La Guerre De Corée

LA GUERRE DE COREE (1950 – 1953)

I/ Le contexte :

A. Les origines de la Guerre de Corée

Les origines de la guerre de Corée remontent à la fin de la deuxième Guerre mondiale.

En 1943 les alliés ont décidé pendant les conférences du Caire et de Téhéran, que la Corée (annexée par le Japon depuis 1910) allait devenir un État indépendant.

En juillet 1945, la décision est prise comme arrangement transitaire : pour une période de cinq ans, une sorte de tutelle est à exécuter par la Chine, la Grande-Bretagne, l'Union Soviétique et les États-Unis sans que la Corée ait eu voix.

Le sud de la Corée, jusqu'au 38ième parallèle était destiné à l'occupation américaine et le nord était occupé par l'Union Soviétique.

En ce qui concerne l'Union Soviétique, elle considère l'accord comme la création d'une ligne de démarcation, semblable à la situation de Berlin.

En effet, le 38ième parallèle est choisi comme ligne de démarcation. On présume à l’époque qu’un pays unifié et indépendant serait créé…

Malheureusement, ce n’est pas le cas. Au nord, les Russes ont établi un régime communiste qu’ils alimentent en armes, tandis que dans le sud, les États-Unis ont installé un régime démocratique. La ligne de démarcation se transforme graduellement en une frontière permanente.

B. Les discussions :

A partir du 20 mars 1946, une commission américano-soviétique spécialement créée à cette fin, discute de la création d’un gouvernement pour l’ensemble de la Corée.

Le 6 mai 1946, la commission n’a toujours pas trouvé d’accord. Les discussions sont donc ajournées à une date non précisée.

Le 38ième parallèle est devenu une frontière et l'intention d'une Corée libre et unifiée était devenue impossible.

C. L’ONU prend une décision :

En septembre 1947, les États-Unis portent la question coréenne devant l’assemblée générale des Nations Unies.

L’ONU décide la mise en place d’une commission, chargée d’organiser et de superviser des élections libres ainsi que la formation d’un nouveau gouvernement. L’Union Soviétique refuse toutefois d’admettre la commission dans sa zone d’occupation.

Ainsi, le 10 mai 1948 les élections n’ont lieu que dans la zone américaine. A leur issue, le nationaliste Syngman Rhee est élu comme premier président de la République de Corée qui est proclamée à Séoul le 19 juillet et l'armée d'occupation américaine quitte le pays.

Dans le Nord, des élections ont lieu le 25 août 1948. Les communistes accèdent au pouvoir et désignent Kim Il Sung à la tête du gouvernement de la République Populaire Démocratique de Corée.

II/ La Guerre de Corée (1950-1953)

A. La Corée du Nord envisage une invasion :

En théorie, la situation s’était améliorée et il y avait eu entente, mais les gouvernements des deux jeunes pays ne reconnaissent pas l'autre partie du pays et exigent la souveraineté légale de la Corée entière.

Dès 1949, le dirigeant communiste du Nord Kim Il Sung envisage l’invasion du Sud, mais se heurte à l’opposition de Staline qui estime notamment l’armée nord-coréenne trop faible.

Un an plus tard, après un réarmement massif, il donne finalement son feu vert à Kim Il Sung. Entre mars et juin 1950, on a constaté plusieurs incidents de frontière. Les tensions deviennent plus intenses.

B. L’invasion Nord-Coréenne et l’intervention de l’ONU

Dans la nuit du 24 au 25 juin 1950, à 4 heures du matin, 600.000 soldats nord-coréens franchissent la ligne de démarcation du 38e parallèle qui sépare leur État, sous gouvernement communiste, de la Corée du Sud, sous régime pro-occidental.

C'est le début de la guerre de Corée.

On entend les premiers bruits de guerre : mouvements de blindés et transports de pièces d’artillerie.

Les troupes nord-coréennes avancent rapidement contre un adversaire dépassé en nombre et en équipement.

Le 28 juin, 3 jours plus tard, Séoul, la capitale de la Corée du Sud, tombe entre les mains des communistes.

C’est la première attaque ouvertement lancée depuis la fondation des Nations Unies et sa participation est d’une grande importance pour prouver sa valeur et sa crédibilité. La réaction internationale à cette nouvelle fut très rapide .

Dès le 7 juillet, les Nations Unies donnent aux Etats-Unis le commandement d’une force d’intervention de l’ONU.

Le 14 juillet 1950, le secrétaire des Nations Unies Trygve Lie adresse directement une demande d’aide militaire au Luxembourg, précisant que l’opération menée par les Américains nécessite notamment encore des forces terrestres. Vers la fin du mois d’août, le gouvernement luxembourgeois décide l’envoi des soldats qui seront intégrés dans un bataillon belge. Entre les gouvernements belges et luxembourgeois, un accord est conclu le 1er septembre 1951 concernant les détails de la collaboration.

Malgré l’aide internationale, qui se compose de 16 pays envoyant des troupes combattantes, dont le Luxembourg, et 5 pays fournissant de l’aide sanitaire et médicale, l’armée nord coréenne conquiert la quasi totalité de la péninsule coréenne, à l’exception d’une poche autour de la ville de Pusan.

Le général Douglas MacArthur au commandement des troupes de l’ONU décide alors de mener une opération visant à couper les ravitaillements de l’ennemi dans le nord. Dans le cadre de cette opération nommée «Chromite» des troupes du 10ième Corps Américain débarquent sur la côte ouest à la hauteur d’Inchon (prés de Séoul) et prennent les troupes nord-coréennes à revers. En même temps, la 8ème Armée Américaine effectue une sortie du périmètre de Pusan. La manœuvre s’avère être un grand succès et les Nord-Coréens sont repoussés. La question cruciale qui se pose à la suite de ce revirement, concerne le 38ème parallèle. Faut-il le dépasser

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