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Villes Et développement Durable

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Par   •  27 Octobre 2013  •  5 991 Mots (24 Pages)  •  2 060 Vues

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Ville durable1 signifie en français « ville qui dure », par opposition sans doute à « ville fantôme » ou « ville éphémère » - ce que peu de localités revendiquent.

Cette expression est aussi employée pour désigner une ville ou une unité urbaine adhérant publiquement aux principes de protection de l'environnement, alias « développement durable », et de l'urbanisme écologique, lesquels visent à prendre en compte simultanément les enjeux sociaux, économiques, environnementaux et culturels de l'urbanisme pour et avec les habitants ; par exemple au travers d'une architecture dite « de haute qualité environnementale », censés faciliter les modes de travail et de transport sobres, en développant l'efficience du point de vue de la consommation d'énergies et des ressources naturelles et renouvelables. Ce sont souvent des éco-villes ou écoquartiers cherchant à diminuer leur empreinte écologique en compensant leurs impacts et en tendant à rembourser leur « dette écologique ».

Leur gouvernance se fait généralement suivant le principe de l'Agenda 21 local, incluant des modes de démocratie participative et parfois un objectif d'autarcie énergétique voire alimentaire. À plus petite échelle certains parlent d'écovillage - mais ce néologisme d'utilité incertaine n'a pas été entériné par l'Académie française.

Cette terminologie est très critiquée par les linguistes, et notamment les observateurs de la néologie. Ainsi, la Mission linguistique francophone rappelle-t-elle ceci : « en français, l'adjectif « durable » n'a qu'un seul sens : qui dure »2. La notion de « ville durable » est donc tautologique : quelle ville veut ne pas durer ?

Mais le concept serait soutenu par l'ONU et par l'Europe qui ont signé, via le PNUE et le Comité des Régions d'Europe en 2012 dans le cadre « Rio + 20 », un accord de partenariat pour des villes et des régions « durables » (sic)3

Sommaire [masquer]

1 Enjeux

1.1 Limites

2 Le social

2.1 Logement

2.2 Culture, loisirs

2.2.1 Éducation aux loisirs durables

2.3 Vie associative et coopérative

3 Environnement

3.1 Principe de neutralité

3.1.1 Objectifs énergétiques

3.1.1.1 Sobriété énergétique

3.1.2 Réduction ou suppression des besoins en énergies fossiles

3.1.3 Orientation sur les énergies propres et renouvelables.

3.1.4 Réduction de la consommation énergétique des transports

3.2 Les objectifs environnementaux

3.2.1 Réduction de la consommation d'eau

3.2.2 Tri des déchets

3.3 Restaurer, protéger et gérer la biodiversité

4 L'économie

5 L'aménagement du territoire

5.1 Enjeux de la densité urbaine

5.1.1 Contre l’étalement urbain

5.1.2 À la recherche d’une densité urbaine raisonnée et contrôlée

5.2 Mobilité comme enjeu

5.2.1 Flux de circulation : phénomène inévitable ?

5.2.2 Un meilleur aménagement

5.3 Diversification des moyens de transports

6 Conclusion

7 Notes et références

8 Pour approfondir

8.1 Articles connexes

8.2 Liens externes

Enjeux[modifier le code]

Ils varient selon le contexte géographique, l'histoire et la taille de la ville, mais les thèmes de la gouvernance, du réchauffement climatique, de l'énergie, des déchets et des transports, des milieux (eau, air, sol, foncier) ainsi que de la biodiversité (renaturation, trame verte, écologie urbaine) sont mis en avant. Il s'agit aussi de produire un habitat et des moyens de transports à des coûts accessibles à tous, en facilitant la richesse et mixité sociale et culturelle. Dès 1994, ils furent mis par écrit par la charte d'Aalborg.

La question de l’environnement apparaît comme majeure et transversale. Elle est globale (lutte contre l'effet de serre et la pollution de la biosphère) et locale (recyclage de l'eau et des déchets (dont compostage/méthanisation), filières courtes et sobres, énergies douces, propres et sûres, économie d’énergie et de chauffage, voire ville à énergie positive (ex : engagement de la ville de Perpignan en France), de recyclage, ville sans voiture, etc.). Il s'agit aussi d'adapter les villes (celles des régions chaudes notamment) aux impacts inévitables du réchauffement global (canicules et aléas climatiques et sanitaires exacerbés).

Face aux problèmes de périurbanisation et d'empreinte écologique croissante, le modèle urbain classique semble avoir atteint ses limites. Deux tendances se présentent : le modifier radicalement pour produire des villes nouvelles écologiques (éco-villes), ou l’adapter par des mesures plus simples.

Sur la base d'exemples déjà réalisés, ce concept interroge des collectivités impliquées dans les projets de quartiers (ex : écoquartiers) ou de rénovation urbaine, les conduisant à réfléchir sur la « soutenabilité » (sustainability pour les anglais) de la ville, c’est-à-dire de son impact sur le futur, de son identité et de sa capacité à se maintenir dans le temps. Il encourage un projet politique et participatif ferme, ambitieux et non élitiste.

Limites[modifier le code]

Le concept de ville durable n'étant pas précisément défini, et ne disposant pas - à ce jour - de principes, indicateurs et critères clairement mesurables, de nombreuses villes s'auto-déclarent « ville durable ».

Par ailleurs, l'offre étant encore très faible, et les urbanistes et architectes formés à l'application des principes du développement durable étant encore rares, le risque

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