Histoire de la Chine.
Cours : Histoire de la Chine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yasmine Amghar • 19 Avril 2016 • Cours • 5 943 Mots (24 Pages) • 812 Vues
- Première année
- La Chine à la fin du XIXème siècle
La Chine entend revenir « au milieu du monde » au XXIème siècle. Elle a longtemps été une civilisation dominante en Asie avant de subir un brutal déclin. Si l’on remonte dans le temps, elle a été la région du monde la plus peuplée, ce qui fascine les Européens et des explorateurs comme Marco Polo. Elle est alors le pays le plus riche en termes de revenu par habitants, a des niveaux comparables en termes de productivité, de consommation alimentaire et d’espérance de vie que les Occidentaux et a même des niveaux techniques supérieurs dans le domaine agricole. Au début du XIXème siècle, la Chine est toujours la première économie au monde. Selon Paul Bairoch, c’est la colonisation qui a permis aux Européens de dépasser la Chine.
- La Chine, puissance dominée, impuissante et marginalisée des guerres de l’opium à 1949
Les XIXe et XXe siècles furent pour la Chine un véritable cauchemar.
Les guerres de l’opium ou le préambule de l’effondrement Chinois
Débutée en 1839 la première guerre de l’opium signifia pour beaucoup la fin de l’hégémonie chinoise. Au début du XIXème siècle, grâce à ses exportations de soie, thé, porcelaine la Chine a un commerce traditionnel excédentaire qui lui vaut des rentrées importantes d’argent métal. Pour y mettre fin, le RU entreprend de faire entrer en Chine de l’opium en provenance d’Inde. La balance de la Chine devient déficitaire et en 1839, le gouvernement chinois déclare la guerre à la Grande-Bretagne pour faire cesser l’entrer d’opium et la sortie de métal précieux.
Principal effet du traité de Nankin (1842)
- Point de vue des Occidentaux : obtiennent Hong-Kong (système d’extra-territorialité RU).
- Point de vue de la Chine : Ouverture forcée de l’Occident. Les échanges avec les pays occidentaux explosèrent, mais les conséquences sur la population chinoise furent désastreuses : les paysans s’endettent, l’artisanat décline, la xénophobie se développe.
Souveraineté partielle de la Chine ce qui est un désastre pour la Chine car elle se considère comme l’Empire du milieu : situation scandaleuse ➔ Augmentation du nationalisme
1860 = Traité inégale en 1960 Traité de Tien-Tsin : nouveaux ports ouverts, douanes Chinoises soumis par RU ➔
1895 = Break-up of China : Guerre Chine Japon obtient Formose
- Qui entraîne une volonté de rattrapage de la part de la Chine et la création de la République de Chine
« Révolte des Boxer (Les poings de la justice et de la concorde) » Après la défaite contre le Japon : C’est une étape supplémentaire dans le combat contre le colonialisme, et le conservatisme et pour le réformisme et l’indépendance, qui se termine par la chute de la dynastie Qing en 1912 et la création de la République de chine. Après la défaite face au Japon, de nombreux intellectuels prennent conscience de l'absence d'une politique de modernisation adéquate qui aurait permis de lutter à armes égales contre lui. Les premiers effets de la modernisation se font sentir à partir de 1890, lorsque les ports s'ouvrent de plus en plus, la bureaucratie commence à se spécialiser comme en Occident, et les lettrés du mouvement réformiste forment un système de références intellectuelles et idéologiques.
➔Se terminera une fois encore par une défaite de la Chine, à l’encontre des puissances occidentales en 1901 : onze ans après, la dynastie Qing, à l’origine de cette révolte menée par l’un de ses souverains, l’impératrice Cixi succombera, proclamant par sa disparition la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère, celle de la République populaire de Chine.
- Mais c’est la preuve que la Chine est bien une puissance en germe
- Les conflits qui agitent l’Extrême-Orient ne sont en réalité que des épisodes de la lutte pour la suprématie de la Chine.
- Elle attire from USA, Europe, Russie, Japon : Ses richesses constituent un pôle d’attraction : ses immenses ressources, avec ses mines vierges et ses énergies inemployées. Les peuples traversent le pacifique pour s’approcher du marché gigantesque possible.
- L’Empire du Milieu justifie plus que jamais son nom ; il est devenu le pivot de la politique en Extrême-Orient. « La lutte pour le Pacifique » est en réalité une lutte pour la Chine : Qui le guidera dans sa métamorphose ; qui pénétrera sur ses marchés et mettra en valeur ses richesses ?
- A la différence du Japon, la Chine a raté sa modernisation au XIXème siècle s’exposant par-là aux désordres intérieurs combinés à la pénétration étrangère. Cette longue éclipse d’un empire millénaire a durablement marqué la mémoire collective et le régime ne manque pas de mobiliser ce souvenir pour mieux exalter les réalisations contemporaines.
- Après la seconde guerre mondiale :
La République populaire de Chine est proclamée le 1er Octobre 1949. Au cours des 30 années suivantes, le pays enregistre une poussée d’industrialisation, dans le cadre d’un système économique planifié inspiré du modèle soviétique et ce en dépit d’une instabilité politique qui perturbe profondément l’économie et la société.
Périodes après 1945 :
- Reconstruction : Suit le modèle soviétique : Mao (grand timonier) admirateur de Staline, réforme agraire brutale, plans quinquennaux avec soutien particulier à l’industrie lourde, parti communiste Chinois devient le partie de masse. Il s’agit de reconstruire le pays après la guerre et de lutter contre l’inflation. URSS allié dès 1949 ➔ Aide technique, humaine, fait pression sur l’ONU pour qu’on reconnaisse Chine nationaliste au lieu de la Chine populaire (1971)
- Eloignement Chine et Russie dans un contexte de guerre froide : Depuis la mort de Staline en 1953, Moscou amorce une inflexion de sa politique interne et internationale qui culmine sous l’impulsion de K dans la condamnation des « crimes de Staline » au XXème congrès 1956. La notion possible de « coexistence pacifique » avec le monde capitaliste remplace la doctrine Jdanov qui posait en 1947 le dogme d’une inévitable confrontation. La Chine condamne ses « révisions » et voit dans le rapprochement soviéto-américain concrétisés par Nixon en 1970 une menace pour le soutien diplomatique qu’elle attend de l’URSS. Le Krémlin critique Pékin et sa politique intérieure (grand bond en avant) et extérieure (bombardement de l’îlot de Qemoi appartenant à Taïwan et incidents sur la frontière sino-indienne. Critiques aussi sur le tracé de la frontière entre Chine et URSS.
- 1956 = Krouchtchev : Mao change économie : Campagne des 100 fleurs. « Que 100 fleurs s’épanouissent, que 100 écoles rivalisent ». Culte de la personnalité au XXème Congrès, violences contre les opposants politiques. Marque définitivement l’éloignement de la Chine et de l’URSS. Il veut créer des campagnes populaires, faire de la sidérurgie dans les villages. Par résignation ou interêt des milliers de familles se retrouvent organisées en coopératives à la fin de l’année 1956.
- 1958 = Grand bond en avant : a pour but de stimuler en un temps record la production par la collectivisation de l'agriculture, l’élargissement des infrastructures industrielles et la réalisation de projets de travaux publics de large envergure. Irréaliste, ce programme se révèle être un fiasco : lancé sans préparation, désorganisation complète. Construction de communes populaires. On en est venu à faire fondre les outils d’agriculture, les récoltes étaient pourries et de mauvaise qualité, famine notamment dans le Shandong. Il faut plusieurs années avant que l’on ne comprenne le problème.
- 1960 = rupture Cino-Soviétique. Elle fracture le monde communiste. Pour l’économie chinoise, le choc est d’autant plus brutal qu’elle traverse la crise consécutive de l’échec du Grand Bond en avant. Conseillés renvoyés violement. URSS décident que pièce de rechanges ne seront plus envoyées en Chine ce qui augmente la catastrophe technologique. URSS soutient les séparatistes du Xinjiang (population Ouïghours) et va soutenir l’Inde de Nehru dans sa guerre contre la Chine. Incidents sur le fleuve amour.
- 1961 = arrivée des pragmatiques au pouvoir. Mao est marginalisé par Liu Shaoqi « le Khrouchtchev Chinois » (président de la République), Deng Xiaoping et d’autres. Il veut abandonner le grand bond en avant qui sera officiellement abandonné en 1984. On laisse se développer artisanat et commerce privé ➔ Résultats spectaculaires : économie se redresse directement. Dure jusqu’à la révolution culturelle en 1966.
- 1966/1970 = Révolution culturelle = Mao Tsé-toung reprend la méthode des 100 fleurs : critique générale de tous les cadres de la société, il s’appuie sur l’armée. Chaos absolu ; tout le monde critique ses supérieurs, même les enfants dénoncent leurs parents. Répression des artistes et des intellectuels, folie de l'idéologie. Diffusion du petit livre rouge qui fait un succès même dans l’Occident (Mai 1968). Enseignement de Confucius mis de côté. Probablement 1M de mort➔ Génération perdue, sans formation. Liu Shaoqi meurt en prison, Deng Xiaping échappe de peu à la mort.
- 1969 = fin de la révolution culturelle, Mao n’a plus vraiment d’opposant.
- 1976 = Zhou Enlai et Mao Zedong meurt
- Deng Xiaopong au pouvoir ouvre 4 zones économiques spéciales : Guangdong, Fudjian
Bilan du maoïsme = une grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, échec dans la production agricole qui a du mal à suivre la croissance démographique. Mais des progrès qui forment la base du décollage économique après 1978. Amélioration dans la santé et l’éducation, augmentation de l’espérance de vie et baisse de la mortalité infantile (aussi dans les campagnes). Les progrès accomplis ont eu coût humain très élevé et en dépit des efforts imposés la Chine n’a pas connu de véritable essor économique. Dans les années 1970, l’écart se creuse entre la Chine et Taïwan, Hong Kong, la Corée du Sud, Singapour. La volonté de rattraper les « 4 dragons » est l’arrière-plan du changement économique à partir de 1978.
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