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La décoration Balfour

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Par   •  3 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 212 Mots (9 Pages)  •  344 Vues

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La Déclaration Balfour et la résolution du congrès arabe syrien

Pendant la 1ère guerre mondiale, une lettre d’une centaine de mots s’est transformée en un document d’une importance diplomatique, introduisant la création d’un état d’Israël et le conflit israélo-palestinien. La déclaration Balfour du 2 novembre 1917 est une lettre adressée par le ministre des affaires étrangères britanniques à Lord Rothschild, sioniste et membre d’une importante et riche famille juive d’Angleterre. Cette déclaration avait pour but premier de rallier les communautés juives et d’obtenir les financements des banques juives anglaises et américaines durant la guerre.

La Résolution du congrès arabe syrien a lieu le 7 mars 1920. A la suite de la première guerre mondiale l’empire ottoman est démantelé en trois zones d’occupation provisoires. La zone sud-est sous le contrôle français, le sud sous le contrôle anglais et l’est est confié à Fayçal Ier fils du Cherif Hussein, comme prémices d’un empire arabe à Damas. En mars 1920, le congrès formé par un représentant de ces trois zones annonce s’opposer formellement à la création d’un état juif en Palestine et à l’occupation des pays arabes par le biais de mandats.

Dans quelle mesure les promesses faites aux juifs et aux arabes à la fin de la 1ere guerre mondiale étaient incompatibles, révélant la volonté des occidentaux de faire prévaloir leurs intérêts au détriment des arabes ?

Nous verrons en quoi le démantèlement de l’empire ottoman nourri l’espoir des peuples juif et arabe en servant les intérêts des alliés par des promesses contradictoires.

« La carte du Moyen-Orient s’est construite entre 1914 et 1923 »

Depuis le XVIIIème siècle l’empire ottoman connait une faiblesse grandissante. Par l’impossibilité de s’adapter à la dynamique de modernité qui galvanise le monde occidental, il est taxé « d’homme malade de l’Europe » et attire des convoitises de la part des grandes puissances qui veulent asseoir leur domination sur ce territoire. Ainsi en 1453 les turcs ottomans s’emparent de la région de Constantinople, c’est le début de la domination ottomane sur la région.

En 1798, après la révolution, le général Bonaparte combat en Égypte. La France prend pied au Moyen-Orient et sera à l’origine de l’édification du canal de Suez en 1869, tout au long du XIXème elle fera figure de protectrice des minorités chrétiennes.

En 1875 l’Angleterre devient actionnaire majoritaire du canal de Suez ce qui marque le début de son influence dans la région. Elle fait rapidement de l’Égypte un de ses protectorats.

En 1909 le premier kibboutz (ferme collective juive) est fondé en Palestine, marquant le début de la présence juive dans cette partie de l’empire ottoman.

Ce territoire est donc menacé par des dominations extérieures, le joug des grands empires le fait se tourner naturellement vers les forces de l’Axe lors de la première guerre mondiale. L’Allemagne semble être la plus à même de défendre ses intérêts contre les puissances coloniales. Mais la défaite du Reich engendre le démantèlement de l’empire ottoman, « les turcs ont finalement été vaincus ». Les alliés peuvent ainsi disposer du Moyen-Orient comme bon leur semble, c’est la fin de l’empire ottoman.

Parallèlement, les juifs voient d’un bon œil l’effondrement de l’empire, l’occasion de concrétiser « l’établissement d’un foyer national juif ». En effet ce désir d’un état sioniste est ancien, le mouvement politique et religieux apparu en Europe occidentale prône le retour des juifs en Palestine comme « l’accomplissement de la promesse divine ». L’idée d’un retour physique en Palestine se concrétise au XIXème siècle, la montée du nationalisme et de la laïcité, les pogroms qui menacent les juifs entraînent une crainte du peuple quant à sa sécurité. Théodore Herzl, journaliste écrivain hongrois, théorise cet état d’Israël dans « l’État juif » en 1896. Il s’interroge sur les moyens possibles pour l’achèvement d’un tel projet. Herzl est un sioniste politique, pour lui il est essentiel d’avoir une légalité dans la création de cet état, un « foyer » légitimé par le droit international. La déclaration de Balfour en 1917 est une grande victoire pour le sionisme, elle apporte une garantie de portée internationale pour l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. Arthur Balfour était un chrétien antisémite allié à la cause sioniste. Le ministre britannique des affaires étrangères était en effet partisan du courant appelé « sionisme chrétien ». Des chrétiens soutiennent le retour de juifs en Palestine dans l’espoir inavoué ou dans le but affiché de se débarrasser de ce peuple dans des pays à majorité chrétienne.

Le démantèlement de l’empire ottoman est aussi une victoire pour les pays arabes. « Les espérances des arabes en général, des syriens en particulier, se réalisaient »

En effet après la guerre les nouveaux états apparus avec le Moyen-Orient rêvent d’indépendance, la correspondance de 1915 entre le général McMahon et le chérif Hussein de la Mecque font miroiter aux peuples une autonomie de leur territoire. Dans la lettre du 24 octobre 1915, McMahon écrit « La Grande-Bretagne est prête à reconnaitre et supporter l’indépendance des arabes dans toutes les régions à l’intérieur des limites demandées par le Chérif de la Mecque. »

Suite à cette correspondance, il est convenu que le royaume arabe sera composé de la péninsule arabique à l’exclusion de la Mésopotamie et de la côte syrienne allant d’Alep à la mer Morte. C’est l’espérance de l’acquisition de cette indépendance qui rendra actif les peuples arabes durant la guerre.

Les peuples juifs et arabes ont tous deux participé à la première guerre mondiale aux cotés des alliés.

Initialement, les juifs étaient plus favorables à la triple Alliance. En effet les pogroms dont ils ont été victimes en Russie entre 1881 et 1882 ont engendré une migration de plus de 2,5 millions de juifs vers les États-Unis et l’Allemagne se montre favorable à l’émancipation des populations juives. La communauté juive américaine, se sentant plus représentée par les forces de l’Axe refuse de porter son soutien à la triple entente, ainsi le milieu banquier américano-juif refuse d’accorder des crédits et de financer le développement de l’armée britannique.

Soutenir les aspirations sionistes en étant « favorable

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