Étude de la guerre d’Algérie
Documents Gratuits : Étude de la guerre d’Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Décembre 2013 • 1 255 Mots (6 Pages) • 798 Vues
L’Algérie est une colonie de peuplement, à ce titre elle est considérée comme faisant partie du territoire français et est organisée administrativement à l'image de la métropole avec un découpage en trois départements : Alger, Oran, Constantine. C’est donc plus qu’une colonie.
Touchée par des mouvements nationalistes dès les années 30, l’Algérie, pour obtenir son indépendance, a dû se battre huit ans, comme l’Indochine.
Comment s’est déroulée cette guerre de libération que n’ont pas eu à mener les deux autres Etats du Maghreb et quelles en furent les conséquences ?
1. Le contexte
a. D’une guerre coloniale à l’autre
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, le processus de décolonisation est en marche en Asie. La France possède le deuxième empire en superficie, derrière le Royaume-Uni.
Après une guerre coloniale menée en Indochine et qui s'achève par l’indépendance de cette colonie d’Asie en 1954, la France s'engage de nouveau dans un autre conflit colonial qui dure également huit ans : la guerre d'Algérie.
Cette colonie peuplée de plus de un million d’habitants d’origine européenne pour un total de neuf millions d'habitants est divisée successivement durant cette période de guerre (1954 et 1962) en trois puis quatre, douze et quinze départements.
b. Les premiers évènements
Près de 70 000 Algériens musulmans ont participé à la libération de la France et revendiquent légitimement les mêmes droits que les Européens une fois la paix revenue.
Le 8 mai 1945, à Sétif, dans le Constantinois, des nationalistes algériens défilent pacifiquement contre le colonialisme et réclament l’égalité des droits.
Très vite la situation dégénère et les policiers tirent sur la foule. Les manifestants s’en prennent alors aux Français : on compte vingt-huit morts et une cinquantaine de blessés. Dans les heures qui suivent, l’émeute s’étend aux campagnes et fermes isolées environnantes.
La répression menée par les militaires et les milices est impitoyable, des dizaines de milliers d'Algériens musulmans, peut-être 45 000, sont massacrés. A partir de ce jour les nationalistes algériens comprennent qu’ils doivent se battre les armes à la main pour conquérir leur indépendance.
c. Les blocages
La France de la lVe République est frappée par l'instabilité politique avec des crises à répétition et elle se montre hostile à toute réforme du statut des Algériens musulmans.
En ce qui concerne les Européens d’Algérie, à quelques exceptions près, ils sont aussi opposés à toute évolution et les élections de 1947 qui devaient mettre en place un nouveau statut de l’Algérie, sont grossièrement truquées pour que rien ne change.
Dans ces conditions les attentats reprennent et dans la période qui s'écoule entre novembre 1953 et novembre 1954 on en compte cinquante-trois.
2. La guerre
a. Le Front de Libération Nationale
Le Front de Libération Nationale est un mouvement politique, son bras armé c’est l’Armée de Libération Nationale (ALN).
C’est en novembre 1954, avec l’insurrection armée de la « Toussaint rouge » que le FLN entame son action et marque ainsi le début officiel de la guerre d’Algérie.
A ses débuts le FLN est minoritaire dans sa lutte pour l’indépendance ; il se heurte au Mouvement National Algérien (MNA) et au Parti Communiste Algérien (PCA).
Peu à peu le FLN fait régner la terreur au sein de la population musulmane et s’impose comme seule force d’indépendance nationale. Il reçoit le soutien militaire, financier et logistique de nombreux pays arabes.
Le Maroc et la Tunisie accueillent, au nom du panarabisme, des camps de l’ALN, l’Egypte fournit armes et capitaux. De leur coté les intellectuels algériens abandonnent peu à peu des positions modérées pour s’engager dans des prises de positions plus dures.
De proche en proche la rébellion s’étend à tout le pays. Des régions montagneuses entières, les Aurès, la Kabylie, l'Ouarsenis, l’Atlas sont contrôlées par le FLN qui mène une guérilla de harcèlement contre l’armée
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