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La Mondialisation faits et méfaits

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Par   •  26 Avril 2013  •  Dissertation  •  2 001 Mots (9 Pages)  •  735 Vues

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Mondialisation : faits et méfaits

La mondialisation c’est d’abord un développement sans précédent des échanges mondiaux. Entre 1960 et 1973, ils ont triplé [1]. Le taux d’exportation pour l’ensemble des pays développés est passé de 9 % avant 1967 à 14 % au début des années 70, pour rester ensuite sensiblement constant au long des années 80 et 90 [2]. Du coup, le commerce international a continué à croître plus vite que les productions nationales (5,3 % par an contre 1,9 % de 1984 à 1994 dans l’ensemble des pays de l’OCDE). On a retrouvé des taux d’exportation du même niveau qu’avant la première guerre mondiale.

L’expansion des firmes multinationales

L’internationalisation des firmes a été au départ la principale marque de la mondialisation. Elle a été due à la volonté d’installer la production dans des pays émergents pour bénéficier du marché intérieur autant qu’à celle de profiter d’une main d’œuvre bon marché. Du coup une bonne partie de l’accroissement du volume du commerce est tout simplement due aux échanges internes aux multinationales, bon nombre de celles-ci fonctionnant comme une gigantesque entreprise qui aurait des ateliers sur les différents continents. Il faut donc relativiser le chiffre des échanges cité plus haut : augmentation du commerce ne signifie pas augmentation équivalente de la production. Ainsi l’investissement transnational, entre 1983 et 1990, aurait augmenté trois fois plus que le commerce mondial et quatre fois plus que la production mondiale.

En tout cas depuis 1980, cette internationalisation ne s’est jamais démentie faisant passer le stock mondial d’investissements directs à l’étranger de 719 milliards de dollars au début des années 80 à 1889 milliards de dollars en 1990 et à 6314 milliards de dollars en 2000 [3] .

Les firmes multinationales (FMN), développées dans les années 60, ont connu un nouvel essor au milieu des années 80. Mais cet essor a aussi été favorable à de nouvelles entreprises, souvent au départ plus petites évidemment. En 1993, on estimait à 35 000 le nombre de FMN dans le monde et les cent principales disposaient d’à peu près 16 % des moyens de production mondiaux.

Les trusts multinationaux sont neuf fois plus nombreux qu’il y a trente ans. Nombre d’entre eux comme Exxon ou General Motors sont autant sinon plus riches et plus puissants que des Etats. Ils disposent de véritables gouvernements, avec des réseaux d’information et d’action et se paient parfois de véritables bandes armées qui maintiennent des populations et des pays entiers sous leur coupe.

La concentration du capital

A partir du milieu des années 90, la concentration des entreprises capitalistes a pris de l’ampleur.

La croissance du volume des fusions-acquisitions a été continuelle et de plus en plus rapide : 130 milliards de dollars en 1994, 200 milliards de dollars en 1995, 550 milliards de dollars en 1998, 1100 milliards de dollars en 2000. Ces sommes considérables représentaient un pourcentage du PIB mondial de 1% en 1997 et presque 4 % en 2000.

Cette concentration a fait passer la part des dix premières multinationales (hors secteur financier) dans les ventes internationales des cent premières sociétés de 25,8 % en 1995 à 29,2 % en 1999. Elle touche cependant inégalement les secteurs d’activité. Elle est fondamentale dans quatre secteurs : matériel électrique et électronique, automobile, industrie pétrolière et alimentation. Viennent ensuite ceux de la pharmacie et la chimie. Elle l’est beaucoup moins dans les autres.

La puissance du capital financier

Encore plus que dans les autres secteurs, le mouvement de concentration des entreprises financières internationales s’est accéléré dans la seconde moitié des années 90. Le montant des fusions-acquisitions dans le secteur financier est passé de 24,3 milliards de dollars en 1994 à 82,6 milliards de dollars en 1997 et à 241,3 milliards de dollars en 2000. Selon la Banque des Règlements Internationaux, la BRI, il n’y a plus mondialement qu’une vingtaine de grandes banques qui gèrent tous les transferts de devises.

Parallèlement les flux de capitaux à court terme ont explosé, supplantant de plus en plus et de très loin les investissements à but industriel et commercial. En 1997, 1300 milliards de dollars étaient échangés chaque jour, contre dix à vingt milliards dans les années 70. Et en 2000, c’est 2000 milliards de dollars qui sont échangés chaque jour soit cent fois plus que le volume des échanges de biens et de services. L’essentiel a un caractère spéculatif, 82 % des opérations durant moins de 7 jours. Autant évidemment qui ne s’investit pas dans l’économie productive.

De plus cette évolution a connu deux phases distinctes. Pendant les décennies 1960 et 70, les flux internationaux de capitaux suivaient un axe « Nord-Sud » (par l’investissement privé dans la dette publique des pays du tiers-monde) mais dans la véritable explosion des marchés financiers, qui a suivi la crise de la dette des pays pauvres de 1982-83, les flux sont devenus essentiellement « Nord-Nord ». C’est à cette époque que les obstacles à la libre circulation des capitaux ont été levés en Amérique du nord, dans l’Union Européenne et au Japon, la réglementation des marchés financiers étant assouplie au Japon, aux USA et en Grande-Bretagne. Rien d’étonnant à ce qu’avec la création d’un marché unique des capitaux, ce soient les USA et la Grande-Bretagne qui aient reçu les plus grands flux d’investissements. Ainsi après avoir entraîné plusieurs crises catastrophiques dans des régions du Tiers-Monde, ces capitaux ont contribué à accentuer l’inégalité de ce Tiers-Monde avec les pays industrialisés.

L’ accroissement des inégalités

La mondialisation a représenté une phase d’accroissement de la richesse globale, multipliée par 2,8. Mais elle ne s’est pas fait égalitairement, contribuant au contraire à accroître la richesse aux pôles les plus riches et la pauvreté aux pôles les plus pauvres. Si le PIB des pays industrialisés a plus que triplé en vingt ans, celui des pays moyens n’a progressé que de 2,2 fois et celui des pays les plus pauvres seulement de 1,5 fois. Et au sein de chacun d’entre eux, pays pauvres surtout mais aussi dans les pays riches, ce n’est qu’une

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