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L'urbanisation En France

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Par   •  20 Février 2013  •  765 Mots (4 Pages)  •  1 737 Vues

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L’urbanisation croît bien souvent au fur et à mesure que le niveau de vie d’une population augmente. La France s’inscrit dans ces logiques, avec plus de 82 % d’urbains dans sa population totale. L’urbanisation recouvre toutefois une série de phénomènes repérables à plusieurs échelles, entre son augmentation et ses aspects saisis à l’échelle nationale et les évolutions de la morphologie urbaine, repérés à l’échelle locale. C’est dans cet ordre qu’il convient d’étudier les phénomènes associés à l’urbanisation en France.

L’urbanisation est à envisager dans une perspective nationale, pour montrer son augmentation et les ensembles urbains avant tout concernés.

En 2010, près de 83 % des Français vivent dans une aire urbaine, expression employée par les organismes statistiques pour repérer les territoires les plus urbains du territoire. 76 % de la population vit dans des communes de plus de 2000 habitants – seuil français pour identifier une commune comme urbaine – contre 53 % en 1990. Ce renforcement de l’urbanisation a pourtant connu un ralentissement depuis 1975, dans un État où l’équilibre entre population rurale et population urbaine est atteint en 1931.

Le système urbain – ou répartition des villes sur le territoire national – fonctionne selon le principe de la macrocéphalie. La première aire urbaine (Paris, 11,8 millions d’habitants, plus de 18 % de la population française) possède une population 7 fois supérieure à celle de la deuxième aire urbaine (Marseille-Aix-en-Provence, 1,43 million d’habitants). Cette macrocéphalie s’explique par la tradition française de centralisation des pouvoirs sur une seule ville, que les fonctions économiques confirment (30 % du PIB).

Cette domination ne doit pas masquer les évolutions que connaissent les villes. Certaines villes voient leur population augmenter de 10 % entre 1999 et 2007, comme Montpellier ou Avignon. Les villes de 20 000 à 200 000 habitants progressent de 0,25 % par an, alors que celle de plus 200 000 habitants voient leur population augmenter de 0,45 % par an. Mais certaines aires urbaines perdent des habitants, notamment à l’est et au nord du pays, dans des régions marquées par des pertes d’emplois (industrie, services de l’État comme l’armée). Saint-Etienne a ainsi perdu chaque année 0,7 % de sa population entre 1990 et 1999, puis 0,2 % entre 1999 et 2007.

Les villes ne sont en outre pas des organismes locaux uniformes. Des différences sont à repérer entre centres et périphéries, tant pour les paysages que les densités ou les niveaux socio-économiques, que dans ce dernier cas les acteurs s’emploient parfois à gommer.

Les centres des villes sont marqués de fortes densités de bâti, bâti qui allie des fonctions résidentielles à des fonctions économiques. Ils représentent seulement 1 % du territoire urbain et 5 % de la population de la ville. Le terme de gentrification cherche à traduire le peuplement nouveau par le biais d’installation de populations aisées dans des logements rénovés ou réhabilités, ayant bouleversé tout ou partie des habitats anciens. Les quartiers centraux sont en effet marqués par une ceinture de pauvreté, autour des lieux historiques et des monuments qui identifient la ville : cathédrale comme Notre-Dame-de-Paris, place Bellecour à Lyon, place du Capitole à

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