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Rome, XIe XIVe siècle

Chronologie : Rome, XIe XIVe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Décembre 2017  •  Chronologie  •  2 891 Mots (12 Pages)  •  707 Vues

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Rome XIe XIVe siècle

Rome, la ville éternelle, connait dans cette période du XIe XIVe siècle divers bouleversements, à la fois religieux, politiques, économiques, urbains, sociaux etc, son rayonnement est lié à la place de l’Eglise, de son rôle à la tête du monde chrétien, mais les fluctuations internes, voir externe, mènent progressivement à une modification des conditions du pouvoir.

Il y a peu de documentation sur la Rome médiévale, le sujet n’a pas intéressé les chercheurs ni les visiteurs de la ville. L’historiographie est assez opaque, mitigé sur Rome, il existe une inexactitude tant les points de vue divergent autour de la ville, la plaçant dans une situation à part. En effet par rapport aux imposants vestiges de l’antiquité il reste peu de trace de cette période. De plus la construction historiographique faite lors de la Renaissance par les humanistes a quelque peu obscurci voir méprisé l’histoire médiévale de la cité, le mot Moyen Age ayant été conçu par ces mêmes humanistes italiens, qui la désigne comme un Age obscur, entre la grandeur de l’antiquité et la florissante richesse de la Renaissance.

Après avoir connu la grandeur impériale, la cité connait un déclin rapide (économique politique culturelle) après la décomposition de l’empire Romain d’Occident. Rome du VIe au IXe siècle est progressivement surpassé par la puissance montante de Constantinople. Du VIIIe siècle au IXe siècle des tensions fiscales et religieuses entre Rome et l’empire byzantin s’intensifient et aboutissent au Schisme des Eglises chrétiennes d’Orient et d’Occident en 1054 où les deux Eglises s’excommunient mutuellement. Le manque de précision concernant cette période est en parti dû à confusion entre l’histoire de la cité et celle de l’Eglise romaine. En effet la cité devient le siège de la papauté dans une période ou l’Eglise prend de plus en plus d’importance, notamment depuis la réforme de celle-ci durant le XIe siècle. Cette réforme affirme l’autorité du pape avec un effet de centralité de la cité au niveau religieux, économique, culturelle etc.

La cité est alors conditionnée et rythmée par le pouvoir de la papauté. L’Eglise prend de l’ampleur et s’oppose particulièrement au Saint-Empire romain germanique, comme par exemple entre 1075 et 1122 lors de la querelle des investitures. Les deux partis sont néanmoins interdépendants car les futurs empereurs doivent se faire couronner à Rome.

Quels sont les évolutions des différents cadres de l’expansion romaine au cours du XIe au XIVe siècle, à travers le filtre des liens entre l’Eglise et la cité et de l’évolution dans les structures sociales et politiques de la ville ?

Premièrement nous étudierons l’évolution des cadres politiques et religieux de la cité romaine.

En seconde partie nous analyserons les changements opérés dans cette période au niveau de l’économie et de la société romaine, notamment l’évolution des groupes sociaux.

Enfin nous aborderons l’espace urbain de Rome et le rayonnement culturel de la cité.

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Du XIe siècle à la moitié du XIIe siècle Rome se distingue par une primauté papale sur l’organisation politique. Le mouvement réformateur, privilégiant l’autonomie et l’intervention du pape a des conséquences nettes en terme religieux et politique. L’institution pontificale se détache peu à peu du monde laïc. Cela permet à de nouveaux lignages de s’affirmer ou d’émerger et complexifie les conflits politiques entre l’institution du pape et les groupes de pressions aristocratiques. La seconde moitié du XIe siècle est un moment de réorganisation de l’aristocratie romaine. Au X et XIe siècle se produit un processus de réorganisation de l’habitat dans le Latium, l’incastellamento, phénomène mise en place par l’aristocratie romaine. Rome est alors sous contrôle de grandes familles, comme la famille des Conti de Tusculum, qui réussissent à installer 3 membres sur le trône pontifical entre 1012 et 1044. L’affirmation de la papauté se voit notamment par la nomination de cinq papes allemands entre 1046 et 1058, dont font partie Alexandre II, Grégoire VII etc. Ce renforcement est dû à un processus de centralisation, notamment dans le domaine fiscal, par le pouvoir de promulguer des bénéfices ecclésiastiques ou encore avec de plus en plus d’intervention extérieures. Cela explique en partie le processus de maximisation des pouvoirs d’une partie de l’aristocratie. Cette affirmation pontificale se perçoit aussi par exemple par des réformes comme celle de Nicolas II en 1059, réservant le droit d’élire les papes aux seuls cardinaux, remplaçant une forme de papauté nobiliaire. Cela passe notamment par l’apparition de nouvelles institutions bureaucratiques, comme les Collège, les Chapelle, la Chancellerie. Sur le plan extérieur Rome n’est pas à l’abris de tout danger, la ville fait face en 1084 à l’expédition normande de Robert Guiscard qui cause d’importante dévastations dans la ville.

A la moitié du XIIe siècle l’apparition de la première commune atténue peu à peu cette primauté papale. En 1143, les romains sont en guerre contre Tivoli, une province rivale de Rome plutôt gibeline dont le pape essaye d’y imposer son autorité. Les romains gagnent une bataille et Innocent II opte pour la clémence en demandant un simple serment de fidélité. Cela provoque la révolte des romains, qui disposent déjà notamment d’une liberté d’action sur le plan militaire de la justice et de l’économie, le peuple prend d’assaut le Capitole, et tente de s’émanciper de la tutelle pontificale. Cependant, ce n’est pas réellement une insurrection populaire, le rôle des bourgeois mais aussi du rôle moteur de l’aristocratie urbaine est à mettre en valeur. Après cette révolte, se mettent alors en place les institutions communales avec la restauration du sénat, qui a le même rôle que les consules dans les autres cités, mais aussi d’un parlement, formé par tous les hommes dotés de droits civils. La commune revendique notamment l’héritage de l’Antiquité. Le peuple romain s’organise en faisant des associations de quartiers pour le compte de la commune. Néanmoins la disparition des archives de la commune lors du sac de Rome de 1527 limite les connaissances sur la Rome communale.

Cette période se caractérise malgré cela par l’élargissement et la diversification des groupes nobiliaires romains la domination des « romani mercatores » qui ont aidés à la création de la commune et se nourrissent par

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