Dominations étrangères, régimes autoritaires : le Moyen-Orient entre revendications et émancipations (1924-1939)
Cours : Dominations étrangères, régimes autoritaires : le Moyen-Orient entre revendications et émancipations (1924-1939). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fwnietzsche • 27 Novembre 2017 • Cours • 8 144 Mots (33 Pages) • 763 Vues
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Deuxième partie : L’émergence douloureuse des
Etats Nations (1924-1948)
Cours 3 : Dominations étrangères, régimes
autoritaires : le Moyen-Orient entre revendications
et émancipations (1924-1939)
(Histoire du Moyen-Orient du XIX è siècle à nos jours, A.L Dupont… )= sur les actualités. (depuis 2003,
aujourd’hui)
Les conférences ont dessiné une carte politique du Moyen-Orient qui dans ses frontières est à peu près celle
que nous connaissons aujourd’hui.
Configuration nationale : la plupart des territoires du Moyen-Orient (à l’exception de la Turquie, Perse,
Arabie Saoudite) subissent une tutelle occidentale, soit Française ou Britannique.
Moment douloureux d’émergence longue et conflictuelle des Etats Nations. On est dans un temps de
fabrication de nouvelles identités nationales qui vont beaucoup se réorganiser et qui pour beaucoup vont
s’organiser sur la base des territoires dessinés par la guerre.
A.L Dupont et C. Mayeur-Jaouen, « Débats intellectuels au MO dans l’entre-deux-guerres ».= utile pour
approfondir.
-Ce sont A. L. Dupont et C. Mayeur-Jaouen qui résument les grands traits de cette période qui est très
importante, dans la constitution des identités nationales, dans le souhait de faire coïncider ces dernières avec
des Etats, frontières, institutions, lois…. C’est un temps qui est marqué par un certain nombre de faits
saillants, le premier étant la domination coloniale.
-Renouvellement social fort : bouleversements et modifications de la société avec l’méegence d’une
première industrialisation et émergence de classe moyenne. Classe ouvrière forte aussi (au Caire, Beyrouth..)
-Question de l’Etat : construire un Etat qui corresponde à une nation, des frontières, des lois…
-La vie des mandats est beaucoup ré-étudié en ce moment, dans une approche plus globale car le mandat a
concerné d’autres espaces que le Moyen-Orient. (Afrique, Asie…)
-Histoire culturelle et intellectuelle extrêmement riche, notamment autour de l’écrit et de l’imprimé. (lire des
choses sur les journaux, la circulation et diffusion de l’écrit, alphabétisation…)
-Nouvelles sociabilités et manifestation du politique. (café, manifestation, parti, syndicat…)
-Structuration d’un premier islam politique (1928, Frères musulmans).
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I- L’impossible ordre mandataire : Liban, Syrie, Jordanie, Irak,
Palestine (+Egypte)
Même si juridiquement, l’Egypte n’est pas un mandat mais un protectorat.
On peut parler pour cette période de nouveaux Empires français et britanniques puisqu’ils viennent prendre
la place de l’Empire ottoman disparu. Ils viennent occuper un vide (politique, militaire) que les populations
concernées auraient combler autrement en accédant à l’indépendance.
Il ne faut pas oublier que Mustafa Kemal a abolit en 1924 le califat : grande autorité sunnite du monde
musulman aboli. Cela créé un vide religieux, mais c’est aussi un problème politique car le califat est la
dernière autorité supra-nationale qui disparait. Il n’y a désormais plus rien qui unit politiquement et
institutionnellement le monde musulman.
Les nouvelles frontières ont été plus imposé que négocié par les vainqueurs via la processus du mandat.
Depuis leur origine, ces frontières sont mal vécus, mal acceptées par les populations car elles ne prenaient
pas en compte la vie, le quotidien et les héritages des populations, notamment en matière de circulation
commerciale.
Exemple :
-entre le Sud du Liban et le mandat de Palestine, la frontière qui a été dessinée a obligé le Liban a redirigé
ses communications (commerciales) vers le Nord.
-le sandjak d’Alexandrette qui fait partie du mandat syrien va être cédé à la Turquie en 1937. (vérifier date)
A l’échelle du territoire, immense présence britannique : le leadership à ce moment là est Britannique.
Cette mise en place des mandats est très importante car elle va figer un certains nombres de logiques
nationales, y compris parmi les élites arabes qui pendant cette période vont décider de s’accommoder de ces
nouvelles frontières.
C’est ce qu’Henri Laurens appelle la naissance de la « nation arabe + » : cela veut dire qu’on a des identités
arabes qui vont se décliner. Des projections nationales se revendiquent de l’identité arabe syrienne/ identité
irakienne/ identité palestinienne : ces nationalistes arabes sont capables de dialoguer entre eux et de
continuer d’espérer accéder un jour à une indépendance qui permettrait de construire un vaste Etat arabe.
1) Deux mandats français
a. Les équilibres précaires du Grand Liban
A ce moment là en terme de résistance, le Liban pose assez peu de difficultés aux mandataires
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