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Compagnie aérienne bon marché

Cours : Compagnie aérienne bon marché. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2013  •  Cours  •  402 Mots (2 Pages)  •  762 Vues

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La compagnie low-cost est la plus rentable du monde. Sa méthode : tirer les salaires vers le bas,

siphonner l’argent public dans les petits aéroports et facturer aux clients des frais en tous genres. Un

vrai flibustier.

Expédié en dix minutes. Il n’aura pas fallu plus de temps à Michael O’Leary, le 21 mai dernier, dans

une tour sans charme de Londres, pour présenter devant la presse ses comptes 2011. «Ryanair ne s’est

jamais aussi bien portée, a résumé le patron de la compagnie de Dublin, coupe en brosse et chemise à

carreaux. Elle va bien mieux que l’Irlande.» Et de suggérer, devant une assemblée hilare, qu’on mette

son pays «sous la tutelle de l’Allemagne» !

Toujours à faire le pitre devant les photographes, le patron de Ryanair est passé maître dans l’art

d’amuser son monde. Mais chez les concurrents, ses provocations ne font plus rire depuis longtemps.

Cela fait dix-huit ans qu’il se livre à un jeu de massacre en Europe, laminant un à un tous les acteurs

historiques. Incroyable paradoxe : la compagnie la moins chère du monde – elle revendique un prix

moyen du billet hors taxes de 45 euros, contre 71 euros pour EasyJet et 250 euros pour Air France – est

aussi la plus rentable. L’an dernier, alors que le prix du carburant flambait, la société irlandaise a

affiché 503 millions de bénéfices nets pour 4,3 milliards de chiffre d’affaires.

Ryanair transporte aussi plus de passagers qu’aucun autre de ses concurrents européens, soit

75,8 millions de personnes. En Bourse, elle pèse six fois Air France-KLM, soit 6 milliards d’euros.

D’autant plus qu’elle gâte les actionnaires : 483 millions d’euros de dividendes versés sur le dernier

exercice. «Que voulez-vous, on ne sait plus quoi faire de notre argent !», crâne O’Leary, qui détient

3,7% des parts et a empoché, à titre personnel, 18 millions d’euros.

Sa fortune, le trublion de l’aviation la doit à deux parrains : son compatriote Tony Ryan et l’Américain

Herb Kellerher. Le premier, fondateur de Ryanair, l’a débauché à tout juste 30 ans du cabinet KPMG

pour en faire son assistant, avant de lui confier en 1994 les manettes de sa compagnie, alors au bord de

la faillite. Le second, inventeur en 1971 du modèle low-cost, avec South West Airlines, a transmis au

jeune Irlandais ses méthodes pour écraser les coûts. D’abord, n’effectuer que des vols point à point,

sans correspondance et sur de courtes distances : c’est la meilleure façon d’optimiser le remplissage

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