Urbanisation En France

Introduction

Une ville est un espace de fortes densité, non-agricoles, ayant des fonctions de commandement (administratif, économique, culturel) sur un espace plus ou moins vaste. Les villes françaises forment souvent une agglomération, c'est-à-dire un ensemble urbain composé d’un centre initial et d’une banlieue qui s’est urbanisée plus tard. La France à une tradition urbaine ancienne, remontant a l’Antiquité, complétée au Moyen-âge, renforcée lors de la révolution industrielle et qui a fait basculée la population vers les villes dans la seconde moitié du 20ème siècle

Fortes de ces évolutions anciennes, les villes françaises sont à la fois d’une grande diversité mais possèdent aussi de nombreuses caractéristiques communes.

En effet si le phénomène d’urbanisation a fait émerger sur le territoire français des villes de tailles et d’influence différentes, donc un réseau urbain hiérarchise, celui-ci connait des évolutions communes à toutes les villes. A l’échelle locale, les villes française ont une organisation spatiale assez similaire qui permettent notamment d’en présenter un modèle même si chaque ville connait des aménagement spécifiques.

I. La France, un pays urbanisé

A. Les villes éléments communs de l’urbanisation du territoire

Le territoire français comporte de nombreuses villes, de tailles différentes, de la petite ville de quelques milliers d’habitants qui sert de centre de commandement d’un espace essentiellement rural à la grande mégapole parisienne, en passant par les métropoles à rôle régional (autour de cent mille habitants comme le Mans) ou national voir européen (un million d’habitants comme à Nantes ou Lyon). Au total, plus de 80% des Français vivent dans une ville, 90% si on y les espaces ruraux périurbains sous influence discrète d’une agglomération proche, c’est-à-dire en comptant les Français vivant dans une « aire urbaine ». En effet, si la croissance de la France est à peu près terminée (les villes voient leur populations augmenter par croissance naturelle ou par migrations entre elles), les villes continuent d’évoluer en s’étalant dans l’espace : toutes les grandes agglomérations connaissent ce phénomène de périurbanisation qui voit la banlieue s’agrandir (logement) et jouer un rôle plus important (nouvelles zones d’activités) par rapport au centre urbain initial, souvent d’origine médiévale voire antique.

Autre phénomène caractéristique de l’urbanisation du territoire, la métropolisation : ce sont surtout les grandes agglomérations qui attirent de plus en plus d’hommes et les activités (des villes comme Montpellier ou Nantes ont pu voir leur populations croître de 10% tous les dix ans).

B. Un réseau urbain déséquilibré

Une fracture se dessine entre métropoles de plusieurs centaines milliers d’habitants et le reste des villes. Le poids de Paris écrase toute autre métropoles. On trouve donc au sommet de la hiérarchie, Paris avec ses 11 millions d’habitants, seule ville française ayant une influence à toutes les échelles (mondiale, européenne, nationale, régionale). Suivent dans une deuxième catégorie les métropoles régionales à influence nationale-européenne : avec plus d’un millions d’habitants, Lyon, Marseille et Lille ; suivi avec un million d’habitants, Bordeaux, Toulouse et Nice. On peut y ajouter Nantes et Strasbourg, moins peuplées. On notera que toutes ces grandes villes sont situées en périphérie du territoire, loin de Paris (sur les littoraux, aux frontières) dont elles subissent moins l’influence.

Enfin, quelques métropoles émergent depuis quelques années, commençant à prendre une place intéressante dans le réseau français, parfois par des fonctions tertiaires remarquables (technopôles) : Grenoble, Montpellier, Rennes… Tandis que d’autres ont vu leur rôle s’amoindrir, souvent

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