Histoire de l'ONU
Mémoire : Histoire de l'ONU. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loladevoirs • 23 Décembre 2014 • 1 863 Mots (8 Pages) • 721 Vues
Le XXe siècle est un siècle marqué par la guerre. La première Guerre Mondiale place la violence au centre des relations internationales, mettant la paix à l'épreuve. La deuxième Guerre Mondiale surenchérît encore dans l'horreur avec l'ordre nazi. Pourtant, les efforts de la communauté internationale aboutissent à la création de l'ONU.
I1914 - 1925 : l'expérience de la guerre mondiale
ALes origines et le déroulement de la guerre
1Les causes profondes et le déclenchement du conflit
La guerre de 1914 fait suite à plusieurs années de tensions entre les nations d'Europe. Trois facteurs sont à l'origine du conflit :
Les volontés d'expansion de nations fraichement unifiées comme l'Italie et l'Allemagne, ou de grands Empires comme l'Autriche-Hongrie.
La colonisation et les rivalités qui séparent les puissances européennes, engagées dans une « course au clocher ».
Les revendications nationales au sein des pays : certaines minorités veulent l'indépendance, comme les Tchèques, les Serbes, les Polonais en Autriche-Hongrie ou l'Alsace-Lorraine, allemande depuis 1870.
L'assassinat de l'archiduc austro-hongrois François Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo est le déclencheur du conflit. A partir de cet événement, l'Autriche-Hongrie, avec les soutiens allemand et italien (la Triple Alliance), déclare la guerre à la Serbie, qui est soutenue par la Russie. La France, deuxième membre de la Triple Entente, s'engage alors aux côtés de la Serbie et de la Russie. L'Italie se retire de la Triple Alliance dès le déclenchement du conflit et rejoint la Triple Entente en 1915.
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2Les différentes phases
Tout d'abord, le conflit se concentre sur l'Allemagne, la France et la Russie, en deux grandes étapes :
La guerre de mouvement : l'armée allemande frappe la France à travers la Belgique dès le mois d'août 1914. Son avancée n'est stoppée qu'en septembre à la bataille de la Marne, grâce à la réquisition des taxis parisiens pour un transport des troupes plus rapide.
La guerre de position : après plusieurs offensives, le front se dessine sur une grande ligne. Les troupes creusent des tranchées et le conflit s'enlise. C'est durant cette phase qu'ont lieu les batailles les plus meurtrières du conflit : celle de Verdun (400 000 victimes) et celle de la Somme.
Enlisé, le conflit n'évolue qu'en 1917 avec un double événement : l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés de l'Entente et la sortie de la Russie, secouée par une révolution interne. N'ayant plus qu'un front à couvrir, les Allemands recommencent une guerre de mouvement en France. Cependant, avec l'aide des Etats-Unis et malgré la lassitude de la population, la France parvient à repousser l'Allemagne. L'armistice est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes.
BUne guerre totale et meurtrière
1Un nouveau seuil de violence
La violence est accrue dans cette guerre par rapport à celles du XIXe siècle, et ce pour plusieurs raisons :
La nature de la guerre : elle se fait dans des tranchées, dont il faut sortir pour charger l'ennemi. Les « poilus » vivent entourés de violence : rats, poux, froid, gaz et bombes, maladies.
La modernisation de l'armement : l'intensité du feu est augmenté, et donc les ravages qu'il cause le sont également. L'artillerie lourde, les mitrailleuses et l'utilisation de gaz décuplent la violence du combat, qu'elle soit physique ou psychologique.
La violence s'étend aux civils : lors des invasions et des retraites, les armées pillent le pays et commettent des exactions. Au sommet de la violence contre les civils se trouve le génocide arménien perpétré par les Ottomans.
2La guerre « totale »
Si on dit que la première Guerre Mondiale est « totale », c'est parce qu'elle implique non seulement l'armée, mais l'intégralité du pays.
Avec la mobilisation générale, tous les esprits sont tournés vers la guerre : le gouvernement s'unit sous forme d'une « Union sacrée » et la propagande antiallemande ainsi que la censure (des lettres du front par exemple) sont pratiquées.
Toute l'économie du pays est mise au service du conflit. Les femmes sont engagées dans les usines d'armement, les entreprises nationalisées dans une économie de guerre.
CLe bilan et la reconstruction après la guerre
1Des dégâts matériels et psychologiques sans précédent
Les pertes sont humaines, matérielles et financières :
Environ 900 morts par jour pour la France, 1300 pour l'Allemagne. Au total, le conflit a fait près de 9 millions de mort et deux fois plus de blessés, sans compter les civils.
Les zones de combat sont ravagées par les tranchées et les cratères d'obus. De villes entières ont disparu et les routes sont détruites dans le Nord et l'Est de la France.
Les pays ont du s'endetter auprès des Etats-Unis pour financer la guerre. Au lendemain de celle-ci, ils doivent rembourser et faire face à une inflation sans précédent.
L'inflation est la conséquence de l'augmentation artificielle de la masse monétaire dans un pays (quand l'Etat « fait marcher la planche à billets » c'est-à-dire crée de la monnaie. Elle se traduit par une hausse des prix et une baisse de la valeur de la monnaie.
D'autre part, la population est marquée par l'horreur des combats et par les pertes. Les « gueules cassées » ont du mal à se réintégrer tandis que s'organisent le deuil et la transmission du souvenir à travers de monuments dans chaque village.
2Les termes de l'armistice
Lors de l'armistice, les Etats-Unis qui étaient entrés en guerre en 1917 dirigent les négociations selon les 14 points du président Wilson (qui exigent la fin des alliances secrètes, l'indépendance des peuples ainsi que la création d'une société des nations).
En conséquence, l'Alsace-Lorraine est
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