L'URSS, état totalitaire stalinien

Un état totalitaire :                                                                                               [pic 1]

INTRODUCTION : En Russie, alors qu’une révolution spontanée a renversé le tsar en février 1917, les bolcheviks (communistes russes) prennent le pouvoir par un coup d’Etat en octobre de cette même année. Dirigés par Lénine, ils instaurent une « dictature du prolétariat » ; le pouvoir est très vite confisqué par le Parti bolchevik. Une police politique, la Tcheka, est créée dès décembre 1917 et chargée d’arrêter, de déporter ou d’exécuter les opposants politiques. Une guerre civile éclate en 1918. Les opposants aux Bolcheviks (« les Blancs ») sont finalement vaincus en 1921 par l’Armée rouge, dirigée par Trotski. Le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques est créée, avec Lénine à sa tête. Après la mort de ce dernier en 1924, Staline, alors secrétaire général du comité central du parti, prend le contrôle de celui-ci. Une fois Trotski condamné à l’exil en 1929, Staline rassemble dans ses mains la totalité du pouvoir. Mais en quoi peut-on dire que l’URSS est un état totalitaire ? Il s’agira dans un premier temps d’étudier la dictature politique mise en place par Staline puis d’expliquer le contrôle qu’il exerce sur la société, et enfin de montrer l’économie de conquête que ce chef développe au sein de l’URSS, tout cela dans le but de créer un homme nouveau.

1. En 1924, Staline, à la tête du parti communiste russe instaure une véritable dictature politique.

• En effet, il impose aux soviétiques le parti communiste russe, qui devient le seul toléré en URSS. Il adopte sur son drapeau la faucille et le marteau  (signifiant l’union des paysans et des ouvriers) et un fond rouge pour représenter la « révolution prolétarienne ».

Ce symbole ainsi que la devise «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » révèle l’idéologie Marxiste adoptée par Staline et qu’il développe autour de son personnage.

• Ainsi, il se veut communiste et lutte pour une société sans classes.
• De plus, il met en place le culte de sa personnalité qui glorifie le « Petit père des peuple » comme un guide, un chef.

Mais en réalité, la personnalité de « l'homme d'acier » est brutale et il poursuit d'une haine sans faille ses ennemis.

Pour renforcer son pouvoir, Staline ordonne l’anéantissement de toute opposition idéologique.

• C’est le rôle du NKVD, police politique qui remplace la Tcheka créée sous Lénine.
• Les ennemis du régime sont déportés au Goulag (camps de travail forcé), alors appelés les « zeks », ils doivent participer à la réalisation grands chantiers, dans des conditions extrêmes, d'ouvrages grandioses (comme le canal Staline, reliant la Mer Blanche à la Mer Baltique).
• Staline élimine les dirigeants anciens, qui ont participé à la révolution de 1917 et qui sont susceptibles de lui faire de l’ombre. L’assassinat de Kirov, marque le début de la Grande Terreur, période de répressions politiques massives. Entre 1936 et 1938, les grands procès de Moscou permettent l'élimination des membres du comité central du Parti qui sont déportés ou exécutés.

Cependant, l’emprise du chef suprême ne se limite pas là.

1. Effectivement, Staline souhaite avoir le contrôle de toute la population.

• Coupés du monde extérieur, privés de tout point de comparaison, les Soviétiques sont soumis à une propagande de masse omniprésente et permanente. Presse, radio, théâtre, livres, cinéma, affiches, glorifient uniformément le régime, ses réalisations et ses chefs.
• Les adultes sont étroitement encadrés au travail : seuls les syndicats officiels sont tolérés. Tous les paysans sont contraints d’adhérer aux kolkhozes, des fermes collectives dirigées le plus souvent par des membres du parti communiste.
• Mais la jeunesse est aussi embrigadée : à l’école, les programmes d’histoire sont modifiés au profit de l’Union soviétique et les enseignants, membres du parti communiste, promeuvent l’idéologie communiste et mettent en place le culte de Staline. En dehors, les enfants se trouvent enrôlés dans les « jeunesses communistes » – les « Komsomols » – afin de constituer les élites futures. 

Alors maître du pouvoir, Staline désire voir l’URSS rattraper puis dépasser le niveau économique des pays capitalistes.

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