La présence chinoise
Cours : La présence chinoise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LorynaBl • 28 Novembre 2019 • Cours • 2 481 Mots (10 Pages) • 435 Vues
- Une présence chinoise de plus en plus contestée
A- Soft power Chinois et Propagande.
La propagande Chinoise vise à apaiser les tensions qui pourraient naitre sur le sol Africain du au pillage des ressources naturelles et d'une concurrence interne exercée par les IDE (investissements direct à l'étranger) Chinois. Les autochtones sont ceux qui souffrent le plus de ces investissements économiques.
Depuis le début des relations sino-africaines, la Chine prétend aider les pays Africains et leur promet un développement et une croissance économique pour arriver au rang de puissance mondiale. Elle met en avant une certaine solidarité tiers-mondiste. Il faut garder en tête que ce phénomène n'est pas isolé, car cette stratégie est utilisée par d'autres grandes puissances.
Cependant, on peut noter l'exercice d'une propagande pour valoriser l'image et les actions de la Chine, qui montre bien trop souvent qu'un seul aspect des choses, celui positif, hors, nombreux sont les dommages causés par la mise en place d'une telle politique économique.
Se servant d’une histoire commune avec l'Afrique, la Chine a joué le rôle de la nation colonisée et opprimée mais qui s'est aujourd'hui développée étant prête à aider tous les pays qui souhaitent s'ériger en une nation puissante, comme elle.
Des échanges "Gagnant-gagnant", des "dons", des "cadeaux" sont des termes qui reviennent sans cesse dans la rhétorique politique et économique Chinoise. Pourtant, l'Afrique exporte des matières premières et importe des biens à hautes valeurs ajoutés et manufacturés, ce qui rend la balance commercial des pays africains négative.
De façon caricaturale, l'image que Pékin cherche à propager, c'est celle de la Chine salvatrice, qui vient en aide aux pays en voie de développement et qui les sauves de la main mise pays d'Occident. Il est vrai que la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont colonisé l'Afrique dans le passé et les conséquences peuvent encore s'observer aujourd'hui, mais on peut aussi douter de la sincérité de la Chine lorsqu'elle parle d'échange gagnants-gagnants. En effet, elle organise un réel pillage des ressources naturelles en Afrique, altérant sa souveraineté et réduisant son autonomie, une logique qui n'est pas sans rappeler l'époque de la colonisation.
Autre élément à cheval entre le soft power et la propagande, le cinéma. En effet, La Chine a produit un film qui a été surtout diffusé à travers l'Afrique et la Chine, Wolf Warrior 2. Ce blockbuster atteste vraiment de la volonté d'influencer l'opinion publique, il raconte l'histoire d'un soldat Chinois des forces spéciales à la rescousse d'un pays africain en guerre contre des mercenaires et des trafiquants d'armes. On y voit l'Afrique stéréotypée, pauvre et stérile, et l'éloge des militaires Chinois. Ce film a été qualifié de produit de propagande chinois en Afrique[1].
Le "soft power" est un terme conceptualisé par Joseph Nye dans les années 90, il désigne l'influence économique et culturelle d'un état à travers le monde. La Chine cherche à répandre sa culture en construisant des infrastructures, tels que des instituts Confucius, ou en ouvrant des radios et des réseaux de télécommunications. Cependant, cette volonté d'influence n'est pas récente, la présence de médias chinois en Afrique remonte au début des années 50, quand l’agence de presse Chine Nouvelle (Xinghua) et Radio Chine international (CRI) ont commencé à diffuser sur le sol Africain.
À l’époque, l’objectif de ces médias était de répandre des idées politiques Chinoises et de soutenir les mouvements d’indépendance en Afrique pendant la décolonisation.
La Chine voulait aussi rivaliser avec des géants des télécommunications dites "occidentaux" tels que CNN ou la BBC, très répandus en Afrique.
En 2012, la Chine a créé la CCTV Arica, une chaîne d'information anglophone possédée par l'état chinois. Elle a été rebaptisée China Global Television Network Africa (CGTN) en 2016, et ensuite incorporée au China Media Group en 2018. La CGTN dispose d'une filiale de télédiffusion à Nairobi, Capitale du Kenya. Les articles de presse peuvent être soumis à la censure, dû à la proximité des médias présents en Afrique avec le gouvernement Chinois. [2]1
De plus, à travers l'Afrique, 54 instituts Confucius ont été construits, la France a fait construire presque autant d'établissement scolaire sur le continent. Dans ces instituts, on peut y apprendre le mandarin. Ils participent à la diffusion de la culture Chinoise et sont placés sous l'inspection du ministère de l'éducation dans le pays dans lequel il se trouve. Le gouvernement Kenyan par exemple, a annoncé qu'en 2020, tous les enfants âgés de 10 ans pourront apprendre le mandarin s'ils le souhaitent.
Le soft power chinois comprend aussi le fait de financer des bourses d'études pour les étudiants par exemple. Au Kenya, en 1982, la Chine a octroyé dix bourses d’études par an pour des étudiants et en 2011, ce nombre était de 398.
Entre 2010 et 2012, la Chine a permis à plus de 27 000 professionnels, fonctionnaires et techniciens, de suivre une formation et d’effectuer un séjour d’études en Chine (Office d’information du Conseil pour les Affaires d’État)Paragraphe 31
Ce qui permet aux Kenyans de découvrir la Chine et leur modèle de développement économique.
De plus, il est arrivé que la Chine fasse des dons de matériel informatique aux journalistes kenyans et il est fort à parier qu'ils propageront donc une image positive de celle-ci dans la presse.
Bourses d'études, visites en Chine, financement d'écoles à l'étranger, la Chine exerce son soft power de façon très diversifié, toujours dans l'optique de s'expandre et de rependre son modèle économique et culturel au maximum.
Néanmoins, l'influence occidentale reste prédominante sur le continent Africain. Si, dans certains pays, l'influence chinoise y est très prononcée il ne faut pas généraliser à tout le continent.
B- Endettement croissant de l'Afrique et Pratique douteuses de la Chine.
Les aides financières que reçoivent les pays d'Afrique sont très souvent liées à des projets d'infrastructures qui permettent l'extraction des ressources naturelles, la Chine prévoit du rendement sur le long terme, alors qu'eux n'ont aucune stratégie économique.
La Chine prévoit sur la durée, tandis que l'Afrique adopte un raisonnement court-termite, dû au fait de leur différence de développement et de leur poids sur la scène internationale. Le continent souhaite s'enrichir et se développer rapidement. Ils s'endettent et risquent de perdre leur souveraineté, dans le but de se moderniser, ils deviennent alors deviennent susceptible de ne jouer que le rôle de "fournisseur de matières premières" pour la Chine.
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