L'impérialisme occidental des XIXe et XXe siècles
Cours : L'impérialisme occidental des XIXe et XXe siècles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chafi9 • 16 Décembre 2012 • Cours • 1 486 Mots (6 Pages) • 1 188 Vues
Incontestablement un livre d’analyse et de de réflexion riche et fécond, encyclopédique aussi, sur les relations qu’ont entretenues la culture et l’impérialisme occidental moderne, mais d’abord sur le rôle majeur que la culture aurait eu dans les origines de l’impérialisme, son fonctionnement lui-même, son épanouissement, et sa longévité.
Il s’agit de l’impérialisme occidental, et notamment celui des XIXème et XXème siècles, l’anglais et le français, et accessoirement, l’américain.
Le livre est difficile à résumer, mais nous tenterons de comprendre, à travers la lecture de l’ouvrage, pourquoi un lecteur français pourrait être, ou avoir été, à travers sa culture, un impérialiste sans le savoir, à la condition sine qua non, naturellement, qu’il ait eu une « culture ».
Indiquons tout de suite au lecteur que cet exercice de lecture d’une œuvre luxuriante est redoutable pour un esprit qui n’a pas été nourri au lait de la discipline des lettres comparées.
Notre seule ambition est celle d’une lecture critique, que je qualifierais volontiers de parallèle, plus versée dans l’étude et la réflexion sur l’impérialisme colonial que sur toutes les œuvres littéraires de la culture qui ont pu nourrir et entretenir les mythes coloniaux.
Notre analyse portera successivement, pour chacun des chapitres, sur la thèse elle-même de M.Edward W. Said, telle qu’elle ressort de sa lecture, les questions que cette thèse pose, très nombreuses, notamment en ce qui concerne la France, et enfin sur la relecture de quelques - unes des œuvres que le professeur de littérature propose pour fonder la démonstration qu’il propose, ou sur la découverte de Jane Austen, et d’une de ses œuvres, Mansfield Park, qu’il appelle en témoignage de sa démonstration.
Avec l’objectif de tenter de répondre à la question de fond : s’agit-il d’une interprétation ou d’une démonstration ?
Notre méthode de lecture critique tend à rester, le plus près possible de la pensée de l’auteur, en collant au texte lui-même, une méthode qui nous conduit donc le plus souvent à proposer, par agrégation, un ensemble successif d’extraits, c’est-à-dire une sorte de résumé.
Il est évident que cette méthode a un avantage, celui du respect de la pensée de l’auteur, mais qu’elle présente en même temps l’inconvénient de proposer une lecture plus aride.
. 464 pages de texte au total, et après une introduction d’une trentaine de pages, les quatre chapitres ci-après :
Chapitre 1 - Territoires superposés, histoires enchevêtrées (page 37 à 110)
Chapitre 2 - Pensée unique (page 110 à 273)
Chapitre 3 - Résistance et opposition (page 277 à 391)
Chapitre 4 - Avenir affranchi de la domination (page 395 à 464)
Cette lecture critique sera assez longue, étant donné que nous avons choisi de proposer beaucoup de citations du texte même de l’auteur, nécessaires à la bonne compréhension de cette thèse.
Et la publication de ces notes de lecture s’effectuera par chapitre.
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Avertissement : les caractères gras sont de ma responsabilité.
Chapitre 1
« Territoires superposés et histoires enchevêtrées »
I – Lecture (p,35 à 111)
Le premier chapitre pose le principe du primat de la culture dans les origines, le fonctionnement, et le rayonnement de l’impérialisme, le concept d’impérialisme, étant aux yeux de l’auteur, plus large que celui de colonialisme. (p,44)
L’auteur relève tout d’abord les limites contestables de certaines analyses sur le rôle de l’empire dans la culture :
« Ces habitudes semblent dictées par l’idée vague mais puissante de l’ « autonomie » des œuvres littéraires, alors que la littérature elle-même (je vais tenter de le montrer tout au long du livre) multiplie les allusions qui la font apparaître comme partie prenante, à sa façon, de l’expansion de l’Europe outre-mer, et créée ainsi ce que Raymond Williams appelle des « structures de sentiment » qui soutiennent, enrichissent et consolident la pratique de l’empire. » (p,50)
L’auteur met ensuite en avant, pour la démonstration de ce type de « structure » le livre de Conrad
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