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L'évolution historique de l'écriture

Analyse sectorielle : L'évolution historique de l'écriture. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 966 Mots (12 Pages)  •  664 Vues

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1. AVANT L'ÉCRITURE

Dès l'époque néolithique, avec les motifs de la céramique peinte, l'homme du proche et du Moyen-Orient a prit l'habitude d'exprimer ses préoccupations majeures par l'image.

C'était une manière de traduire certains concepts par des Symboles.

Ce mode d'expression sur argile désignait déjà ce qui allait être le support privilégié de l'écriture dans ces pays (sans bois ni pierre).

Sachez que dans les premières installations villageoises, pour compter, on se servait de petits objets d'argile en forme de cylindres ou de sphères que l'on appelle des calculi.

2. LA NAISSANCE DE L'ÉCRITURE

Vingt mille ans avant notre ère, des hommes tracent leurs premiers dessins. Il faudra attendre dix-sept millénaires pour que débute une des plus fabuleuses histoires humaines ; l'écriture.

Il existait depuis des dizaines de milliers d'années de nombreux moyens de transmettre des messages à l'aide de dessins, de signes et d'images.

Mais l'écriture à proprement parler n'existe, elle, qu'à partir du moment où se constitue un corps organisé de signes ou de symboles, au moyen desquels, leurs usagers peuvent matérialiser et fixer clairement tout ce qu'ils pensent et ressentent ou savent exprimer.

Bien évidement un tel système ne s'élabore pas en un jour. C'est une longue, lente et complexe histoire que celle de l'écriture.

3. L'ÉCRITURE PICTOGRAPHIQUE

Tout commence entre le Tigre et l'Euphrate, en Mésopotamie. Cette région du Moyen-Orient qui s'étend du golfe Persique à Bagdad, était, entre le VIe et le 1er millénaire avant notre ère, partagée entre le pays de Sumer au sud et le pays d'Akkad au nord.

Sumériens et Akkadiens, pourtant très proches géographiquement, parlaient deux langues aussi différentes que le sont le français et le chinois. Peuples hautement civilisés, ils vivaient en petites communautés, dans les villes comme Babylone, sous l'autorité d'un souverain et la protection de Dieux multiples.

Les inscriptions portées sur les premières tablettes d'argiles, que les archéologues ont trouvées dans le pays de Sumer, nous indiquent qu'en dehors des fonctionnaires des cours royales, la population était composée de paysans, de marchands et de prêtres (vers 3000 ans av.J.-C.).

Ces inscriptions nous indiquent aussi que les premiers signes écrits sont des comptes agricoles (listes de sacs de grains, de têtes de bétail,etc.)

D'autres tablettes nous renseignent sur l'organisation sociale des Sumériens: par exemple on apprend que la communauté religieuse du temple de Lagash employait 18 boulangers, 31 brasseurs, 7 esclaves, 1 forgeron,etc.

On s'aperçoit aussi que les peuples Sumeriens avaient non seulement inventé la monnaie, mais également le prêt à intérêt.

Enfin grâce à des tablettes retrouvées dans les écoles sumériennes, installées dans les temples portant d'un côté le modèle établi par le maître et de l'autre la copie exécutée par l'élève, on a pu retracer les différentes phases de l'évolution de l'écriture pictographique.

Les premières inscriptions de cette écriture sont des dessins simplifiés qui représentent par exemple une tête de b*uf pour désigner un b*uf etc. Ce sont des pictogrammes, dont chacun renvoie à un objet ou à un être désigné.

En combinant plusieurs pictogrammes, on pouvait même exprimer une idée, d'où le terme d'idéogramme.

Les chercheurs ont dénombré, aujourd'hui, à peu près mille cinq cents pictogrammes primitifs différents.

4. L'ÉCRITURE CUNÉIFORME

Vers 2900 av.J.-C., une évolution singulière et tout à fait étonnante se produit : les pictogrammes disparaissent !

Pourquoi ?! Parce que, dans ces régions fluviales et marécageuses abondaient l'argile et les roseaux.

Au début les comptables, qui traçaient les inscriptions, utilisaient des tablettes d'argiles sur lesquelles ils dessinaient les choses ou les êtres qu'ils voulaient représenter à l'aide de calames ; des roseaux taillés en pointe.

Ces calames, les sumériens prirent l'habitude de les tailler en biseau (taillé obliquement), et d'imprimer dans l'argile fraîche des empreintes qui prenaient la forme de coins et de lignes constituant des espèces de clous (censés représenter les dessins primitifs ; d'où l'appellation d'écriture "cunéiforme" (de cuneus "clou" en latin).

Donc il ne reste plus rien de réaliste dans ces signes qui ont subi bien des transformations au cours des siècles.

Mais il y a plus extraordinaire encore! Un progrès décisif à cette époque consiste à faire en sorte que les signes renvoient aux sons des mots de la langue parlée.

A l'origine de cette écriture véritable, se trouve ainsi cette invention considérable : le phonétisme. Et l'astuce admirable des Sumériens, comme d'ailleurs des anciens égyptiens, a été d'utiliser un procédé tout aussi simple qu'un jeu d'enfant :

Le rébus

Ils ont eu l'idée de se servir d'un pictogramme désignant non pas l'objet qu'il représente (directement), mais un autre objet au nom phonétiquement voisin.

Exemple dans nos rébus, où un dessin de chat et un dessin de pot n'ont rien à voir avec le félin (le chat) et le récipient, mais avec le couvre-chef, "chat-pot" vaut pour "chapeau".

Plus tard, les Akkadiens, ancêtres sémites des Arabes et des hébreux, finissent par dominer l'ensemble de la Mésopotamie. Leur prépondérance est devenue telle que vers l'an 2000 av J.-C., on ne parlait plus que l'akkadien dans le pays.

L'écriture cunéiforme est alors devenue une écriture véritable, capable de transcrire non seulement la langue akkadienne, mais encore la langue ancienne sumérienne, devenue langue sacrée (comme de nos jours le latin d'église).

Cette écriture allait être celle du royaume de Babylone,

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