Discours lors de la controverse de Valladolid en faveur de Bartholomé de Las Casas

FERREIRA Rémi                                                                                                 2e10

Discours lors de la controverse de Valladolid en faveur de Bartholomé de Las Casas

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Moi, Akhilesh, chef indien, je rêve de liberté, d’égalité, de vivre en harmonie avec les colons, les planteurs et les conquistadors. Mais avant tout je rêve d’être considéré comme un être humain et non  comme un animal ou même  un objet !

Depuis la colonisation de notre territoire, ma vie et celle de mon peuple est devenu un enfer alors que je vous ai reçu, avec ce dernier, sans hostilité, sans méfiance, ni peur mais  avec bienveillance.

 Quand vous avez posés le pied sur nos terres, nous sommes venus vers vous amicalement, chargés de présents, vous invitant dans notre village Saint Domingue, vous faisant découvrir notre agriculture de tabac, de café et de sucre et enfin  notre richesse minière : l’or, dans un esprit de partage et d’échange. Mais votre réaction, fut de nous voir comme une population colorée païenne et  inférieure tels des sauvages cannibales niés et de nature servile. Et vous êtes revenus armés de feu, vêtus de fer, chevauchant des animaux inconnus les chevaux pour nous asservir, et nous convertir au christianisme soit disant pour notre bien. Face à une telle force,  nos armures de cuir et nos armes de  pierre et de  bois furent inefficaces et illusoires. Mon peuple et moi-même rendirent les armes et nous sommes devenus vos esclaves. A partir de ce moment la, vous avez pris possession de  nos terres, de nos mines et de mon peuple avec l’usage de la force. Et sous la contrainte, nous avons du nous convertir à votre religion : le christianisme pour  avoir une chance de survivre. Malgré notre soumission, vous nous avez asservis, violentés, maltraités, exécutés, décimés nous faisant travaillés,  hommes femmes et enfants sans distinction, 6 jours sur 7 du crépuscule au coucher du soleil sous les coups de fouets des managers dans les mines d’or  pour les hommes et dans les champs pour les femmes et les enfants. Tout cela dans le but d’enrichir les Européens en exploitant au maximum nos richesses.

Pourquoi tant d’exactions, d’assimilations forcés et de dénigrassions sur mon peuple pacifiste ? Ne pensez vous pas, que nous aurions pu partager et échanger nos richesses et cultures sans l’usage de la force et  sans nous contraindre au Christianisme.

 En effet à votre arrivée nous n’avons jamais fait usage de nos armes  bien au contraire  nous sommes toujours restés bienveillants et amicaux,  désireux de partager et d’échanger avec vous sans émettre aucun jugement sur votre culture et en vous respectant en tant qu’être humain.

Alors à votre délation que mon peuple inculture, sauvage et cannibale, incapable à développer une vie urbaine, a besoin d’être assimilé, asservi et violenté pour s’améliorer, je répond qui  est inhumain : mon peuple et moi qui subissons vos exactions ou vous qui nous traitez comme des prisonniers et des inférieurs.

Alors je dis  Non ! Non à l’esclavage ! Non à la violence ! Non à l’assimilation forcée ! Non à  l’humiliation et à la deshumanisation de mon peuple pacifiste.

Et par contre je dis oui au respect de notre liberté,  au respect de nos coutumes et de nos corps, au respect de nos terres et de nos biens.

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