Le Totalitarisme En Europe
Commentaires Composés : Le Totalitarisme En Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lo33LempiCka • 17 Avril 2013 • 1 811 Mots (8 Pages) • 1 154 Vues
« Totalitarisme ». Ce concept forgé dans l’ Europe de l’Entre-Deux-Guerres évoque l’apparition de phénomènes politiques inédits en URSS, en Italie et en Allemagne. Les régimes totalitaires sont à distinguer des dictatures classiques car, s’ils confisquent à leur profit exclusif les pouvoirs de l’Etat, ils développent aussi des projets de société complètement nouveaux. Instrumentalisation de la violence et des moyens de communication, mobilisation de la population autour d’un chef charismatique et d’un parti unique, mise en oeuvre d’une idéologie réfléchie, il existe d’un totalitarisme à un autre d’évidentes similitudes. Néanmoins, chaque cas développe des spécificités qui lui sont propres.
1)Aux origines du totalitarisme.
Beaucoup d’historiens ont réfléchi aux racines profondes du totalitarisme. La question est d’une complexité redoutable. Le débat produit toujours entre spécialistes d’interminables discussions. Pourtant, il semble que la conjugaison de facteurs politiques, sociaux et économique soit à l’origine du phénomène.
a) Les ruptures de l’économie européenne aux XIX° et XX° siècle. Les transformations industrielles ont bouleversé les sociétés européennes. Des millions de personnes délaissent leurs campagnes surpeuplées (où la mécanisation agricole réduit les besoins de main d’oeuvre) et s’installent en ville. Déracinés et déclassés découvrent d’autres repères, un univers inconnu dans lequel ils peinent à trouver une place. Isolées et coupées de leurs milieux originels, ces populations instables sont en quête d’intégration. Une intégration que beaucoup trouvent dans les régimes totalitaires puisque ceux-ci remplacent les structures traditionnelles d’encadrement (La paroisse, le village, la corporation, la famille) par la promotion d’un parti organisé au service duquel chacun peut trouver une reconnaissance nouvelle.
b) Les crises successives du système capitaliste. La fin du XIX° siècle apparaît déjà comme un moment de perturbations économiques. La montée du chomâge liée aux catastrophes industrielles et ses conséquences dramatiques sur l’existence quotidienne révèlent l’échec de l’idéologie libérale. L’effondrement du capitalisme européen au début des années 30 ravive les critiques d’un système en faillite. Les régimes totalitaires s’imposent comme des organisations anticapitalistes antilibérales et captent de ce fait plus facilement l’attention des victimes ruinées par la crise.
c) Les déceptions issues de la guerre 14-18. L’apparition du totalitarisme tire aussi ses origines de l’immense affrontement 14-18. En Russie, Lénine le précise depuis longtemps : la Révolution du prolétariat ne pouvait surgir que d’un conflit généralisé. En 1917, les dirigeants bolchéviks profitent des désastres militaires et sociaux de la guerre pour préparer le soulèvement d’Octobre et s’emparer du pouvoir.
En Allemagne et en Italie, l’armistice produit le sentiment d’une humiliation intolérable. Une humiliation que les Nazis et les Fascistes utilisent avec succès. Tandis que les premiers envisagent le traité de Versailles comme la signature honteuse d’un véritable Dictat, les seconds entretiennent la certitude de ne pas avoir été écoutés (L’Italie réclame en vain plusieurs territoires aux Alliés). Les deux régimes exacerbent les déceptions de 1918 et le nationalisme agressif que celles-ci engendrent.
2)Chronologie de la montée des totalitarismes en Europe.
a) L’URSS montre la voie. La conquête de l’Etat par les Bolchéviks s’accompagne de la montée progressive du totalitarisme en Russie (puis en URSS à partir de 1922). La conduite de la guerre contre les armées « blanches » demeurées fidèles à l’ordre ancien, les désastres économiques et le développement des opoositions idéologiques imposent des mesures d’une gravité exceptionnelle. L’instrumentalisation de la terreur (pour mieux frapper les esprits et vaincre les tentations contre-révolutionnaires), les réquisitions forcées dans les campagnes (et la déportation de ceux qui dissimulent leur blé), la personnalité charismatique d’un Lénine (Que l’on tente d’assassiner en 1918. L’évènement marque un durcissement du régime), le contrôle progressif de la presse et des élections, les déchaînements de la police politique, la Tchéka, le poids accru du parti communiste, la Révolution de 1917 prépare en fin de compte les conditions nécessaires à l’installation du totalitarisme stalinien.
L’arrivée de Staline au pouvoir en 1924 accélère d’ailleurs l’évolution du régime. La collectivisation agraire de 1929 et les grands procès de Moscou en 1936-1938 sont deux étapes essentielles de l’expérience totalitaire en URSS.
b) En Italie, Mussolini impose le fascisme dans la seconde moitié des années 1920. Mussolini créé le parti facsiste en 1919. La formation rassemble dans ses rangs les décus de la victoire de 1918, les nationalistes aigris, les victimes de la crise économique consécutive au conflit, les adversaires résolus du communisme ou du capitalisme en faillite. Les turbulences politiques du pays (Emeutes de la faim, soulèvements insurrectionnels et révolutionnaires confronte la péninsule à de redoutables défis) encouragent la rapide ascension du fascisme dont l’appareil paramilitaire prend en main la restauration de l’ordre public et mène contre ses ennemis (Anarchistes, syndicalistes....) de violentes expéditions punitives. La marche organisée sur Rome en 1922 (Un pari incertain et risqué) décide le roi à appeler Mussolini. Celui-ci forme un nouveau gouvernement.
L’assassinat du député Matteoti en 1924 (L’homme a dénoncé le péril qu’incarne le nouveau maître de l’Italie) et le discours du Duce en Janvier 1925 où il annonce une série de mesures (Les lois fascistes) marquent les premiers pas du totalitarisme de l’autre côté des Alpes.
En Allemagne, Hitler s’impose au cours des années 30. Les débuts du NSDAP et de son chef, Hitler, sont compliqués. Le parti apparaît comme une organisation marginale et doit affronter des formations puissantes et expérimentées (Le SPD, le Zentrum, les Chrétiens-démocrates...). L’échec du pustch de Munich (1923) éloigne les Nazis de la scène politique quelques temps. Néanmoins, la dépression de 1929 et ses répercussions très prononcées en Allemagne permettent à Hitler de remporter plusieurs succès électoraux. Ses discours teintés de nationalisme agressif,
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