L’industrie au cœur des problématiques de la mondialisation contemporaine (1945-nos jours)
Dissertation : L’industrie au cœur des problématiques de la mondialisation contemporaine (1945-nos jours). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manel30 • 28 Mars 2021 • Dissertation • 1 733 Mots (7 Pages) • 561 Vues
Composition
L’industrie au cœur des problématiques de la mondialisation contemporaine (1945-nos jours)
Encore aujourd’hui, le secteur secondaire est un vecteur de grandes distorsions. Par exemple en France, mais c’est aussi le cas pour la quasi-totalité du monde, en cette pandémie de coronavirus, le fait que toutes les entreprises pharmaceutiques et par la même occasion tous les masques soient en Chine a fait grand débat. L’industrie qui est la transformation de matières premières en biens et produits, constitue une partie du secteur secondaire, au même titre que la construction et regroupe tout ce qui a un lien avec la transformation des matières premières. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’industrie est omniprésente dans la croissance économique des PDEM. Néanmoins, l’industrie ne connait pas un développement linéaire au cours de l’histoire et sa prolifération connait des limites à la fin des Trente Glorieuses. La mondialisation qui représente l’ouverture des économies nationales des pays sur le monde va accentuer la prolifération de l’industrie mais aussi y mettre un coup de frein après 1970 dans les pays occidentaux. Suivant les pays qu’ils fassent partie des pays du Nord ou des pays du Sud, les problématiques ou les problèmes que vont poser l’industrie vont être différents.
Dans quelle mesures l’industrie connaît-elle des rapports mitigés avec la mondialisation qui remettent en question leur complémentarité ?
Tout d’abord nous verrons que c’est l’industrie qui a permis l’avènement de la notion de mondialisation. Ensuite, comment l’industrie a été bénéfique à certaines économies créant alors des inégalités. Et enfin les nouveaux problèmes qu’engendrent l’industrie dans la mondialisation contemporaine.
Avec la création de nombreuses organisations supranationales, les pays connaissent une ouverture de leurs économies sur le monde. Dès 1945, le monde commence à s’ouvrir très rapidement avec la mise en place du plan Marshall en 1948 ou encore avec la création de la CECA en 1952. Le plan d’aide étatsunien et la volonté de Jean Monnet de commercer avec l’Europe de l’Ouest créent les prémices d’un commerce occidental durable. Après cette guerre très dévastatrices, l’entraide devient rapidement la seule échappatoire et ce sont les occidentaux qui le comprennent le plus vite avec l’aide américaine et un commerce qui s’étend en dehors des frontières nationales. Ce commerce est possible grâce a la création du GATT en 1947 qui permet un abaissement des tarifs douaniers et donc une meilleure circulation des marchandises entre les pays qui en font partie. Cette ouverture des frontières coïncide avec une volonté des pays occidentaux de libéraliser leurs économies. C’est la création de ces organisations ayant pour but de développer les industries des pays avec une volonté de libéraliser les économies qui a permis un essor important de la mondialisation, c’est-à-dire des échanges entre les pays.
De plus l’industrie est le principal acteur de l’économie en cette période d’après-guerre. Que ce soit dans l’industrie sidérurgique avec les usines Pechiney, qui constitue la principale zone d’activité d’après-guerre, l’automobile avec les usines Ford, le textile avec Boussac en 1971 ou même les raffineries avec le pétrole. Plus tard ce sont des industries de pointes qui sont apparues avec l’apparition des GAFAM qui ont mit un coup d’arrêt à la plupart des industries traditionnelles. C’est grâce à toutes ces industries florissantes que le monde a pu stabiliser leurs économies pour se lancer sur le marché international. Les politiques d’abord protectionnistes ont finalement rapidement laissé place à la volonté libérale.
On voit bien que l’industrie a impulsé la mondialisation qui était finalement nécessaire pour relancer un monde à l’arrêt après la seconde guerre mondiale. Néanmoins la mondialisation n’a pas profité autant à tous le monde. Pour beaucoup de pays, ils n’ont pas su en profiter et entrer sur le marché mondial, pour d’autres ils ont su en tirer profit et rattraper des économies pourtant bien en avances sur eux.
En effet les grands perdants de la mondialisation d’après-guerre, ce sont les PED et les anciennes colonies. Les PED sont peu avancées en matière d’industrie et sont plutôt concentrés dans le secteur primaire dans tout ce qui est l’extraction des matières premières comme par exemple au Nigéria avec l’uranium ou encore en Algérie avec le pétrole. C’est la même chose pour les anciennes colonies qui avant avaient un marché privilégier avec leurs empires et qui ne souffraient pas de la concurrence mais maintenant en entrant sur le marché concurrentiel international, on voit bien les limites qu’ils peuvent apporter que ce soit au niveau qualité mais aussi dans leur rendement beaucoup moins élevés du fait que les PDEM utilisent des machines pour transformer les matières, là où les pays plus pauvres ou nouvellement indépendants sont dépendants de l’artisanats et de coutumes très traditionnelles. Cela entraîne que le contraste entre les PDEM qui avaient déjà les usines de traitements et les PED qui n’ont pas ou peu de machines s’accroit pendant cette période de mondialisation importante à partir des années 70. Ceux qui ont finalement su en profiter le plus intelligemment sont les NPIA qui par leur main d’œuvre moins couteuse, leur discipline au travail et une production de moins bonne qualité qui devient plus rentable, ont pu se rapprocher des économies des PDEM occidentales. C’est le cas par exemple avec l’économie chinoise qui devrait dépasser totalement l’économie américaine en 2025.
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