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La Rose Blanche

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Par   •  7 Avril 2013  •  6 664 Mots (27 Pages)  •  2 004 Vues

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TD n°5 : La Rose Blanche

En quoi la Rose Blanche est-il un mouvement de résistance face au nazisme ?

Introduction

I) Des étudiants aux origines communes…

a) Des exigences marquant leurs convictions

b) Des expériences et évènements déclencheurs

II) …appelant à la lutte intellectuelle et politique

a) Les dénonciations de la Rose Blanche

b) L’appel aux allemands

III) Un engagement jusqu’au sacrifice

a) L’extension du mouvement

b) Le sacrifice des membres de la « Rose Blanche »

Conclusion

Bibliographie :

• Chauvet Didier, Sophie Scoll, une résistance allemande face au nazisme, L’Harmattan, Paris, 2004,118p.

• Jens Inge., Hans et Sophie Scholl, Lettres et Carnets, Tallandier, Paris, 2008, 368p.

• Koehn Barbara, La Résistance allemande contre Hitler, 1933-1945, Puf, 2003, 400p.

• Merlio Gilbert, Les résistances allemandes à Hitler, Tallandier, 2003, 465p.

• Scholl Inge, La rose blanche, six allemands contre le nazisme, Ed. De Minuit, 1962, 156p.

Vidéographie :

• Rothemund Marc, Sophie Scholl : les derniers jours, 2005

Introduction

A partir de 1939, année de la déclaration de la guerre, différentes formes de résistance vont se créer ou se renforcer contre Hitler, phénomène se propageant dans toute l’Europe entière. L’Allemagne nazie ou national-socialiste (politique) va connaître également des groupes de résistants qui se forment, mouvement qui touchent et concernent toutes les couches de la population avec toutefois, notons-le des divergences en fonction des idéologies, touchant de près différentes perspectives qui sont variées. Malgré tout dans le Reich, la résistance regroupe « tous ceux qui, avec désespoir, se sont opposés à la tyrannie »selon la formule de Willi Brandt. Ces résistants ont un seul but : « évincer Hitler », rétablir la justice mais aussi témoigner de l’existence d’une « Allemagne autre que celle du nazisme ». La « Rose Blanche » (Die Weibe Rose, en allemand) fait parti de ce mouvement de résistance, qui est aujourd’hui le plus connu. Formé à l’origine par des étudiants entre vingt et vingt-cinq ans, ils ont en commun, une amitié profonde et partagent un même idéal. Agissant dès 1939, ce groupe de 5 membres à l’origine(Les Scoll, Christopher Probst, Willi Graft et Alexander Schmorell ainsi que leur professeur Kurt Huber) va se développer et mettre en place différentes antennes (différents groupes qui comme eux partagent les mêmes idéaux, diffusion) dans les différentes villes d’Allemagne, ou plusieurs sympathisants vont adhérer à leur volonté de changement, de lutte contre le nazisme : c’est le cas des étudiantes Gisela Schertling et Traute Lafrenz(née en 1919, elle lutta au sein de la Rose Blanche à Munich et à Hambourg, elle fut arrêtée par la Gestapo en 1943 puis relâchée en 1944 après un an de prison) ou encore de l’architecte Manfred Eickmeyer qui prêta son atelier à la Rose blanche pour leurs rencontres et la reproduction des tracts. A partir de 1942(date fondation du groupe), à cause de l’intensification de la guerre en Allemagne, la Rose Blanche décide de passer à l’action : c’est le début du premier tract, cinq autres suivront. Envoyés dans un premier temps à des écrivains, professeurs, des directeurs d’école et des médecins, Hans (un des fondateurs de la Rose Blanche) vont également en diffuser à des amis, présents en Allemagne. Malheuresement, l’existence de ces tracts va parvenir jusqu’à la Gestapo qui dès l’été 1942 va chercher les auteurs des tracts. Arrêtés en 1943 alors qu’ils distribuaient des tracts dans une université, Hans et sa sœur Sophie sont dénoncés par le concierge Jakob Schmid qui les interpelle et appelle la Gestapo. Malgré leur attitude de préserver le secret des noms de leurs amis et de tout prendre sur eux, plusieurs de leurs amis sont arrêtés également. Avec les preuves des tracts et divers indices (présence de 140 timbres chez Hans), trois membres de la Rose Blanche sont jugés en urgence le 22 février 1943 au palais de justice de Munich. Accusés de « soutien perfide de l’ennemi, préparation à la haute trahison et désagrégation des forces armées », Hans, Sophie et Christopher Probst sont condamnés à la guillotine et exécutés le jour même. Plusieurs procès vont suivre inculpant d’autres membres de la Rose Blanche ainsi que leurs familles.

De là découle la problématique suivante :

En quoi la Rose Blanche est-il un mouvement de résistance face au nazisme ?

Dans une première partie, je montrerai que des étudiants vont se rencontrer et développer des conceptions intellectuelles communes. Dans un second temps, je développerai les moyens d’action de la Rose Blanche et dans un troisième temps que leur engagement va les mener jusqu’à leur sacrifice mais ayant désormais leurs idées,…diffusées.

I) Des étudiants aux origines communes…

a) Des exigences marquant leurs convictions

Les membres de la Rose Blanche sont issus de milieux bourgeois, cultivés et chrétiens. Tous ont reçu une éducation qui leur a transmis un regard critique vis-à-vis du national-socialisme allemand. Robert Scholl, donne à ses enfants une éducation luthérienne, mais aussi un regard aiguisé concernant le Führer (il le comparait au joueur de flute de Hamelin, qui avait charmé les enfants pour les mener à la mort ou encore à « un preneur de rats, pour ses propos, il sera condamné après un interrogatoire par la gestapo). Les enfants Scoll participent aux activités des jeunes hitlériennes. Alexander Schmorell est d’origine russe et fils d’un médecin munichois réputé. Elevé au sein de la religion orthodoxe. Pour parfaire son influence bourgeoise et religieuse, son père est antinazi. Inge Scoll

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