Role Médias

Le rôle des médias durant la Première Guerre Mondiale

Jamais auparavant, les médias n'avaient joués un rôle aussi majeur, voir essentiel durant une guerre. La presse est censurée, les lettres des soldats sont lues afin que peu voire pas de mauvaises nouvelles ne parviennent à l'arrière et la diffusion de nouvelles sont contrôlées par les états-majors. Pour faire face à ce conflit d'une durée indéterminée (guerre d'usure), le "bourrage de crâne" et la propagande doivent empêcher le découragement des populations à l'arrière et motiver l'effort de guerre des soldats sur le front. L'adversaire est diabolisé, l'allemand est appelé "Le Boche".

La gestion des médias par l’armée est une chose nouvelle et fragile puisque la presse doit accepter de coopérer. On sent que les autorités se méfient de la presse et des médias, mais ne peuvent pas les supprimer car ce serait contraire à la liberté de la presse. Ils doivent donc s'allier avec la presse pour qu'elle devienne un point fort et non un handicap. Ainsi, la presse met en valeur les soldats français qui se démènent pour la victoire et à partir de décembre 1916, les autorités contrôlent les lettres des soldats français, et ne laissent passer que les bonnes nouvelles afin de ne pas affaiblir le moral de l'arrière. Ainsi, toutes les lettres portant de mauvaises nouvelles sont jetées, compromettant alors l'annoncée de nouvelles exactes.

La propagande est mise en scène par de nombreux écrivains, par une multitude d'affiches, de cartes postales, de publications, de film, elle est à la base d'une culture de guerre. On peut voir sur la page du "Petit Journal" un soldat gradé français, son image est glorifiée, des lauriers ornent les extrémités de la page. Au contraire, on voit sur la page du Petit Parisien un soldat allemand devant un village en feu, donnant donc une image de destructeur, de malfaiteur.

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