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Commentaire de document « Histoire du crédit mobilier 1852-1867 »

Commentaire de texte : Commentaire de document « Histoire du crédit mobilier 1852-1867 ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 026 Mots (9 Pages)  •  914 Vues

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                                        Commentaire de document

        Le document présenté à l’étude est extrait du livre, « Histoire du crédit mobilier 1852-1867 », écrit par le banquier parisien M. Aycard et publié en 1867.

La proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte comme empereur le 2 décembre 1852, est amorcée par un coup d’État. Cette proclamation fait suite au  krach économique de 1847, qui déboucha sur la  révolution de 1848 et le Printemps des Peuples

Cette crise avait démarré en France en janvier, avant de se transmettre à l'Angleterre en avril et aux États-Unis en novembre. Elle s’était traduite par l'apparition d'un chômage important. Puis la découverte de l'or en Californie, avait permis de revenir rapidement à une expansion monétaire et même d'assister à la forte croissance économique mondiale des années 1850, la crise était déjà considérée comme terminée.

La nécessité d'un crédit industriel s'était fait sentir depuis longtemps. Le Gouvernement délègue, alors, aux familles riches françaises l'initiative de faire revivre l’économie. En 1852, les banquiers Émile (1800-1875) et Isaac Pereire (1806-1880) fondent le Crédit mobilier, une société par actions destinée à aider les commerçants et les industriels dans leurs investissements. Ralliés quelques mois plus tôt au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, dont ils partagent les idées saint-simoniennes, ils étendent leurs activités aux chemins de fer, aux transports maritimes et à l'immobilier.

Ces familles deviennent ainsi, sous le Second Empire, des acteurs majeurs de l'industrialisation et de la modernisation économique de la France. Déjà la crise de 1830 avait fait apparaître plus que jamais la nécessité d'un grand établissement de crédit capable d'empêcher la chute de maisons sérieuses momentanément gênées.

Ce document nous montre, la naissance de ce nouveau système financier et ses limites. Nous sommes donc à même de nous demander: dans quelle mesure ce document soutient les bienfaits de cette révolution, et dans quelle mesure il met en cause les conséquences de tout un système financier qui privilégie une minorité de familles aisées au détriment du peuple?

Tout d’abord, nous allons constater comment la révolution industrielle va élire Paris comme centre névralgique de la nation. Puis, nous verrons de quelle manière les frères Pereire bâtissent une empire selon la volonté du saint-simonisme.

Enfin, nous analyserons la position critique de l’auteur. Une critique de la politique du second Empire et du système financier visant à développer l’économie du pays.

Dans toute l'Europe occidentale, la période du Second Empire correspond à une phase de croissance économique qui ne s'affaiblit que vers 1865. Napoléon III bénéficie de ce contexte favorable, l'encourage et l'exploite intelligemment pour développer l'économie française, permettant un certain décollage industriel.

La révolution industrielle est gage de l’Etat; « Oui, il est vrai, en 1852, la France voulait la paix, la France voulait les conquêtes pacifiques du travail, de l’agriculture, du commerce, de l’industrie et de l’esprit d’entreprises. La France les veut encore aujourd’hui: le programme de 1852 pourrait être encore le programme de 1688. Les paroles du 9 octobre furent précieusement recueillies. » (l-1-4).

Le 9 octobre 1852, Napoléon III prononce un discours à Bordeaux où il introduit son volontarisme économique. « L’EMPIRE, C’EST LA PAIX; c’est à dire, c’est l’ordre, le travail, le crédit, l’essor imprimé à toutes les grandes entreprises publiques et privées. » (l-6-7).

Ces promesses illustrent la pensée saint-simonienne de Louis-Napoléon, convaincu de la nécessité d’ouvrir les profits issus des mutations industrielles : la résolution de la question sociale est un des axes de son programme. L’essor de la révolution industrielle se voit notamment à travers le territoire.

En effet, de nouvelles infrastructures vont être crées. « Il prêtait son concours de nouvelles lignes de chemins de fer, notamment à la Compagnie de Lyon à Avignon, qui devenait la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée. » (l-23-24). L’empereur met ses paroles à exécutions « enfin il réduisait (…) l’effectif de l’armée permanente et il laissait espérer qu’une nouvelle réduction (…) aurait lieu l’année suivante, en décembre 1853. Il donnait ainsi des gages à la déclaration faite à Bordeaux: L’EMPIRE, C’EST LA PAIX. » (l-24-27).

Tout ce phénomène est mené depuis Paris: la France devient un pays centralisée. « A Paris, coeur de la France, aboutissaient tous les projets, toutes les idées, toutes les combinaisons, toutes les intelligences, tous les capitaux, toutes les personnalités, et Paris les renvoyait incessamment vivifier les départements. » (l-12-15)

Napoléon III prête volontiers l’oreille aux innovateurs qui, comme les Pereire, voient dans le crédit le moteur de la croissance. Il veut tout à la fois asseoir la prospérité sur les miracles du crédit et faire de Paris une grande place financière.

« Par la spéculation, Paris était devenu le marché de la France entière et la France ressemblait à une immense usine de travail. Le gouvernement favorisait ce mouvement général par ses créations financiers et par des mesures économiques, il venait d’autoriser la société générale de Crédit Mobilier (18 novembre); il allait bientôt (10 décembre) transformer la Banque foncière de Paris en Crédit Foncier de France » (l-17-22). Avec l’appui de Napoléon des mesures économique vont être prises et les banquiers Émile (1800-1875) et Isaac Pereire (1806-1880) fondent le Crédit mobilier, une société par actions destinée à aider les commerçants et les industriels dans leurs investissements. Avec l’appui financier de James Rothschild, le plus riche banquier de France, ils établirent en 1837 le chemin de fer de de Paris « La création de chemin de fer de Paris à Saint-Germain (1835-1837) mit en relief le nom de MM Émile et Isaac Pereire. L’entreprise fut hardie et fut heureuse. Rien n’illustre comme le succès » (l-40-41), phrase qui, la première frappa l’imagination et l’opinion française.

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