Rio de Janeiro - La ségrégation

Rio de Janeiro

La ségrégation est un phénomène présent sur tous les continents. Les ségrégations sont particulières à chaque ville en fonction de plusieurs contextes. Tout d’abord, le contexte économique qui peut exclure certaines populations à cause de leurs revenus. Habiter en ville, et donc là où se concentre l’emploi, devient de plus en plus difficile à cause du prix du foncier. On retrouve des ségrégations politiques causées par gouvernement et de la ligne de conduite de ce dernier. Les gouvernements démocratiques et plus particulièrement le parti de gauche mettent en place des mesures qui aident les familles pour la nourriture ou encore l’éducation des enfants. Enfin, la ségrégation par rapport au relief, permet de distinguer facilement les classes sociales aisées des plus pauvres. Les zones soumises aux risques naturels comme les inondations, les zones avec des pentes très abruptes difficilement constructibles sont réservées à ses populations démunies. Les populations plus aisées habitent souvent en bord de mer ou sur les hauteurs de la ville pour avoir une vue dégagée.

Dans l’hémisphère Nord, en Amérique du Nord ou en Europe par exemple, la plupart des grandes villes sont post industrielles et ont pu s’occuper des disparités socio-spatiale qui leurs sont propres. Au contraire, dans les pays émergents comme la Chine et dans l’hémisphère Sud, la majorité des ville n’ont pas encore atteint leur phase post industrielle ou viennent de la franchir. Ce sont dans ces villes que les ségrégations sont les plus frappantes. Nous avons décidé d'étudier la ville de Rio de Janeiro pour ces raisons ainsi que par expérience personnel pour l'un d'entre-nous.

Rio de Janeiro est la deuxième plus grande ville du Brésil après São Paulo. L’économie est en puissance avec un secteur des services qui est prédominant depuis 2011, c’est donc une ville post industrielle depuis peu. Rio de Janeiro est aussi l’hôte de futurs grands événements mondiaux comme la Coupe du Monde de football en 2014 et les Jeux Olympiques en 2016. Rio de Janeiro a tout d’une ville avec une influence mondiale reconnue. Malheureusement, Rio de Janeiro est aussi connue pour ses populations pauvres, ses favelas et l’insécurité omniprésente. La ville a donc un fossé entre sa classe sociale aisée et sa population pauvre. Tiraillée entre l’intégration d’une minorité dans la globalisation et l’exclusion de la majorité de la population a cause des retombées du progrès technologique et économique. Mais depuis 2003, une classe sociale moyenne émerge grâce au gouvernement de gauche du président Lula de l’époque.

Face à la ville et ses enjeux nous pouvons alors nous demander quel type de ségrégation prédomine dans la ville de Rio de Janeiro, quelles solutions ont été envisagées par le gouvernement face à cette ségrégation ?

Nous avons décidé d'établir un plan en trois partie en étudiant tout d’abord la ville de Rio de Janeiro (I) dans son ensemble avec ses origines (1), l’espace perçu par les cariocas (2 et l’utopie urbaine (3). Puis, les multiples frontières de la ville (II) avec les discontinuités spatiales (1), les barrages monétaire et politique (2) et les frontières sociales (3). Enfin, les enjeux des aménagements de Rio de Janeiro au XXe siècle avec les tentatives de « recoudre la ville » (1), la réduction des disparités (2) et l’utopie d’une future mixité sociale dans Rio de Janeiro (3).

I) La ville de Rio de Janeiro

1) Les origines et reliefs de la ville

Nous avons trouvé essentiel à travers nos travaux, de commencer par présenter la ville à travers son histoire et ses spécificités géographiques afin de pouvoir réellement se situer dans l'espace géographique choisis.

a) Les origines de la ville

Les premiers habitants de Rio de Janeiro furent les amérindiens de la tribu Tamoyos qui vivaient autour de la baie de Guanabara de Rio, présente ci-dessous en figure 1.

Figure 1 :Baie de Guanabara

Source : wikipédia

C'est véritablement à partir de 1502 que Rio de Janeiro est cité, par la découverte des explorateurs portugais dont Gaspar De Lemos et Américo Vespucci. Le nom de la ville, tire sa source de la baie de Guanabara par l’explorateur portugais Pedro Alavares Cabral, « Ria de Janeiro » devenu Rio de Janeiro signifiant « rivière de Janvier ».

La tribu « Tamoyos » fut vite ciblée pour devenir esclave des portugais mais ces derniers entretenaient des relations commerciales avec les français qui occupèrent déjà la baie de Rio au début du siècle et étaient prêts à lutter pour la domination de cette région. Ils furent expulser de là ou ils étaient par les portugais en 1572.

Le début de la ville se fit sur la butte de São Januario devenu butte du château. Elle s'est surtout développée grâce à son port très utile au début pour les exportations d'or et de diamants exploités au 18 ème siècle dans la région voisine du Minas Gerais. De ce fait, les portugais furent de Rio de Janeiro la capitale du Brésil en 1763.

C'est en 1822 que le prince Pierre IV du Portugal proclama l'indépendance du Brésil. A cette même date, les mines d'or étaient déjà épuisés mais le café pris vite sa place pour devenir la nouvelle richesse de la région et du pays. La croissance économique se développa donc pendant tout le 19 ème siècle mais en 1899, l'abolition de l'esclavage freina la croissance de la ville, car les récoltes de café furent moindres du fait de la faible main d’œuvre.

En 1960 , Rio perdu son statut de capitale fédérale contre la ville de Brasília devenue capitale de la république. Mais elle reste toujours le centre social et culturel du pays.(1)

b) Le relief

Rio de Janeiro de nos jours est un très célèbre site touristique connu notamment pour son carnaval, ses favelas, sa mythique statue du Christ Rédempteur sur le sommet du Corcovado ainsi que son équipe nationale de football. Elle est la deuxième plus grande ville du Brésil derrière São Paulo.

N'étant plus la capitale du pays depuis 1960, elle est la capitale de l'état de Rio de Janeiro.

Avec sa superficie de 1260 kilomètres carrés, la population comprend environ 6 100 000 Cariocas pour la ville-même et 11,96 millions pour son air urbain (chiffres

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