La guerre d'Algérie 1954
Cours : La guerre d'Algérie 1954. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yasslamenace • 9 Avril 2013 • Cours • 1 406 Mots (6 Pages) • 984 Vues
L'Algérie à partir de 1954
L'Algérie a connu une décolonisation très violente. Après huit ans de guerre, l'ancienne colonie française s'émancipe enfin et ses nouveaux dirigeants entament la transformation d'un territoire dévasté en un État-nation. Comment se reconstruire de manière durable et stable avec un héritage aussi lourd ?
Pour moderniser le pays, le choix se porte vers le modèle de développement socialiste. L'Algérie apparaît alors sur l'échiquier international comme l'un des pays phares du Tiers-Monde, bien qu'elle soit dirigée par un pouvoir autoritaire. Cependant les problèmes sociaux ne sont pas résolus et la faillite économique du pays aboutit dans les années 1980-1990 à une dangereuse crise politique débouchant sur une guerre civile. Cette crise n'est pas encore résolue.
1. Comment l'Algérie acquiert-elle l'indépendance ?
a) À partir de 1954, la politique française radicalise le nationalisme algérien : des actes de violence font leur apparition.
Les indépendantistes algériens voient dans l'échec de la domination française en Indochine un encouragement pour se lancer à leur tour dans une lutte armée contre la France. Le 1er novembre 1954, la « Toussaint rouge », série d'attentats contre des intérêts français et des musulmans pro-français, marque le début de la guerre d'Algérie. Le FLN (Front de libération nationale) crée par Ben Bella va prendre peu à peu l'avantage sur les autres mouvements indépendantistes.
La France mène alors une politique de fermeté en Algérie. Au plus fort de la guerre, 400 000 soldats français seront chargés du « maintien de l'ordre » dans la colonie. Cette politique de répression est soutenue par le million de pieds-noirs algériens qui vivent avec plus de 8 millions de musulmans privés de la citoyenneté française et vivant sous le statut de l'indigénat.
Dans les deux camps, les cruautés se multiplient : massacres de civils musulmans pro-français par le FLN, recours à la torture par des parachutistes de l'armée française… La rupture est totale et aucune solution politique n'aboutit face à l'intransigeance des partisans de l'Algérie française et à celle des indépendantistes.
b) Le référendum de 1961 aboutit à l'indépendance de l'Algérie, mais le bilan humain est terrible.
Sous la pression des pieds-noirs, de l'armée et de ses partisans, le général de Gaulle est rappelé au pouvoir en 1958, mais la situation est délicate.
Le FLN ne réussit pas à s'imposer militairement face à l'armée française, mais gagne de plus en plus de partisans, jusqu'en métropole. À Paris, des travailleurs algériens favorables aux autres mouvements indépendantistes sont assassinés. Pourtant, les journaux et les médias français ne parlent que « d'évènements » en Algérie et non d'une guerre : l'opinion publique française n'a pas vraiment pris conscience de la gravité de la situation.
De Gaulle constate rapidement l'impossibilité de mettre fin à la guerre. Malgré l'opposition des pieds-noirs et la création de l'OAS (Organisation de l'armée secrète : mouvement terroriste clandestin des partisans extrémistes de l'Algérie française), il entame des négociations avec le FLN. En 1961, les Français approuvent à 90 % par référendum l'autodétermination de l'Algérie. Le processus d'émancipation aboutit à l'indépendance du pays lors des accords d'Évian signés en 1962.
Le bilan de la guerre est terrible : plus de 25 000 soldats français et plus de 250 000 musulmans ont été tués.
c) Le pouvoir de l'Algérie est accaparé par le FLN et l'armée algérienne.
Politiquement, le FLN est le grand vainqueur de la guerre d'indépendance : en 1962, il a éliminé tous les mouvements rivaux et a triomphé de la puissance coloniale. Mais il est divisé en factions rivales. Il est finalement pris en main par Ben Bella, puis par le colonel Boumediene qui prendra le pouvoir avec l'appui de l'armée en 1965.
La politique de l'Algérie indépendante est fortement influencée par la violence de la guerre de décolonisation. Elle se base tout d'abord sur une rupture totale avec la France : les pieds-noirs ont dû quitter l'Algérie à partir de 1961, de même que la plupart des harkis . Ceux qui n'ont pas pu fuir sont victimes de représailles : il y a des milliers de morts.
Avec la Constitution de 1965, Boumediene met en place un régime autoritaire avec un parti unique (le FLN) et donne une place politique importante aux chefs militaires. L'Algérie se construit sans démocratie.
2. 1962-1988 : Quel développement l'Algérie nouvelle adopte-t-elle ?
a) Le gouvernement met en place le modèle socialiste et nationaliste algérien.
Malgré une rupture affichée avec l'Occident et en complément d'une politique nationaliste, le nouveau gouvernement adopte un modèle de
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