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La decolonisation du Congo berge

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Par   •  29 Janvier 2013  •  2 705 Mots (11 Pages)  •  1 136 Vues

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INTRODUCTION

Après la première guerre mondiale, la société des Nations (SDN) confia le mandat de l’ancien Cameroun allemand à la France et l’Angleterre. L’Angleterre reçut ainsi le cinquième du territoire et, pour des besoins de convenance, le Cameroun britannique fut divisé en deux parties : le Cameroun septentrional ou Nord Cameroun (Northen Cameroon) et le Cameroun méridional au Sud Cameroun (Southern Cameroon). Le Southern Cameroon sous contrôle britannique ne connut pas à tous les coups une évolution politique tranquille. En effet, son orientation, sa gestion et son avenir firent naître des dissensions au sein de la neuve classe politique indigène. La présence répétée des crises politiques dans cet espace géopolitique, qui constitue l’objet de notre analyse suscite les interrogations suivantes : comment se présentait la scène politique dans le Southern Cameroon ? Quelles sont réellement ces crises ? Et quelles en sont les différentes mesures prises pour la résolution de ces crises. Répondre à ces interrogations fera l’objet de notre exposé.

I- PRESENTATION DE LA SCENE POLITIQUE DANS LE SOUTHERN CAMEROON

Après le départ des Allemands du Cameroun au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l’Angleterre reçut une bande de terre d’environ 8 600 km2 dans la zone Occidentale du protectorat . Ce territoire fut nommé Cameroun Britannique. Il y fut appliqué un modèle de gouvernance sur le plan politique et administratif. A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, émergea une classe d’élites politiques.

A- CONTEXTE POLITIQUE ET ADMINISTRATIF

1. Sur le plan politique

Le Cameroun britannique fut sous mandat de la Société des Nations (SDN) jusqu’en 1945, puis territoire sous tutelle avec l’avènement de l’ONU (Organisation des Nations Unies). Durant ces périodes, le Cameroun britannique méridional avait une superficie de 42 000 km2 et comptait environ 753 000 habitants . D’après Ngoh Victor Julius., il n’existait pas d’activité politique nationale dans cette partie du Cameroun avant 1940. C’est à partir de cette date que l’on assista à l’éclosion des premiers mouvements politiques dans ce territoire. Cependant, depuis 1919, le Southern Cameroon est déjà administré selon les lois anglaises.

Carte du Southern Cameroon

2. Sur le plan administratif

Pour administrer le Southern Cameroon, les autorités britanniques mirent en place, avec habileté, un système que l’on appela l’administration indigène (native administration). Le cadre constitutionnel du système tourne autour de trois ordonnances :

- Ordonnance sur l’administration indigène

- Ordonnance sur les tribunaux indigènes

- Ordonnance sur les finances

Pour les raisons administratives, le Southern Cameroon fut par la suite intégré au Nigeria Oriental et administré comme partie intégrante de ce pays. Londres justifia sa décision par le fait que le Cameroun britannique était peu peuplé et manquait d’homogénéité ethnique et tribale. Par ailleurs, les frontières tribales étaient latitudinale et non longitudinale. Le Southern Cameroon fut scindé en quatre divisions administratives : Victoria, Kumba, Mamfé et Bamenda.

B- L’EMERGENCE DES ELITES POLITIQUES

Après la Deuxième Guerre Mondiale, une élite intellectuelle se constituait progressivement dans le Southern Cameroun. Cette émergence allait se manifester par la naissance des partis politiques regorgeant des leaders aux opinons diversifiées.

1. La naissance des partis politiques dans le Southern Cameroon

La toute première formation politique fut le Cameroon Youth League (CYL) créée le 27 mars 1940 et basé à Lagos . Il comprenait essentiellement des élèves du Southern Cameroon qui étudiaient dans les institutions du Nigeria. Ayant pour leader le juriste nigérian Alex Taillor qui était accompagné des membres fondateurs tels qu’Emmanuel Endeley, Paul M. Kale, Foncha. L’autre formation politique fut le Cameroon National Federation (CNF), crée dès mai 1949 par Emmanuel Endeley et qui visait la création d’une région distincte pour le Southern Cameroon. Enfin, on peut citer le Kameroun United Congress (KUNC) de Nerius Mbile et R.K. Dibongue, qui comme on le verra, eut des idéaux diamétralement opposés au CNF. Tels sont les parties politiques qui amenèrent la scène politique du Southern Cameroon avant la promulgation de la Richards Constitution.

Paule M. Kale E.M.L Endeley Nerius N. Mbile R.J.K. Dibongue

2. Objectifs des partis politiques

L’émergence de plusieurs partis politiques dans le Southern Cameroon impliqua une diversité d’opinions et d’objectifs. Ainsi, le Cameroon Youth League qui fut le tout premier mouvement politique à voir le jour dans le Southern Cameroon avait parmi ses objectifs, réparer les tors causés aux nationaux sur tous les secteurs de la vie du territoire sans considération de sexe. Quant au Cameroun National Fédération, il visait la création d’une région distincte pour leur territoire, il réclama également au Nigeria le remboursement de ses fonds par des actes de développement concrets et visibles. Dès lors, nous constatons que contrairement à la plupart des formations politiques dont l’objectif premier est la conquête du pouvoir, ceux du Southern Cameroon aspiraient plutôt à une amélioration de la condition de vie des locaux.

II- MALAISE POLITIQUE DANS LE SOUTHERN CAMEROON

Après l’adaptation de la constitution Richards en 1946, une série de contestation et de crises ébranla le Cameroun Britannique . C’est dans cette logique qu’on peut citer les velléités des populations du Southern Cameroon à l’égard de la nouvelle constitution, la crise à l’Eastern House of Assembly d’Enugu.

A- LA CONTESTATION DE LA CONSTITUTION RICHARDS

1. Les raisons de la contestation

La constitution Richards qui fit du Southern Cameroon une province du Nigeria Oriental, allait engendrer des vives controverses au sein de la population. En effet, cette contestation qui n’accordait ni l’autonomie,

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