Grande Guerre façonnée par Hitler dans Mein Kampf puis par la propagande nazie de la fin des années 1920 fait l’objet en 2011 d’une étude approfondie par l'historien Thomas Weber. Dans son

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