Les guerres médiques

CM Histoire Ancienne 01

22/01/2021

Les guerres médiques: enjeux et bilan

Préambule 1

I - Qu’est ce qu’une cité grecque ?

1. Les traces archéologique

• Sources écrites apparaissent vers -650.
• Présence d’une enceinte urbaine et d’un sanctuaire central qui montre que la cité se place sous la protection d’une divinité (ex d’Athéna pour Athènes). Ce cœur religieux c’est l’acropole.
• Les cultes héroïques avec la présence d'offrandes.

1. Comment expliquer l’apparition des cités

• Accroissement démographique qui a marqué la population grecque autour du 9e et 8e siècle et qui a participé à la sédentarisation de la population.
• Les facteurs militaires causés par une certaine insécurité. Cela a favorisé l’émergence de la cité avec un habitat plus resserré.
• Importance du fait religieux avec l’augmentation des sanctuaires et des offrandes. La multiplication des édifices religieux montre l’émergence d’une communauté qui partage le même culte.

1. Les traits généraux de la cité grecque (polis)

1) La cité grecque est une réalité géographique et matérielle

Noyau urbain et un territoire de taille assez étroite. La géographie de la Grèce possède un relief très compartimenté, entouré de montagnes avec souvent une ouverture sur la mer. Composé d’une ville et d’un territoire (Asty->centre ville / Chôra->terres agricoles / Eschatiai->territoires des confins non habités).

2) Une cité grecque est aussi une communauté d’hommes et de femmes dotée d’une forme d’organisation politique originale

La Polis (cité au sens politique) + le Démos (le peuple).

La cité se fonde d’un point de vue institutionnel sur un triptyque original.

Il y a:

• Une assemblée qui regroupe tous les citoyens
• Un conseil qui a souvent un effectif limité (Boulée à Athènes)
• Des magistrats qui sont élus ou tirés au sort qui ont en charge, une fonction publique.

3) Une cité grecque est un état souverain, qui peut conclure des traités et battre monnaie.

Si dans un premier temps, la cité grecque a émergé en Grèce balkanique, il y a eu à l'époque archaïque, à partir du VIIIème siècle, un phénomène de diaspora/de colonisation sur les rives de la Méditerranée, notamment dans le sud de l'Italie/la Sicile et sur la côte française, mais aussi sur les littoraux de la Mer Noire avec des villes telles que Byzance ou encore sur le front oriental méditerranéen. En revanche, peu de cités sur les rives sud de la Méditerranée car il y avait déjà les phéniciens.

Le modèle de la cité grecque s’épanouit avant tout en Grèce méridionale et égéenne = régions d’agriculture sédentaire. La Macédoine et la Thessalie ont une économie pastorale extensive, reposent sur la transhumance, et sont organisées en peuples (ethnè) dispersés sur le territoire.

II - La diversité des régimes politiques

Trois régimes politiques distincts:

• La tyrannie: avant les cités il y avait des monarchies. À l'époque archaïque et classique, il n’y a quasiment plus de monarchies car renversées. Pour les grecs, lorsqu’un homme gouverne seul c’est un tyran. En effet, le tyran est celui qui s’est emparé du pouvoir dans la violence et de façon illégale. Le pouvoir est maintenu par la force et brime les sujets. C’est un régime personne et très mal vu.
• L’oligarchie avec le commandement de quelques individus. Après le renversement des monarchies, c’est un petit groupe de nobles (élite politique et économique) qui vont prendre le pouvoir. (Exemple de Sparte)
• L’isonomie et la démocratie. C’est l’égal répartition théorique des droits politiques. C’est le pouvoir du peuple (démos). A la fin de l’époque archaïque à Athènes, les décisions reviendront à l’ensemble des citoyens. Mise en place à Athènes en -507 par Clisthène.

Pour résumer, la cité grecque est une entité libre et autonome. Cela va expliquer l’une des facettes idéologiques du grand affrontement des guerres médiques. En effet, l’empire perse est dirigé par un pouvoir despotique qui entrave la liberté de ses sujets pour les grecs.

Préambule 2

Qu'est-ce qu'un empire ?

Empire: exercice durable, par un Etat, d’une autorité, d’un pouvoir ou d’un contrôle, sur un ou plusieurs États ou communautés de peuple selon Moses Finley.

I - De la révolte ionienne à Salamine (- 499 à -480)

1. L’échec de la révolution ionienne (-499 à -494)

Ionie est aujourd’hui l’actuelle côte turque, collée à l’empire perse.

Les guerres médiques sont les premiers conflits qui ont leur historien. C’est Hérodote, qui a une légère tendance à mettre en avant les athéniens. En -499, les cités de la région d'Ionie se révoltent contre la domination perse qu'elles subissent depuis 50 ans. Cette région se situe sur l'actuelle côte turque, qui se retrouve accaparée durant le VIème siècle avant J-C par les perses. Seules deux cités continentales viendront en aide à la région, Athènes et Erétrie. Ils vont alors prendre la ville perse de Sardes et l'incendier en -498. Les perses vont reprendre, par la suite, le dessus et détruire alors la cité grecque de Milet en -494.

1. Marathon et les Marathonomaque

Les perses préparent une expédition punitive qui débouchera, en -490, sur la bataille de Marathon, qui est une surprenante victoire grecque. Cela ne représente rien pour les Perses dont les pertes ne sont que superflues. En revanche, cette bataille fait naître chez les athéniens le mythe des marathonomaques, les combattants de Marathon. En effet, c’est une victoire inespérée pour les athéniens → forces en présence en défaveur des athéniens et des platéens (les spartiates fêtaient les Karneia)

...