Congrès de Vienne

Pierre Hammami, César Bellonet et Raphaël Ducret 1A : 30/11/21 :
Étude de documents : Metternich et le congrès de Vienne : En quoi le congrès de Vienne marque le rejet des aspirations libérales et nationales qui se diffusent en Europe durant la Révolution français et la période Napoléonienne :

 Après la victoire de la 6ème coalition, composé du Royaume-Uni, de l’Irlande, de l’Empire Russe, du Royaume de Prusse, de Suède et de l’Empire Autrichien, sur l’Empire français de Napoléon 1er, les principales puissances européennes se réunissent au congrès de Vienne (18 septembre 1814 au 9 juin 1815) qui a pour but de réorganiser l'Europe et d’en finir avec l’ambiance révolutionnaire de 1789, après l'abdication de Napoléon 1er. Tandis que ce dernier affaiblit la position de la France par son retour éphémère au pouvoir (les Cent-Jours = retour de l’ile d’Elbe, 20 mars 1815, à la défaite de Waterloo, 22 juin 1815) les monarques européens établissent de nouvelles frontières qui vont à l'encontre des aspirations nationales. Grand ordonnateur du congrès, Metternich met en place une politique qui a pour but de limiter les mouvements libéraux et nationaux.
Grâce à l’étude de plusieurs documents, nous allons tenter de répondre à la question suivante : En quel mesure la congrès de Vienne, réforme l’Europe et rejette les idées libérales et nationales ?
Pour y répondre, nous allons, dans un premier lieu, étudier le sort des Empires suite au congrès de Vienne, puis nous réfléchirons sur le rejet des idées libérales de ce dernier, avant de nous pencher sur la question des nationalités lors de ce congrès.

À la suite du congrès de Vienne, l’Empire français est très affaibli au profit des autres puissances européennes : les frontières françaises sont ramenées à ce qu’elles étaient en 1790 ; la France se retrouve sous occupation militaire (150 000 hommes des armées russes, prussiennes, anglaises et autrichiennes, et ce, jusqu’en 1818) et la France est entourée d’états « tampons » (Royaume de Sardaigne et Royaume des Pays-Bas) visant à prévenir quelconque expansion du territoire français.
De surcroît, dans l’estampe coloriée de 1815, on peut voir Joachim Murat(n°8), Roi de Naples, tentant de négocier un paix entre l’Autriche et son Royaume, il justifiait cette approche par le fait que l’Empire français de Napoléon 1er, bien que ce dernier soit son beau-frère et un allié, était voué à disparaître, cette attitude traître a été vu d’un mauvaise œil par multiples souverains, ce comportement de Murat peut expliquer sa représentation sur l’estampe : écoutant au porte et espionnant discrètement le partage des territoires européens.
Dans ce document, on aperçoit également Talleyrand (n°11) repartant par la petite porte. Ce dernier avait pour but de représenter Louis XIV et d’essayer de redonner son ancienne puissance à la France en s’appuyant sur la mésentente des autres puissances, cependant, le retour des cent-jours de Napoléon 1er l’empêchera d’accomplir cette tâche et il se contentera simplement d’équilibrer les différents rapports de force entre les autre puissances, sans réellement préserver les intérêts français.
De plus, on peut apercevoir lord Castlereagh, ministre des affaires étrangers anglais, consolant ironiquement Napoléon 1er, alors que le ministre britannique avait aidé à rassembler les ennemis de Napoléon lors du traité de Chaumont de 1814.
On peut également voir Alexandre 1er, Empereur de Russie, restituer la couronne française à Louis XVIII, bien que le tsar méprise les Bourbons.
Enfin, on peut noter la présence de Ferdinand VII (Roi d’Espagne), Frédéric-Guillaume III (Roi de Prusse) et François 1er (Empereur d’Autriche) récupérant les territoires qu’ils ont hérités.

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