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Les mémoires de la Guerre d'Algérie

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Par   •  17 Novembre 2012  •  Cours  •  667 Mots (3 Pages)  •  1 096 Vues

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juste voiLes historiens distinguent trois grands groupes sociaux constituant les rapatriés d'Algérie10 :

les Européens rapatriés d'Algérie: communément appelés Pieds-Noirs, ils sont de loin les plus nombreux. En 1962, environ 800 000 Pieds-Noirs quittent l'Algérie dont 512 000 entre le mois de mai et le mois d'août.

les Juifs rapatriés d'Algérie: souvent associés aux Pieds-Noirs, estimés a 120 000 en 1962, environ 110 000 s'installent en France en 1962.

les Français musulmans rapatriés (FMR), aussi appelés FSNA (Français de souche nord-africaine) avant l'indépendance, puis souvent englobé sous le terme générique de "harkis", ils sont constitués de plusieurs groupes différents: anciens membres des forces supplétives (Harkis, Moghaznis, GMS...), militaires engagés ou appelés au côté de l'armée française et élites francisées (hauts fonctionnaires, membres du "double collège", députés, sénateurs...) . Ils sont au nombre de 138 458 au recencement de 1968.

Dans l'usage courant « pied-noir » est un quasi-synonyme de « rapatrié d'Algérie ». « Rapatrié » fait référence à un statut administratif qui a concerné, à partir de 1962, les « Français d'Algérie » originaires des départements français d'Algérie et du Sahara au moment de l'indépendance de ces deux entités le 5 juillet 1962.

Parmi les rapatriés d'Algérie, qui étaient tous de nationalité française, sont englobés la majorité des « Européens » et des juifs séfarades et un nombre limité de « musulmans » (arabes et berbères), plus souvent désignés par le terme générique de harkis, c'est-à-dire ceux des militaires, anciens supplétifs de l'armée française, et leurs familles qui ont pu trouver asile en métropole. La différence de statut civique entre « Européen » et « harki » fait que le second n'est que supplétif de l'armée française (contractuel) et non membre à part entière de l'armée française. Il est à noter que quelques milliers de musulmans étaient citoyens de droit commun et ont donc conservé automatiquement leur nationalité française en 1962 (essentiellement des militaires, des caïds comme la famille du recteur actuel de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur ou les parents de Yazid Sabeg, commissaire français à la diversité). La majorité des musulmans, citoyens de droit local, ont perdu leur nationalité française en 1962.

Les « Européens » rapatriés sont de culture chrétienne ou juive, ils sont d'origine française (en provenance de toutes les régions de la métropole mais en particulier d'Alsace et de Lorraine11) ou étrangère. La proportion d'étrangers monte en 1886 à 49 % des Européens d'Algérie, pour décroître après la loi sur les naturalisations du 26 juin 1889. En 1884, on recense un peu plus de 48 % d'étrangers parmi les 376 772 Européens, avec des différences notables selon les départements : 40 % dans le département d'Alger (56 751 étrangers et 84 816 Français), plus de 59 % dans le département d'Oran (84 881 étrangers et 58 085 Français — la proportion monte à 68 % pour la seule ville d'Oran), 43 % dans celui de Constantine (39 722 étrangers et 52 517 Français)12 (principalement d’Espagne mais aussi de Malte, d’Italie,

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