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La Catastrophe De Tchernobyl

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Par   •  22 Janvier 2014  •  613 Mots (3 Pages)  •  817 Vues

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La catastrophe de Tchernobyl

1)Que s’est-il passé ?

Le 26 avril 1986, à 01.23.40 du matin (heure locale) survenait dans un réacteur électronucléaire de forte puissance de la centrale ukrainienne de Tchernobyl (dans l’ex-URSS) le pire accident que cette forme d’énergie ait connu. La fusion de ce réacteur aurait provoqué la propagation dans l'atmosphère de l'équivalent radioactif de 400 fois la bombe d'Hiroshima et pourrait avoir tué de nombreuses personnes dont le chiffre exact est encore flou. On estime que près de 100 kg de plutonium ont été rejetés dans l’environnement au moment de l’incendie (1 microgramme de plutonium est une dose mortelle pour un homme pesant 70 kg).

2) Les informations divulguées sur les conséquences de cette explosition

A) Point vu exposé par le gouvernement français

L'Etat a d'abord minimisé son impact pour ne pas effrayer la population d'un pays fortement nucléarisé. Et, au fil des jours, le déni s'est transformé en un fantasme passé à la postérité, celui d'un nuage qui se serait gentiment arrêté à nos frontières. «Les risques de contamination ont toujours été niés, ainsi que l'irradiation de la population, avec pour conséquence l'absence de toute prophylaxie et, en particulier, l'absence d'administration d'iode», est-il écrit dans le rapport. D'autres mesures, telle l'interdiction de consommer le lait et les salades, auraient pu être décidées, comme en Allemagne ou en Italie. Voilà pour les négligences.

B) Les controverses

«Les experts soulignent aussi la volonté de masquer la réalité» dit l'avocat de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité). Très vite après le drame, l'étendue de la contamination des sols, dite «en taches de léopard» dans certaines régions du pays - l'Est, les Alpes, la vallée du Rhône, les environs de Nice et surtout la Corse - liée à deux facteurs aggravants (la pluie et l'altitude), était largement connue dans les plus hautes sphères du gouvernement. En témoigne une transcription manuscrite d'une réunion qui s'est tenue au ministère de l'Intérieur le 16 mai 1986, dont la conclusion est sans équivoque: «Nous avons des chiffres qui ne peuvent être diffusés.»

C) Le maquillage des données

Négligences, dissimulations Le rapport d'expertise évoque, enfin, une volonté de maquillage des données. Avec, en ligne de mire, l'autorité chargée de surveiller les retombées radioactives, le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI). Cette institution «n'a visiblement pas restitué toutes les informations (...). (Et) les cartes qui ont été fournies sont inexactes dans plusieurs domaines.» Plutôt que de mettre en exergue les chiffres élevés et dangereux de quelques lieux fortement contaminés, on a choisi la mystification en les diluant dans des projections nationales, «alors qu'il était bien précisé que des valeurs moyennes n'ont aucune signification dans ces cas, ce que le SCPRI ne pouvait ignorer».

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