« Les circulations françaises dans le monde (1815-1914) »

Introduction :

        « Le progrès est impossible sans changement, et ceux qui ne peuvent pas changer leurs esprits ne peuvent rien changer. » d’après l’anticonformiste irlandais George Bernard Shaw. Le XIXe siècle est connu pour être le siècle de l’Europe. En effet, ce continent est marqué de grands progrès technologiques, scientifiques, et même artistiques. La France, elle, a connu une grande modernisation qui lui a permis d’accroître ses circulations dans le monde, à l’extérieur du territoire français, au de-là du continent Européen, particulièrement de 1815 à 1914. La circulation englobe plusieurs termes tels que la propagation des idéologies vers d’autres pays, les mouvements de va-et-vient de la population, le commerce et les échanges avec d’autres sociétés, et même le transport de marchandises. Ainsi, la circulation implique aussi bien les personnes que les objets matériels et immatériels. Cependant, même si on parle de personnes, il est important de préciser qu’il ne s’agit qu’une minorité de la population française, elle regroupe les personnes qui appartiennent à une classe privilégiée. Cela peut être d’ordre professionnel comme les colons, les diplomates, les ingénieurs et les militaires ou d’ordre personnel, par exemple, les touristes. La période de 1815 à 1914 est riche en événements, la France a connu cinq régimes différents : de la Restauration, en passant par la Monarchie de Juillet en 1830, pour poursuivre avec la deuxième République en 1848, retourner vers un Second Empire en 1852 et finir avec la troisième République en 1870. Ce dernier régime prend fin en 1940, néanmoins la limite temporelle est placée en 1914, année de la Première Guerre mondiale. L’étude des circulations françaises dans le monde à travers cette période est importante car elle représente un enjeu à la fois politique, culturel et économique. En quoi les circulations françaises dans le monde de 1815 à 1914 favorisent-elles la croissance économique du pays ? Pour répondre à cette problématique, il faut séparer la période de 1815 à 1914 en trois parties. Tout d’abord, de 1815 à 1848, elle est marquée par un contraste entre la restauration de la monarchie et la conservation des idées révolutionnaires. Puis, de 1848 à 1870, Louis-Napoléon Bonaparte qui devient Napoléon III en 1852, instaure un régime qui vise la modernisation du pays. Et enfin, de 1870 à 1914, la Troisième République est basée sur l’exploration et la course aux colonies.

Plan :

I-        De 1815 à 1848 : Vers une restauration du régime monarchique et d’une évolution

a.        Transmission des idées libérales et révolutionnaires

- Une diffusion d’idéologies (les Lumières)

-Immigration d’étrangers en direction de Paris

       b. Une circulation militaire

-Restaurer le prestige de la France

II-        De 1848 à 1870 : Une politique napoléonienne vers une modernisation technique

a.        Création de nouvelles voies de communications

-Les infrastructures techniques : le cas du canal de Suez

b.        Echanges commerciaux

La Révolution industrielle a permis le développement de nombreuses machines qui ont facilité la production des marchandises françaises et l’augmentation des échanges commerciaux rendant les marchandises plus accessibles pour les élites européennes et mondiales. De même, cela a ouvert les portes à de nouvelles catégories de produits. En effet, la France se fait de plus en plus connaître comme producteur de produits de luxe, elle a une certaine renommée car elle est fournisseuse pour les classes privilégiées dans le monde entier. N’ayant que peu de rivaux, elle reste le premier pays producteur de luxe. Ainsi, tous les pays du monde se tournent vers elle fréquemment pour obtenir ses créations et aliments comme la porcelaine, les toiles peintes ou encore la gastronomie française, le vin et surtout le champagne. Son client régulier est la Grande-Bretagne car l’achat de ces artefacts est un signe de distinction social. L’un de ces produits célèbres est l’orfèvrerie. Par exemple, l’entreprise Christofle, fondée en 1830 par Charles Christofle, a connu un grand succès au point il a fallu augmenter le nombre d’employés. On passe à 429 ouvriers en 1867. De la même façon, Christofle décide d’étendre sa société en dehors de la France. En 1859, il ouvre une usine en Allemagne. Ainsi, cette exportation d’une partie de la société vers l’étranger est un transfert de matériels. Malgré cette spécialisation, l’hexagone reste un pays majoritairement agricole. Néanmoins, durant le début de la Troisième République, la priorité de la France est la course aux colonies, ce qui implique la circulation des français en dehors du pays.

...