La Marche verte
Commentaire de texte : La Marche verte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lesia • 10 Septembre 2013 • Commentaire de texte • 406 Mots (2 Pages) • 1 156 Vues
La Marche verte (en arabe : المسيرة الخضراء) désigne une grande marche, présentée comme pacifique, partie du Maroc vers le territoire du Sahara occidental et lancée par le roi du Maroc Hassan II le 6 novembre 1975 dans le but d'annexer ce territoire occupé par l'Espagne. À la différence de la Cour internationale de justice1, les Marocains considèrent cette marche comme une récupération de leurs territoires historiques. Dans le même temps, les Forces armées royales marocaines interviennent secrètement dans l'est du territoire, pour occuper plusieurs points stratégiques et attaquer le Front Polisario, un mouvement indépendantiste sahraoui qui rejette les revendications du Maroc.
Le Maroc revendique le territoire du Sahara occidental depuis son retour à l’indépendance en 1956. En août 1974, l'Espagne, qui souhaite se retirer, annonce l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour 1975. Le Maroc s'oppose à tout référendum qui pourrait conduire à l'indépendance du territoire et demande à la Cour internationale de justice de statuer sur sa revendication. Une mission des Nations unies visite le territoire en mai-juin 1975 et publie un rapport le 15 octobre qui constate un « consensus écrasant » de la population sahraouie en faveur de l’indépendance. Le lendemain, la Cour internationale de Justice rend son avis : elle reconnaît que le territoire du Sahara occidental n'était pas terra nullius avant la colonisation par l'Espagne et qu'il avait des liens juridiques d'allégeance avec le Maroc et l'ensemble mauritanien. Cependant, elle ne constate aucun lien de souveraineté territoriale. Elle conclut que ces liens ne sont pas de nature à entraver « l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire »2.
La Marche verte est un « coup de poker » d'Hassan II pour établir la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, dans un contexte de plus en plus défavorable. Dans les heures qui suivent la publication de l'avis de la CIJ, il annonce aux Marocains que celle-ci a conclu en faveur du Maroc, et qu'il est temps de prendre possession du territoire en y marchant pacifiquement. En montrant à l'Espagne que son pays est déterminé à reprendre les « territoires du Sud », il veut contraindre celle-ci à choisir entre des négociations directes de cession ou une confrontation avec des civils sans armes, ce qui déclencherait une guerre pour un territoire dont elle ne veut plus. En occupant physiquement le terrain, il cherche également à contrer le Front Polisario sur place et à dissuader l'Algérie d'intervenir
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