Bataille de Waterloo

Au petit matin, le soleil est à peine levé en ce matin du 18 juin 1815 que déjà, les tambours des hussards et les bruits des canons, ainsi que le pas énervé des étalons, s’élèvent à travers la prairie brumeuse. Les soldats napoléoniens se mettent en marche, fouettant le sol de leurs bottes au rythme de la caisse claire. Pendant un court instant, qui parut un éternité, ils s’aperçoivent. Leurs regards se croisent et c’est la charge. Dans un épais nuage de fumée, les cavaliers, sabre à la main,  vont , au trot puis au galop vers le camp opposé. Déjà, on voit des soldats tomber de leur monture, le corps à demi déchiqueter par un boulet. La pauvre bête, quant à elle, se débat vainement, avec ses deux pattes restantes, pour sortir du trou d’obus dans lequel elles sont enfoncées.  Les survivants se livrent un combat féroce et sans merci, les sabres volent et les képis tombent dans la terre fraîche, labourée du pas des chevaux, prenant une teinte presque rouge. Quand sonne le clairon, les fantassins entament une logue marche vers les rangs adverses. Lentement , garnison par garnison, ils progressent, mais l’une d’elles et encerclée par la cavalerie Anglaise, et sont immédiatement condamnés à mort par le destin. Tandis que  le jour se montre enfin, les morts redoublent et le champ de bataille n’est plus qu’une gigantesque mêlée d’uniformes rouges et bleus. Les tirs d’artillerie redoublent, ajoutant une musique à l’événement tragique qui se déroule sous les yeux impassibles des généraux. Mais bientôt,  l’armée française croule sous le nombre est contrainte de battre en retraite, et se réfugient dans leurs positions retranchés, accompagnés d’un petit groupe de soldats. Les combats durent ainsi  jusqu’à la tombée de la nuit, à la déroute des derniers survivants français, dans le plus grand désordre. Enfin, lorsque prussien et anglais se rencontrent, finissant ainsi de serrer l’étau dans lequel étaient coincés le français, on dénombre plus de 10 000 cadavres étendus sur l’herbe verte.

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