La dynamique de l'expansion de l'Église aux XII-XIIIe siècles
Dissertation : La dynamique de l'expansion de l'Église aux XII-XIIIe siècles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wyded Noumane • 10 Mars 2020 • Dissertation • 2 289 Mots (10 Pages) • 595 Vues
CM 8 : La dynamique de l'expansion aux XII-XIIIe siècles
Une Église conquérante
Rappel : milieu XIIe papauté victorieuse des querelles des investitures, se prépare à engager un bras de fer avec le pouvoir impérial - émancipation des laïcs, sphère de pouvoir indépendante et chargée de l'obtention du salut des chrétiens – ordre de Cluny reste un ordre prestigieux et puissant, relayé par de nouveaux ordres dynamiques comme Cîteaux – constructions de bâtiments qui vont devenir des symboles du Moyen Age, telle les cathédrales. Ce dynamisme n'occulte pas des problèmes qui ne cessent de s’affirmer dans la seconde moitié du siècle.
Contestation croissante de l'Eglise institutionnel pour notamment son implication dans la politique, pour sa richesse, et pour sa déconnexion des attentes à l'égard des fidèles. En s’affirmant, avec la reforme, le monopole des clercs dans l'accès au sacré, les laïcs doivent passer par l’intermédiation des religieux. Cette réalité cadre de moins en moins avec les attentes des fidèles.
Dès le dernier tiers du siècle, multiplication de grandes hérésies populaires, réaction d’abord brutale de l'Eglise qui tue cette contestation, avant de devoir engager des compromis pour donner des réponses au fidèles
La contestation de l'Eglise institutionnelles
Apparition de nouvelles hérésies
Floraison de grandes hérésies, dont la particularité est le caractère « populaire ». Les hérésies sont qqch d'ancien, mais sont savantes, c’est plutôt réduit. Les hérésies du XIIe se répandent.
> Le catharisme : sud-ouest du royaume de France, première traces milieu XIIe, mal connue car les textes ont été détruits par l'Eglise officielle.
Hérésie manichéenne, au sens où elle fait la distinction entre deux principes différents, hérésie sur fondement chrétien mais s’éloigne du christianisme officiel car elle part du principe qu’il existe deux substances divines : Satan, le dieu du mal qui règne sur terre, et l’esprit, le dieu du bien et règne au ciel (terre=mal ; ciel= bien).
Les cathares rejettent donc :
- Tout ce qui revoie au terrestre
- Les sacrements catholiques en disant que sa concerne la vie sur terre donc aucune valeur,
- L’ancien testament, et considèrent que le seul moyen de sauver son âme est de recevoir un sacrement unique, que l’on reçoit en fin de vie : consolament, donné par les parfaits (équivalent des prêtres).
Les fidèles peuvent faire ce qu'ils veulent. Idée que si l’on ne reçoit pas le dernier sacrement, l'âme se réincarnera. Touche une partie des régions du midi de la France du sud, mais pas généralisée, minoritaire mais touchent les couches les plus influentes de la société (populations urbaines comme les grands marchands, et aristocratie) donc redoutée tout de même par les chrétiens.
>Les « pauvres de Lyon » : moins radicale, fondée par un marchand de Lyon Pierre Valdès. Suit le message des évangiles, notamment selon Matthieu, 19, 16-21 : « Et voici que quelqu’un, s’avançant vers lui, dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » (...) Jésus lui déclara : « Si tu veux être parfait, va, vends tes biens et donnes-en le prix aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; puis viens, suis-moi » Principes : pauvreté, itinérance et prédications
🡪 Vend tous ses biens, les donnes au pauvres et part pour diffuser le message du christ.
1173 : commence prêcher dans les rues de Lyon, attire des fidèles, se tourne vers la voie institutionnelle, vers l'archevêque de Lyon pour demander l’autorisation de prêcher. Mais, les vaudois vont insister sur le renoncement de la richesse et l’idée que pour pouvoir connaitre le message il faut pouvoir accéder aux textes des évangiles, ils n’hésitent pas à traduire la bible en langue vulgaire et prêchent, ils se heurte au principe de l’Eglise médiatrice. → vaudois dénoncés, condamnés par l’Eglise jusqu'en 1184 : le pape excommunie pierre Valdés et ses disciples.
> Arnaud de Brescia : italien, itinéraire particulier, grand érudit, suit les enseignements de Pierre Abélard a paris, il construit un message à partir de 1139 : l’Eglise doit renoncer à ses biens pour se consacrer à sa mission spirituelle, fondement anticlérical car dénonce l’institution ecclésiastique qu’il accuse de corruption. Ses positions sont condamnées par le pape Innocent II, il fuit en France en 1140, encore condamné et en 1141 expulsé du royaume de France, retournes-en Italie et prêche, attire des disciples → révolte à Rome entre 1143-1148, le pape doit s’enfuir mais en 1155 brulé sur le buché, ses cendres sont dispersées dans le Tibre.
Mais il n’est pas tout seul
> Pierre de Bruys : radical, diffuse message de contestation radicale :
- Dénonce le baptême des enfants, qui ne peuvent pas témoigner de leur foi
- Rejette la transsubstantiation
- Dénonce l'institution ecclésiastique et des clercs, l’Eglise est corrompue, enrichie, il défonce les clercs qu’il croise
- Rejette les églises, les brule et le symbole de la croix, élément du martyre du christ.
Il meurt salement : il défonce une croix en public, et se fait bruler dans la bucher destiné de base à bruler cette croix
De nouvelles aspirations spirituelles
> Anticléricalisme et contestation de médiation cléricale : considèrent le haut clergé comme beaucoup trop riche, dénoncent le bas clergé qui n’est pas un modèle de vertu, l'inculture. Cluny de plus en plus la cible car liens avec les pouvoirs, on montre la puissance de dieu à travers les riches décorations. On veut de plus en plus revenir au principe de pauvreté.
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